Après les nombreuses scènes cocasses, soutenues par des dialogues qui ne cassent pas des briques mais qui renforcent indubitablement le caractère comique de l'ensemble : la scène du repas, Jessica Alba obligée de se déshabiller pour être parfaitement invisible et surtout Chris Evans, dans le rôle de La Torche, dragueur invétéré, dont le plaisir à interpréter le personnage est des plus communicatifs, place à l'action. Et force est de constater qu'en la matière, certaines scènes valent particulièrement le détour : la scène du carambolage et du sauvetage sur le Pont de Brooklyn est bluffante, surtout lorsque l'on sait qu'une section entière du pont de 70 mètres de long et 11 mètres de large a été reconstruite spécialement pour le film, le coût d'un tournage sur site ayant été beaucoup trop prohibitif. Mention spéciale également pour la scène du survol de Manhattan par un Johnny Storm incandécent : cette séquence qui ne dure qu'une minute a nécessité quatre mois de travail ! Le caractère spectaculaire de ces scènes est renforcé par la musique de John Ottman (X-Men 2, et le prochain Superman Returns). Dommage qu'à plusieurs occasions, la bande-originale opte pour un rock US tendance film pour ados (cf. la scène de sport extrême à ski, assez dispensable, même si la fin vaut le coup). Difficile de ne pas mentionner non plus les effets spéciaux, ambitieux et convaincants.
Comme toujours, nos quatre superhéros ont leur némésis, le Dr. Doom, qui, une fois de plus, est quelqu'un de leur entourage mais dont on pressent, dès le début, les inclinaisons pour le Mal. Pourtant, tout comme nos héros, le personnage du Dr. Doom est en gestation dans le film : si Mr. Fantastic et ses compères ne réalisent rien de véritablement exceptionnel pour les habitants de New York City, si ce n'est lors de l'épisode du Pont de Brooklyn, et n'apparaissent pas encore véritablement comme un rempart contre le Mal, Dr. Doom, pour sa part, peine à apparaître comme une menace, si ce n'est pour les 4 Fantastiques eux-mêmes, car au coeur de l'intrigue, il y a d'abord un règlement de compte, le Dr. Doom étant sur le point d'épouser Sue Storm, qui par la suite se rapprochera de Mr. Fantastic, avant que tout n'arrive...
Après tant de scènes spectaculaires, le spectateur était en droit d'attendre un bouquet final digne de ce nom : pourtant le dénouement paraît bâclé. Certes, les effets spéciaux sont bien au rendez-vous mais la défaite du Dr. Doom, prévisible et attendue, est beaucoup trop brutale et l'action, assez restreinte.
Lorsque le Dr. Doom est mis hors d'état de nuire et que le générique débute, le spectateur n'attend qu'une chose : une suite digne de ce nom qui verrait un affrontement titanesque entre le Dr. Doom et ses sbires et les 4 Fantastiques pour sauver New York, et pourquoi pas le monde...