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Jimmyc
159 abonnés
136 critiques
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5,0
Publiée le 29 juillet 2014
Benoit Jacquot adapte ici le roman de Benjamin Constant de manière fidèle en soulignant un amour inextricable entre deux personnes ..Il met en scène de manière théâtrale un jeu de regards furtifs et de mouvements minimalistes .. L'interprétation de Isabelle Adjani (Une beauté et grâce à l 'instar des actrices Italiennes )est tout simplement étonnante .. Stanislas Merhar excelle également ..Il interprète" Adolphe" issu d'une bonne famille provinciale et promis à un avenir brillant, se complaisant dans l'oisiveté. Un jour, son regard croise celui de Ellénore, la respectable épouse d'un comte. Adolphe décide de séduire cette femme très vulnérable et nettement plus âgée que lui. Confronté au refus obstiné de sa proie, le jeune homme finit par se convaincre lui-même que il est amoureux. Il reprend alors avec plus d'acharnement son entreprise de séduction, et la belle finit par tomber dans ses filets. Pendant un court moment, les deux amants vivent une passion idyllique. Mais, bien vite, Adolphe retombe les pieds sur terre n'éprouvant aucun sentiment profond pour sa maîtresse, qui achève de l'indisposer en prenant l'initiative de quitter son mari et ses enfants pour vivre à ses côtés. Le réalisateur offre un somptueux décor 1800 le château en Pologne au porche très bas, blanc à l’extérieur comme à l’intérieur, encerclé de neige et d’austères sapins, annonçant la disparition d’Ellénore ,sont véritablement saisissants de beauté ...En contrepoint apparaît le minuscule cabinet doré de l’ambassadeur, dans lequel un domestique attise un poêle comme le diplomate aiguise les démons du jeune homme .. Ici les décors forment la grammaire du récit et la lumière sa colonne vertébrale, apportant une pléthore d'éclat au métrage ..Benoit Delhomme,lui, accorde beaucoup d 'importance à la minutie de chaque plan .. Le metteur en scène utilise l 'espace avec beaucoup d 'aisance/ subtilité et laisse le spectateur admirer les images tels des tableaux ..La musique de Robert Schumann en est l'édifice .. L'oeuvre est accessible à tous ne tombant jamais dans la médiocrité mielleuse ...Et offre à son immense interprète (Isabelle Adjani "trop rare ") un rôle véritablement fort ..
4 521 abonnés
18 103 critiques
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2,5
Publiée le 14 octobre 2020
L'histoire parle généralement d'un homme Stanislas Merhar mais ce n'est pas si bon film. L'amour a un pouvoir limité et son pouvoir sera un jour épuisé. En fait ce n'est jamais aussi pur en soi. Adolphe est magnifiquement tourné et les lignes sont élégantes, les personnages ont des dimensions différentes mais pas impressionnantes mais après tout ce n'est pas un film dont vous vous souviendrez le lendemain de l'avoir regardé. Adjani était aussi belle qu'elle ne l'a jamais été mais même elle ne peut pas exercer trop de pouvoir dans un film aussi faible que l'eau stagnante. Vous marcherez mortellement seul parmi les gens avec qui vous êtes si désireux d'être. Cela peut compter comme la meilleure réplique de tout le film...
Ce film est composé de très bon acteurs: Isabelle Adjani,Stanislas Merhar,et Jean Yanne.Mais le problème c'est que le film joue sur la carte de l'histoire d'amour entre le personnage Adjani et le personnage Merhar beaucoup plus jeune qu'elle,mais cette romance est très ennuyante,et très convenue.
Le début est un peu ennuyeux, le film a un peu du mal à décoller. Mais la deuxième partie est intéressante. Les dialogues sont vraiment bien construits.
Bon d'accord, de prime abord, cette oeuvre peut paraître quelque peu austère... Mais laissez-vous emporter, placez-vous dans le même recueillement que face à une toile d'un grand maître de la peinture romantique, et appréciez. Une histoire simple et sordide, mise en image magnifiquement avec une grande maîtrise du détail (décors, accessoires, prises de vues sublimes). Une Adjani que l'on n'avait pas vue aussi juste depuis bien longtemps (vous avez dit Adèle H ?), et un Stanislas Mehrar ténébreux à souhait... Qui mieux que Benoît Jacquot pouvait faire vivre à l'écran l'oeuvre de Constant ? Personne ! Car il possède l'intelligence des artistes éclairés. Divin !
Un film honteux. On nous le présente comme littéraire, il n'est que pompeux. Les commentaires appliqués en voix off de l'insignifiant (et très laid) Stanislas Merhar sont plats, sans relief, sans vie ; et pire, ils relèvent d'une idéologie puante, d'un piètre point de vue sur la nature humaine. Benjamin Constant était-il un abruti puéril ? On nous le présente comme romantique, il n'est que morbide et malsain. Tous les personnages, guindés ou hystériques, sont antipathiques ; le ridicule pointe même plus d'une fois le bout de son nez, par exemple lorsqu' Eléonore se roule sur son lit en pensant à son Adolphe... Les interprètes ne sont pas nécessairement à mettre en cause, mais ils ne relèvent pas le niveau décidément médiocre du tout : certes, Adjani reste magnétique, belle et habitée (du moins pendant la première partie du film). Mais finalement elle en fait trop, et en devient exaspérante. La soit-disant passion destructrice qui hante son personnage relève plutôt de la pathologie, et ne suscite guère d'empathie de la part d'un spectateur comme moi. Quant au "héros", outre qu'il est joué par un acteur au charisme d'une serpillière, il ne présente aucune qualité, mais non plus aucun trait de caractère qui pourrait au moins susciter de la fascination : non, c'est juste un pauvre type, enfantin et immonde. Même l'esthétique du film est laborieuse : entre des plans baveux sur un baiser censément fiévreux des héros, entre la léthargie ambiante qui ressort de la mise en scène et des dialogues, et ne suggère que négativité paresseuse (n'est pas Racine qui veut...), Adolphe ne vaut finalement à peu près que pour sa photographie, aux partis-pris tout à fait respectables (bien que là encore sans génie).
Avis très mitigé sur ce film ! Le début est excellent et l'amour passionnel des deux amants nous émerveille et nous bouleverse et puis au fil des minutes le soufflet retombe et là on s'ennuie tout bonnement ! Les scènes deviennent lassantes et répétitives et Adjani est beaucoup trop monocorde pour nous subjuguer pendant 1h30 ! Dommage dommage !
Un rouge et noir émouvant ou la psychologie des personnages correctement mis en valeur par les 2 comédiens. Une histoire d'amour sombre et dur ou l'on découvre qu'aimer c'est s'enchainer jusqu'à la mort et que la liberté a un prix.
Enfin la preuve qu'il est possible : de réussir un grand film romantique ; qu'on sait adapter de grands livres sans faire preuve d'académisme ; qu'un film peut etre dès sa sortie un classique. Benoit Jacquot réussit un fim frémissant, intemporel, magnifiquement écrit et filmé. Adjani y trouve un de ses rôles les plus denses : son jeu sobe et habité irradie l'écran - elle est absolument sublime. Les dialogues, très écrits, paraissent pourtant naturels, et le formalisme sert le film à merveille, dans son projet presque extrême d'exclure de l'écran tout ce qui ne sert pas les sentiments. De la très belle ouvrage.
Un film austère ? Certes, mais peut-on en vouloir à Benoît Jacquot ? Non, car il a eu le mérite d'adapter de façon très fidèle (ce n'est pas si fréquent au cinéma) le roman de Benjamin Constant. Isabelle Adjani est parfaite dans le rôle d'Ellenore et représente à la perfection ce que peut être une femme mourrant d'amour. On retrouve aussi, avec plaisir, Jean Yanne dans un de ses derniers rôles,le rôle du comte qu'Ellenore semble presque ignorer que se soit avant où à la fin de son histoire avec Adolphe, ce qui explique qu'il passe presque inaperçu dans le film. Stanislas Merhar,parfait,nous apparaît très a l'aise dans ce personnage passant du jeune homme amoureux et en admiration devant Ellenore,à un homme plus mûr et sûr de lui (grâce à cette relation avec une femme de 10 ans son aînée). Cette souffrance ne fera qu'accroître cette maturité. Adolphe est prêt, à la fin de l'histoire ,à affronter la vie. Un très beau film.
un film beau visuellement, rappelant quelque portrait de Ingres mais hélas lent et parfois ennuyeux. De plus, la présence d'Isabelle Adjani qui voulait absolument faire ce film contribue à provoquer l'ennui par son jeu insipide et son manque totale d'expression, ajouté à une paleur extrême de son teint qui la rend encore moins expressive.....
Benoît Jacquot est décidément sur la mauvaise pente !!! Adolphe n'est qu'une plate illustration sans intérêt d'un livre pourtant remarquable et essentiel. Adjani est frémissante mais ça ne suffit pas à nous faire vibrer une seule seconde. De la bonne qualité française comme on dit, c'est-à-dire lisse, insipide et ennuyeux ... mais avec de beaux costumes !!!
Splendide mise en scène de cette histoire tragique qui pourrait se résumer ainsi : jeune femme mûre s'ennuyant en province aimant jeune Parisien mystérieux mais aux sentiments velléitaires... Il se peut que Jacquot ne prenne pas de "risques" dans son adaptation, qui est davantage une illustration de l'ouvrage de Constant, mais que cela est bien fait, que cela est esthétiquement réussi, et passionnément poignant... Et entre nous, Adjani se révèle définitivement mon actrice préférée...