D'accord avec l'une des critiques presse : "entièrement au service du déclenchement des stimuli les plus primaires". Ces sentiments que l'on a tendance à oublier voire à occulter. Du sentimentalisme qui aujourd'hui fait tâche ? Les indians movies ont certes la particularité de réveiller en nous ces comportements reptiliens, mais également le don de faire appel aux systèmes issus du cortex et du limbique.
En résumé ? Une histoire simple, un portrait de famille ancrée dans les traditions, le temps fait son oeuvre, les esprits méditent, les coeurs s'ouvrent, les émotions transcendent... et nous transportent dans cette fresque tantôt portée par les joies, tantôt par les larmes (kabhi khushi kabhie gham). On en oublie la réalisation parfois fantaisiste, l'esthétisme à l'américaine, l'extravagance scénaristique, l'improbabilité de certaines situations, pour ne garder que l'essentiel : une étrange mais ô bénéfique immersion dans les larmes et dans la joie.