Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
inspecteur morvandieu
36 abonnés
2 367 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 24 décembre 2023
L'ironie de Chabrol est manifeste dès la première scène. Qui, semble dire Chabrol, incarne mieux qu'un animateur de télévision l'hypocrisie et les faux semblant qui constituent le corps de l'intrigue à suivre? Le rapport s'arrête là et c'est dans sa résidence bourgeoise que le réalisateur examine la personnalité de Legagneur, sa bonhomie apparente, son humanisme complaisant que l'on sait déjà être une façade, peut-être même une expression schizophrénique. Un jeune homme s'est fait invité sous couvert d'écrire une biographie de cette célébrité de la télé mais ses intentions sont probablement autres. Entre Legagneur et lui commence alors un jeu du chat et de la souris, et c'est à qui se découvrira le premier. Un certain suspens et le charisme de Legagneur (Philippe Noiret, très bien dans un rôle de cabotin) donnent du relief à une intrigue finalement pas aussi mystérieuse qu'il n'y parait, et que la causticité de Chabrol, la légèreté et la simplicité de sa mise en scène détournent du drame bourgeois. L'interprétation est excellente.
"Masque" est un très bon film des années 80 qui a très bien vieilli. Le scénario est original, tout en finesse et dévoile le maximum de choses seulement à la fin ce qui laisse le temps de se faire une idée. Phlippe Noiret joue très bien ce personnage ambigu. Il y a aucune fausses notes qui viennent gâcher le film.
Un bon Chabrol qui excelle dans la mise en scène de scénario à suspens agrémenté d'une excellente interprétation de notre regretté Philippe noiret le tout accompagné d'une très bonne composition du fiston.
Critique acerbe et ironique du monde de la télévision et de ses présentateurs faussement gentils, Masques se déploie sous la forme d'un jeu de dupe dans un grand domaine bourgeois à la campagne, où l'on ne saisit pas immédiatement le rôle et les intentions des uns et des autres. Ce polar chabrolien s'appuie sur une belle prestation de l'ensemble de ses acteurs, Philippe Noiret et Robin Renucci en tête.
Voilà un film de Chabrol, réalisateur que je place très haut dans mon pantheon des réalisateurs français, qui part tres bien, possède des qualités, mais dont le résultat final n'est pas exceptionnel. Philippe Noiret qui tient le film sur ses épaules, interprète un animateur de télé à succès, dont le cynisme est sans borne. Critique de la télévision, "masques" est aussi une intrigue policière, mais pas très réussie.Anne Brochet dont les faux airs d'Emmanuelle Beart sautent aux yeux, n'est pas à son meilleur niveau. C'est un film très moyen de Chabrol et j'avoue , à mes yeux, une petite déception. Le film possède malgré tout quelques scènes intéressantes dans sa première moitié.
Le cinéma de Chabrol a été constamment survendu sous le prétexte d'avoir été la figure de proue de la soi disante nouvelle vague pour finir par dénoncer la bourgeoisie tout en vivant dedans c'est bien plus confortable........ nous avons là une dénonciation de l'univers télévisuelle à travers un animateur d'une Ecole des fans pour vieux, ok mais l'intrigue est tellement irréaliste et niaise que cela décrédibilise tout le machin..... Renucci, le play boy de l'époque joue comme au théâtre ainsi que la plupart des protagonistes mis à part l'immense Noiret qui sauve ce téléfilm de la nullité.....
ce film est une belle réussite. Je l'apprécie toujours autant même après plusieurs visionnages. Noiret est parfait dans son rôle de d'homme malfaisant, entouré de ses 2 acolytes. Renucci est parfait lui aussi dans son rôle de faux gentil. Et Brocher est elle aussi parfaite dans son rôle de névrosée. Bref tout ce petit monde se joue la comédie et c'est un délice à les regarder. Tout ça sur une belle musique de M. Chabrol. Et à noter la critique sous-jacente de la télévision et des ces "grands" présentateurs, véritable stars quasi intouchables,
Film à petit budget pas très vif, il est vraiment très bien tenu par d'excellents jeux d'acteurs. L'intrigue est finalement assez pauvre et prévisible, mais on ne s'ennnuie pas du tout (j'y ai noté un peu de longueurs, mais dans la première partie), car c'est drôle et les personnages tellement séduisants.
Un très bon Chabrol dominé par l'interprétation bouillonnante et enjouée de Philippe Noiret. Les dialogues sont incisifs, la critique touche au but en se fixant sur le personnage principal et pas seulement sur le monde de la télévision, les acteurs sont formidables et le scénario, quoi que simplissime, est d'une efficacité redoutable. Le ton est juste et, preuve du talent de Chabrol, sauf les coiffures, le film n'a pas vieilli.
Chabrol adopte le ton de la farce bouffonne dans ce dézinguage du populisme télévisuel (et autre). Noiret, génialement cabotin, s'en donne à coeur joie et parvient à maintenir le film à flot malgré une intrigue cousue d'énormes fils blancs qui se délite dans une dernière partie laborieuse.
Le scénario est assez prévisible et sans grand suspens mais le jeu des acteurs porte le film, avec une mention spéciale pour Philippe Noiret, excellentissime dans le rôle de ce bourgeois fat et machiavélique. Il est épaulé par le fringant Robin Renucci, impeccable lui aussi. Chabrol a souvent l’art de nous présenter des histoires simples et mystérieuses à la fois et d’abattre les masques de tous ses personnages dans des dénouements en apothéose, ce qui est bien le cas ici. Bonne séance assurée.
Pourquoi j'ai trouvé ce film excellent? Tout d'abord les acteurs sont exquis, autant Noiret que Renucci. Deuxièmement, le mystère qui plane sur la famille prend un certain temps à se dévoiler, ce qui n'est pas pour gacher un suspense psychologique réjouissant. Enfin, les amateurs de Chabrol seront une nouvelle fois séduits par l'ambiance de ce film aux multiples visages...
Certes, j'ai comme les autres fondu devant les divers masques de Môsieur Noiret, qui tel un cavalier noir sur son jeu d'échec, fait tourner les têtes des petits pions.
Les autres acteurs de ce huis clos savent se mettre au diapason avec des compositions fluides, charmantes, parfois ambigües (Anne Brochet, bluffante).
De plus, la mise en scène, l'ambiance, la musique, entretiennent un sentiment troublant, malsain sans l'être, toujours à la limite.
Ce pourrait être une réussite totale. Mais voilà, le scénario, en particulier la chute (bien qu'elle réserve à Noiret un énième numéro de bravoure) est quelque peu décevant. En effet, l'exposition, la montée du trouble, la tombée des masques, tout cela s'imbrique et fonctionne à merveille mais repose sur un dénouement qui ne soit pas aussi abracadabrant.
Personnellement, j'apprécie ce film, mais seulement si j'imagine une des 10 autres chutes potentielles qui aurait réhaussé son éclat au lieu de celle-ci qui l'affadit lourdement.