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AMCHI
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4,0
Publiée le 10 août 2007
Je préfére lorsque que Chabrol nous offre des polars ou des thrillers et avec Masques on est très gâté, outre le fait que l'on a droit à d'excellents acteurs dont Noiret en tête qui incarne un personnage malsain vaguement inspiré de Jacques Martin (du moins pour la présentation des émission télé) et un suspense bien dosé, une histoire très prenante. C'est digne d'Hitchcock.
Pas brillant, Chabrol nous livre une réalisation très médiocre. Il rate son ambiance dès le départ, ne réussit pas mieux son suspense pas aidé non plus par Renucci et Brochet qui dénotent pas mal et pour le coté critique sur les animateurs ça tombe mal jeviens de visionner Un homme dans la foule, ça joue pas vraiment dans la même catégorie là. Noiret pas trop mal.
MASQUES est à la fois un très bon polar, une fable cruelle sur la société des apparences et de la célébrité, et du Chabrol pur jus ! A la fois vénéneux et drôlatre, ce film où les hypocrites se tiennent par la barbichette est un réjouissant jeu de massacres, qui renvoie les vaniteux dans leur médiocrité. Au delà du message, le film étonne surtout par son extrême précision et la rigueur de sa mise en scène (une marque de fabrique de l'auteur). Empruntant à quelques classiques (Rebecca...) quelques uns des ressorts de son intrigue, Chabrol, jamais démonstratif, joue avec le plaisir gourmand et presque vicieux du (télé) spectateur qui est en nous. Mention spéciale à Monique Chaumette (Mme Noiret à la ville) dans un excellent second rôle.
Le film de Claude Chabrol se construit comme une partie d'échecs durant laquelle les masques vont tomber tels des pions, poussant ainsi les différents protagonnistes à dévoiler peu à peu leur véritable nature. D'un côté, nous avons Robin Renucci dans le rôle d'un faux journaliste, qui a pour seul but de connaître la vérité sur la disparition de sa soeur. De l'autre côté, le merveilleux Philippe Noiret qui, sous les apparences d'un bourgeois bienveillant, se révèle être un sinistre animateur de télévision (Jacques Martin, Michel Drucker ?) dont la cupidité va le pousser aux pires crimes (personnage que nous pouvons facilement associer à l'image d'une société, qui ne vit à la fois que sur des apparences et que pour l'argent). Toutefois, les masques tombent tous dans un final inoubliable qui met en évidence tout le talent de comédien de Philippe Noiret. Dans ce film, Claude Chabrol s'attaque aussi avec toute la subtilité qui lui est propre au fort pouvoir suggestif de la télévision. En effet, cette dernière n'hésite pas à vendre cyniquement des programmes de merde qui s'appuient essentiellement sur un sentimentalisme de bas étage, malhonnête et indécent, dans le seul but de ramasser du fric, tout en veilant avec bienveillance à l'abrutissement général. C'est pourquoi, nous pouvons placer ce film parmi les meilleurs d'un cinéaste qui a su construire, tout au long de sa carrière, un ensemble fort cohérent (qui toutefois n'est pas exempt d'échecs ou de navets) marqué le plus souvent par des thèmes très forts.
"J'aime vous faire gagner", la phrase que n'a de cesse de répéter Philippe Noiret interprétant un présentateur télé inspiré de Jacque Martin. On sait la passion que Chabrol vous à la télé, il la trouve passionnante. En 1987, il décide de la pointé du doigt avec un drame familial qui touche Noiret dans son quotidien fait de gloire et de gentillesse. L'acteur joue le rôle de l'hypocrisie incarnée avec une détermination à faire froid dans le dos. C.Chabrol aime voir ses personnages torturés de l'interieur et clean d'apparence, le jeune loup (journaliste) est joué avec energie, il use lui aussi de l'hypocrisie dans un but qui nous est longtemps gardé, on fini même par douter de ses aggissement bien que Noiret n'aspire pas la confiance. Les seconds rôles sont aussi trés bons comme le chauffeur, l'homme à tout faire et la blonde à la voix que l'on remarque trés vite. Il y a seulement la fille de Noiret que je n'est pas sentit, son caractère n'est pas assez approfondis, elle n'est que la clé de l'intrigue. La fin aussi est peu convaincante malgré le jeu époustouflant de Noiret. La descripton du monde de la haute bourgeoisie est reussite, peuplé de trés bons comédiens, cette description est une reussite grâce à ces scènes où l'hypocrisie justement est palpable. Qui craquera le premier, comment réagiront il au moment de vérité ect... a voir.
Film ambivalent qui se veut à la fois satire sociale et thriller mais qui ne convainc finalement dans aucune des deux catégories, "Masques" se laisse gentiment regarder. Car si l'on se délecte des tirades mielleuses Phlippe Noiret, l'absence de rythme finit assez rapidement à prendre le dessus sur l'attention du spectateur. L'intrigue est trop prévisible et les révélations bien décevantes et mal réparties.
La scène finale est grandiose, ce film est un grand classique et Chabrol au sommet de son art, des plans pleins de significations comme le zoom sur une paire de lunettes de soleil et un oiseau en plastique qui contient en lui même tout le Genie du détail dont le réalisateur fait preuve. Noiret est touchant, vibrant, on peut même se surprendre à sourire et à se laisser avoir et porter par les belles déclarations de son personnage.
Je recommande vivement de voir au moins deux fois ce film pour en percer les allusions et toute la finesse.
Voilà un très bon Chabrol. Le film nous fait pénétrer dans le monde d'un animateur télé (magnifique Philippe Noiret) qui sous des dehors de grande générosité cache une personnage bien plus sombre. Robin Renucci incarne un biographe qui cherche à percer les secrets de cet animateur télé populaire et on découvre peu à peu ses motivations. Ce film gagne en intensité au fur et à mesure et distille un joli suspense. On y découvre aussi Anne Brochet dans un de ses premiers rôles et qui incarne parfaitement cette jeune fille fragile sous l'emprise de Noiret. Un film qui gagne à être connu.
Ce film manque vraiment de rythme. Chabrol étire son suspense sans vraiment l'intensifier. Et les acteurs ne sont pas à blâmer. Ils sont irréprochables. La performance de Noiret à la fin est spectaculaire mais fonctionne comme un pétard un peu mouillé car elle semble porter une critique sociétale qui est déjà dépassée à l'époque du film. Le problème ne vient de la tendance de la télé à surfer mercantilement sur les bons sentiments présupposés des téléspectateurs. Le problème depuis les années 80, et bien plus encore dans les années 2000, vient du fait que de plus en plus d'émissions prospèrent en exploitant les plus bas instincts, les sentiments les plus sordides des participants et des spectateurs. La vénalité, le voyeurisme, la bêtise et l'inculture ou la vulgarité.
« Masques » de Claude Chabrol (1987) est un film assez singulier. Roland Wolf (Robin Renucci), journaliste, se fait inviter par Christian Legagneur (Philippe Noiret), présentateur de télévision célèbre pour son émission « Bonheur pour tous » s’adressant aux personnes âgées. Il vient sous prétexte d'écrire sa biographie… mais en fait il vient enquêter sur la disparition mystérieuse de sa sœur Madeleine qui était l'amie de Catherine (Anne Brochet), la filleule de Legagneur qui dépérit d'un bien étrange mal. Legagneur n’est pas dupe et comme souvent chez Chabrol, un jeu du chat et de la souris se met en place symbolisé ici par une partie d’échecs. Roland devient l'amant de Catherine et va progressivement découvrir que Legagneur agit via Max (Pierre-François Duméniaud) qui est son chauffeur, son cuisinier mais également… et via Colette (Monique Chaumette, l’épouse à la ville de Philippe Noiret) sa secrétaire qui est aussi la gouvernante gérant sa grande maison bourgeoise à la campagne. A ce trio infernal et malsain s’ajoute Bernadette Laffont qui est la masseuse de Legagneur et amatrice de tarots. Un film sans prouesse cinématographique un peu lent à démarrer car on s’attend bien sûr à l’issue même si celle-ci est très spectaculaire : une fois démasqué, Legagneur avouera lors d'une émission en direct sa culpabilité et montrera son mépris pour son public. Une critique virulente de la bourgeoisie comme d’habitude chez Chabrol mais aussi ici du monde de la télévision… voire de ses spectateurs qui font le succès de ce type d’émission ?
Quand Chabrol décide d’épingler les faux semblants du monde de la télé ça donne Masque. Philippe Noiret est excellent, comme d’habitude. En revanche, la réalisation est vraiment bas de gamme et on a parfois l’impression d’assister à un téléfilm.
Un bon chabrol comme d'hab, dans son étude cynique de la bourgeoisie. Philippe Noiret y est passionnant, pas qu'il y fasse une performance incroyable d'actor studio, mais ce gars là c'est un peu le monsieur tout le monde du cinéma, imperturbable quelque soit les situations. Une vraie tronche du ciné Francais, je le découvre avec bonheur sur le tard. Les seconds rôles sont intéressant, Bernadette Lafont et la filleul à Noiret notamment. Un film plaisant, un pléonasme avec Chabrol
Mon film préféré de Claude Chabrol ! Un pur moment de plaisir nous est ici concocté par l'illustre critique de la bourgeoisie. A commencer par le numéro d'acteur extraordinaire de Philippe Noiret qui trouve ici son plus beau rôle ( avec Coup de Torchon ). Le scénario, brillant et rebondissant, est absolument passionnant : sous des dehors bienveillants, débonnaires, le renommé Christian Legagneur cache quelque chose d'innommable . Le jeune écrivain Roland Wolf ( incisif Robin Renucci ), chargé d'écrire sa biographie, est invité par Legagneur dans sa maison de campagne. Il cache également quelque chose. Enfin, la jeune et très introvertie Catherine Lecoeur ( Etonnante Anne Brochet ), la petite protégée de Legagneur, se cache du reste du monde. Ainsi, le film de Chabrol nous est présenté sous le signe du mystère...pour finalement abbatre les masques de tous ses personnages dans un dénouement jubilatoire. Le suspense latent est habilement mené et la mise en scène de Chabrol est inspiré. Bref, pour conclure, je vous conseille cet excellent et percutant portrait de la bourgeoisie divinement réalisé, qui s'avère être une saisissante critique de la télévision et de son hypocrisie. A bon entendeur...
Chabrol s'est sacrément raté pour ce "Masques" d'un ennui absolument remarquable! L'intrigue n'a vraiment aucun intérêt, seul Philippe Noiret en excellent acteur est agréable à suivre. Chabrol était vraiment en manque d'inspiration, un Chabrol vraiment mineur qui est presque à éviter.
Le film se déroule principalement dans la maison de campagne d’un présentateur star de la TV, qu’un journaliste vient interviewer pour rédiger sa biographie. Ce dernier y fait la rencontre de l’entourage du présentateur, et notamment d’une jeune fille qu’il a pris sous son aile. Le journaliste découvre un certain nombre d’éléments troublants liés à cette jeune fille mais aussi à une ancienne amie à elle qui a mystérieusement quitté la maison quelques mois plus tôt. L’ambiance un peu mystérieuse de la maison et de ses occupants est sympa. Philippe Noiret est très crédible dans le rôle du présentateur “trop sympa pour être honnête”. Pas mal mais pas non plus trépidant.