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weihnachtsmann
1 188 abonnés
5 196 critiques
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3,0
Publiée le 8 mars 2023
DS fait un film très élégant pour un bandit policier qui n’était peut-être pas aussi raffiné qu’un gentleman cambrioleur comme Arsène Lupin. Georges Sanders est le rôle parfait. Légèrement naïf, fin et distingué mais on a du mal à trouver la noirceur plongée au cœur du personnage. Elle est très édulcorée et la musique très sucrée. Bref un emballage un peu trompeur sur la marchandise. Il aurait mieux fait de prendre une personnalité inventée….
Un des premiers films américain de Douglas Sirk, réalisateur allemand qui a fuit le nazisme... Il réalise là un biopic de notre Vidocq national... Le film se raconte avec une voix off de telle façon qu'on pourrait croire à un biopic fidèle historiquement, il n'en est rien. Ce film est une fiction romancée et n'apporte rien de valable sur l'histoire vraie. A part ça le film est très plaisant, se focalisant sur une seule et même intrigue qui permet de réinventer la vie de Vidocq, de son pseudo (Vidocq est pourtant son vrai nom) à la façon dont il deveitn chef de la police. Le vrai plus du film est le choix de Georges Sanders dans le rôle titre, un acteur qui joue parfaitement de ce mélange d'assurance et de roublardise. Le scénario est assez bien écrit pour qu'on ne s'ennuie pas une seconde, usant même d'un certain humour. Un bon film mais qui reste mineur dans la filmographie de Douglas Sirk qui connaitra son apogée dans les années 50.
Une vision fantaisiste de la vie de Vidocq où on ne reconnaît pas vraiment la patte personnelle de son réalisateur Douglas Sirk, si ce n'est une certaine beauté visuelle, mais qui est très plaisante à regarder. Les dialogues n'hésitent pas à faire dans l'humour caustique et ils ont raison car ça fonctionne pleinement. Ben autrement...autrement Signe Hasso est absolument adorable dans le rôle de l'énamourée entre candeur et érotisme, la très rare et belle Carole Landis (actrice qui s'est hélàs suicidée à 29 ans !!!) ajoute un supplément de peps dans celui de la vénale de service addict aux chapeaux, et surtout l'élégant à la voix délicieuse qu'est l'incroyable George Sanders fait des merveilles dans le rôle du bagnard devenu chef de la Police. Un personnage partagé entre le bien et le mal qui semble n'avoir existé que pour que Sanders l'interprète. Un très bon divertissement sans prétention mais qui a beaucoup de classe, à l'image de sa distribution et en particulier de son brillant acteur principal.
On réduit le plus souvent et assez facilement la carrière du réalisateur allemand Douglas Sirk aux derniers films qui la composent. Essentiellement des mélodrames flamboyants (10 films sur un total de 45, carrière allemande comprise) mis en image par Russell Metty où les situations et les sentiments poussés à leur paroxysme sont très minutieusement exploités par Douglas Sirk qui dirige alors des comédiens tout à fait assortis à son registre narratif et émotionnel comme Barbara Stanwyck, Jane Wyman, Lana Turner, Robert Stack ou bien sûr Rock Hudson. Sont donc un peu reléguées dans l’oubli, les trois collaborations qui unirent le réalisateur fraîchement débarqué à Hollywood à George Sanders émigré comme lui mais ayant déjà à l’époque une solide filmographie hollywoodienne derrière lui, essentiellement construite sur des seconds rôles marquants. Un George Sanders, né en Russie de parents britanniques qui imprime sur l’écran une suavité et une sensualité très prisées des producteurs, agrémentées de la capacité de l’acteur à exprimer dans son jeu toute la palette des sentiments humains. A la manière de Vincent Price, la grandiloquence en moins, Sanders est donc capable d’endosser à peu près tous les rôles. Pour ce deuxième film après « L’aveu » tourné en 1944 et avant « Des femmes disparaissent » (1947), Sanders endosse dans « Scandale à Paris » (1946), les habits du fantasque Eugène-François Vidocq qui fut tour à tour voleur, bagnard, indicateur, chef officieux d’un service de police et enfin détective privé. L’intrigue très relâchée est plus que vaguement inspirée des souvenirs de Vidocq, eux-mêmes sujets à caution. L’idée de Douglas Sirk était sans doute de tirer le meilleur parti de George Sanders pour rendre palpable l’ambivalence de Vidocq qui d’abord voleur devint flic sans pour autant abandonner l’idée de prévarication. De ce point de vue, le pari est parfaitement et ironiquement réussi même si l’on peut regretter qu’à côté de Vidocq, les autres rôles soient assez peu développés où mal exposés. Sans doute les acteurs qui en ont la charge, hormis Akim Tamiroff, toujours aussi tonitruant même derrière un grimage un peu hasardeux, sont-ils un peu fades. On pense à Signe Hasso particulièrement insipide et à Carole Landis sans doute très belle mais dénuée d’un réel charisme. On se contentera donc d’admirer George Sanders au meilleur de sa forme qui grâce à son formidable abattage donne vie à ce Vidocq incarné en France par des acteurs aussi prestigieux et brillants qu’Harry Baur, Jean Gabin, Bernard Noël, Claude Brasseur ou Gérard Depardieu.
Evocation de la vie aventureuse de Vidocq, un rôle qui va comme un gant à George Sanders, agréablement mis en scène par Douglas Sirk, avec ce qu’il faut d’humour et d’ironie pour dépeindre ces personnages d’escrocs attachant, le Paris reconstitué en studio, ne manque pas de charme.