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Estonius
3 460 abonnés
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4,0
Publiée le 15 septembre 2014
Un biopic complètement fantaisiste de Vidocq. L'histoire nous est conté avec une si belle élégance dans le ton (George Sanders y est parfait) et dans la mise en scène qu'on en oublie le coté farfelu. Un petit bijou à redécouvrir !
DS fait un film très élégant pour un bandit policier qui n’était peut-être pas aussi raffiné qu’un gentleman cambrioleur comme Arsène Lupin. Georges Sanders est le rôle parfait. Légèrement naïf, fin et distingué mais on a du mal à trouver la noirceur plongée au cœur du personnage. Elle est très édulcorée et la musique très sucrée. Bref un emballage un peu trompeur sur la marchandise. Il aurait mieux fait de prendre une personnalité inventée….
Un des premiers films américain de Douglas Sirk, réalisateur allemand qui a fuit le nazisme... Il réalise là un biopic de notre Vidocq national... Le film se raconte avec une voix off de telle façon qu'on pourrait croire à un biopic fidèle historiquement, il n'en est rien. Ce film est une fiction romancée et n'apporte rien de valable sur l'histoire vraie. A part ça le film est très plaisant, se focalisant sur une seule et même intrigue qui permet de réinventer la vie de Vidocq, de son pseudo (Vidocq est pourtant son vrai nom) à la façon dont il deveitn chef de la police. Le vrai plus du film est le choix de Georges Sanders dans le rôle titre, un acteur qui joue parfaitement de ce mélange d'assurance et de roublardise. Le scénario est assez bien écrit pour qu'on ne s'ennuie pas une seconde, usant même d'un certain humour. Un bon film mais qui reste mineur dans la filmographie de Douglas Sirk qui connaitra son apogée dans les années 50.
Etrange destin que celui de George Sanders qui nous tira sa révérence finale à 65 ans en plein accord avec lui même. Flegmatique, cynique, très certainement extrêmement intelligent dans sa vie, ce personnage romancé de Vidocq doit lui ressembler beaucoup. L'ironie distanciée dont sait fait preuve Douglas Sirk lui convient donc magnifiquement et à cet égard ''A scandal in Paris'' est un chef d'oeuvre. Rarement les dialogues ne furent aussi brillants et subtils du début à la fin d'un film. Ceci en augmente encore la valeur car visuellement tout est déjà superbe. C'est avant tout un film plein de raffinements de toutes sortes même dans les scènes tragiques spoiler: comme celle de la mort de Loretta, personnage à laquelle Carole Landis donne un charme fou, il est d'ailleurs étonnant que son mari ne lui ait pas pardonné, sans doute était-il trop bête pour cela. j'avoue avoir du mal à croire que ce film ait été tourné aux états-unis tant son style est éloigné du cinéma américain. Sirk est pour moi le roi des cinéastes éclectiques même si c'est son western que j'apprécie un des moins de toute la vingtaine de ses films que j'ai pu voir ( sur une quarantaine), mon préféré demeurant ''La fille des marais''.
Je viens de voir le plus mauvais film de Douglas Sirk ! Et tenez-vous bien, il se prétend être une biographie de Vidocq !!! Bref, disons juste que le scénario est ridicule, que les acteurs font n’importe quoi (au mieux, ils s’en sortent en cabotinant) et que la mise en scène, digne d’un mauvais feuilleton télé, prouve que l’auteur a dû exécuter là une œuvre de commande pour gagner sa vie… Rideau pudique sur une erreur d’un grand cinéaste !
Une vision fantaisiste de la vie de Vidocq où on ne reconnaît pas vraiment la patte personnelle de son réalisateur Douglas Sirk, si ce n'est une certaine beauté visuelle, mais qui est très plaisante à regarder. Les dialogues n'hésitent pas à faire dans l'humour caustique et ils ont raison car ça fonctionne pleinement. Ben autrement...autrement Signe Hasso est absolument adorable dans le rôle de l'énamourée entre candeur et érotisme, la très rare et belle Carole Landis (actrice qui s'est hélàs suicidée à 29 ans !!!) ajoute un supplément de peps dans celui de la vénale de service addict aux chapeaux, et surtout l'élégant à la voix délicieuse qu'est l'incroyable George Sanders fait des merveilles dans le rôle du bagnard devenu chef de la Police. Un personnage partagé entre le bien et le mal qui semble n'avoir existé que pour que Sanders l'interprète. Un très bon divertissement sans prétention mais qui a beaucoup de classe, à l'image de sa distribution et en particulier de son brillant acteur principal.
C'est finalement un film assez élégant et agréable que nous offre le grand maitre du mélo. Grace à un George Sanders plus classieux que jamais, le film sait se faire léger et intelligent, à travers le personnage assez fascinant qu'était Vidocq. La reconstitution historique est de qualité et le noir et blanc est plutot bien rendu. De plus, les secons roles sont tous très bons, et c'est donc dans l'ensemble un fort bon moment que l'on passe. Que demander de plus?
On réduit le plus souvent et assez facilement la carrière du réalisateur allemand Douglas Sirk aux derniers films qui la composent. Essentiellement des mélodrames flamboyants (10 films sur un total de 45, carrière allemande comprise) mis en image par Russell Metty où les situations et les sentiments poussés à leur paroxysme sont très minutieusement exploités par Douglas Sirk qui dirige alors des comédiens tout à fait assortis à son registre narratif et émotionnel comme Barbara Stanwyck, Jane Wyman, Lana Turner, Robert Stack ou bien sûr Rock Hudson. Sont donc un peu reléguées dans l’oubli, les trois collaborations qui unirent le réalisateur fraîchement débarqué à Hollywood à George Sanders émigré comme lui mais ayant déjà à l’époque une solide filmographie hollywoodienne derrière lui, essentiellement construite sur des seconds rôles marquants. Un George Sanders, né en Russie de parents britanniques qui imprime sur l’écran une suavité et une sensualité très prisées des producteurs, agrémentées de la capacité de l’acteur à exprimer dans son jeu toute la palette des sentiments humains. A la manière de Vincent Price, la grandiloquence en moins, Sanders est donc capable d’endosser à peu près tous les rôles. Pour ce deuxième film après « L’aveu » tourné en 1944 et avant « Des femmes disparaissent » (1947), Sanders endosse dans « Scandale à Paris » (1946), les habits du fantasque Eugène-François Vidocq qui fut tour à tour voleur, bagnard, indicateur, chef officieux d’un service de police et enfin détective privé. L’intrigue très relâchée est plus que vaguement inspirée des souvenirs de Vidocq, eux-mêmes sujets à caution. L’idée de Douglas Sirk était sans doute de tirer le meilleur parti de George Sanders pour rendre palpable l’ambivalence de Vidocq qui d’abord voleur devint flic sans pour autant abandonner l’idée de prévarication. De ce point de vue, le pari est parfaitement et ironiquement réussi même si l’on peut regretter qu’à côté de Vidocq, les autres rôles soient assez peu développés où mal exposés. Sans doute les acteurs qui en ont la charge, hormis Akim Tamiroff, toujours aussi tonitruant même derrière un grimage un peu hasardeux, sont-ils un peu fades. On pense à Signe Hasso particulièrement insipide et à Carole Landis sans doute très belle mais dénuée d’un réel charisme. On se contentera donc d’admirer George Sanders au meilleur de sa forme qui grâce à son formidable abattage donne vie à ce Vidocq incarné en France par des acteurs aussi prestigieux et brillants qu’Harry Baur, Jean Gabin, Bernard Noël, Claude Brasseur ou Gérard Depardieu.
Evocation de la vie aventureuse de Vidocq, un rôle qui va comme un gant à George Sanders, agréablement mis en scène par Douglas Sirk, avec ce qu’il faut d’humour et d’ironie pour dépeindre ces personnages d’escrocs attachant, le Paris reconstitué en studio, ne manque pas de charme.
Douglas Sirk adapte librement la vie de Vidocq pour réaliser un mélange savoureux de comédie et d'aventure, Scandale à Paris. Débordant d'ironie, de cynisme, et d'excellents dialogues, le film, aujourd'hui presque oublié, offre à George Sanders un rôle sur mesure. Il met tout son flegme britannique dans ce personnage de gentleman cambrioleur. Il est donc étonnant, à première vue, de voir Sirk réaliser une comédie de ce genre. Et pourtant, l'homme a su être touche-à-tout : avant sa série prodigieuse de mélodrames dans les années 50, il a fait un film de cape et d'épée (Capitaine Mystère), un péplum (Le signe du païen), un western (Taza, fils de Cochise) et des films policiers (dont L'homme aux lunettes d'écaille). Scandale à Paris n'est d'ailleurs pas sa seule comédie : il y a, entre autres, le dyptique No room for the groom et Qui a donc vu ma belle ?réalisés en 1952. En 1946, Sirk réalise donc son troisième film américain avec cet essai dans la comédie. Il le fait avec brio. Bien que la légereté de l'ensemble empêche le film de décoller, et que la mise en scène reste assez académique, l'humour fait mouche très souvent. La fin, néanmoins, qui montre les hésitations de Vidocq, et son traît tiré sur le passé par le biais de deux scènes de meurtres très cruelles et violentes, prédomine turpitudes et les coups du destin qui attaqueront les futurs héros de Sirk. En bref, s'il n'est pas un chef d'oeuvre de la comédie ni un chef d'oeuvre dans la carrière de son réalisateur, ce joli petit film, mouvementé et plutôt rythmé, se laisse regarder agréablement. Pour les curieux.
Etincelante biographie filmée de Vidocq (ou plutôt de sa légende) par un Douglas Sirk en pleine forme. Une pure merveille, grand succès mérité au Champo à Paris. J'espère que ça va circuler en province !!! George Sanders se confirme comme un acteur élégant et racé.
Pour tous les amateurs de George Sanders, et je sais qu'ils sont nombreux, pour les fans de ce dandy qui eut l'élégance de mettre fin à ses jours quand il commenca à s'ennuyer d'une vie trop bien remplie, voici un film à ne pas rater. Car avant d'être un film de Sirk, réalisateur connu principalement pour ses beaux mélodrames des années 50, c'est un film pour Sanders. Il est Vidocq, ce malfrat des grands chemins qui savait si bien s'adapter à toutes les situations qu'il devint, au nez et à la barbe de tous, le chef de la police ! Evidemment, les femmes jouent un grand rôle dans sa vie, même si la plupart du temps il s'en sert pour tromper l'ennemi. Le scénario est écrit avec intelligence, laissant une grande place à l'ironie. La photo et les décors sont au diapason. Autant dire que ce Scandal in Paris est un film trop méconnu de son auteur, qui paraît il le considérait cependant comme son préféré !
Le titre est ridicule ("A scandal in Paris", 1946), une comédie américaine charmante en noir et blanc. Mais non ! C'est un film aux forts contrastes, presqu'expressionniste, plein d'esprit et d'élégance certes mais autrement profond et tragique qu'il n'en a l'air. L'histoire s'inspire des Mémoires de Vidocq, séducteur s'inspirant lui-même de Casanova, voyou cynique devenu Préfet de police sous Napoléon. Ce qui est vertigineux puisque George Sanders a lui-même écrit ses "Mémoires d'une fripouille. Il s'agit d'un jeu d'ombres et d'apparences où Douglas Sirk montre avec virtuosité le combat du bien et du mal, de Saint-Georges et du Dragon.spoiler: [spoiler] Onctueux et froid, beau et manipulateur, Vidocq séduit une Belle, elle même froide et manipulatrice. Elle épouse la Loi et le Préfet, le trompe avec Vidocq qui deviendra Préfet. La tragédie remplace le grotesque et Sirk joint au noir et blanc douloureux d'un Murnau, les mannequins, les jeux de miroirs et les courbes d'un Max Ophüls. C'est très beau, le méchant dragon comme dans un conte, est joué par Akim Tamiroff, tué par la lance de Saint Georges sur un manège chinois.[/spoiler]