La discorde entre les producteurs et le réalisateur John Huston fit que La Charge victorieuse que nous avons sur les écrans n'est pas le résultat final qu'avait escompté Huston ; il n'empêche que ce très court film (à peine 1h20) pour l'époque semble très réaliste. Une vision lucide des batailles de la guerre de sécession et les combats en question sont être spectaculaire sont filmés avec talent. Des acteurs peu connus (mise à part Audie Murphy) très pris par leur personnage et une description de la lâcheté (ou plutôt de la faiblesse passagère d'un soldat) totalement compréhensible. Un Huston méconnu à découvrir.
Pour devenir courageux il faut d'habord avoir peur en étant dans un premier temps illuminé par un patriotisme bien éloigné du réalisme des combats.
Une fois sur site, l'angoisse devient insoutenable et l'on détale comme un lapin devant un enemi déterminé grossissant à vue d'oeil.
La lacheté permet bien souvent d'accéder à une méditation interne permettant de constituer un capital courage au contact des siens complètement délabrés qui eux ont fait face sans déserter.
Il suffit de s'enrober de leurs sacrifices et de leurs confidence puis de revenir briller dans un état transcendant la ou l'on ne désirait ne plus être.
La charge victorieuse est un film grandiose. Le basculement réussi d'un bi-polaire incapable de s'assumer sur un site hyper violent se mettant temporairement en retrait pour revenir presque invincible sur un terrain dont il n'a plus peur.
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3,5
Publiée le 23 octobre 2011
Film brillant sur la guerre de Sècession, "The Red Badge of Courage" de John Huston rompt avec tous les clichès habituels du genre! Adaptè d'un roman de Stephen Crane, le film prèsente un jeune soldat partagè entre le dèsir de se battre et la peur! Dèmystification courageuse des "valeurs" guerrière, "The Red Badge of Courage", dèpourvu de toute violence, est nèamoins une bataille ininterrompue avec assauts et contre-assauts, comportant de nombreux plans d'une très grande beautè! La suprême ironie de ce film contre la guerre et son absurditè est le choix par Huston d'Audie Murphy, le soldat le plus dècorè de la seconde guerre mondiale, qui joue ici le rôle d'un lâche! Le mètrage fut quand même amputè de presque dix minutes, et le montage fut refait (contre la volontè de Huston), par les producteurs! En dèpit de ce handicap, "The Red Badge of Courage" reste une très belle rèflexion sur la guerre, son absurditè, et les valeurs "morales", la conduite du soldat, lâche ou hèroïque...
Un John Huston méconnu qui vaut surtout pour la qualité de sa mise en scène et de la façon dont on est immergé au cœur d'un régiment nordiste durant la guerre de Sécession. D'abord il y a l'attente, l'envie de monter au front et quand vient la bataille vient la peur, l'envie de fuir ce carnage. Le film décrit bien ça malgré un peu trop de patriotisme et la courte durée (1h10 !) empêche de rentrer comme il faut dans le film et de s'attacher aux personnages. On voit "La Charge victorieuse" comme un film intéressant mais sans en tirer plus de plaisir que ça.
Une année après le remarquable film noir Quand la Ville Dort, John Huston change à nouveau de registre pour s'attaquer à la Guerre de Sécession avec La Charge Victorieuse, où il met en scène l'histoire d'un jeune soldat d'abord fuyard et craintif alors qu'il devra repartir à l'attaque.
Lorsqu'on commence à étudier et analyser le cinéma de John Huston, il n'est guère difficile de constater que la guerre l'a profondément marqué, que ce soit à travers ses documentaires ou tout simplement son oeuvre. Ici il en dénonce les horreurs à travers les yeux d'un jeune soldat en nous envoyant dans un régime nordiste, et il va surtout s'intéresser à la psychologie de cette jeune recrue, la façon dont la peur et le doute vont venir envahir son esprit.
Néanmoins, difficile à dire si l'oeuvre est militariste ou non, tant la seconde partie du film est floue sur le sujet, mais l'important n'est plus forcément là, il l'est surtout dans la mise en scène de Huston et c'est là qu'il montre quelques failles, notamment dans l'émotion proposée et l'attachement aux personnages qui est absent. L'oeuvre est trop courte pour tout ce qu'elle tente de raconter, et on peut aussi oublier le final, assez maladroit et n'étant pas en adéquation avec le début du film, là où le metteur en scène de Moby Dick nous immerge dans l'ambiance d'avant les batailles, avec l'attente et l'envie d'en découdre, avant la peur et l'envie de fuir orchestrés par les combats.
John Huston, qui laissa les producteurs monter le film voire le charcuter, se montre à son aise pour filmer les batailles et c'est là notamment que l'oeuvre reprend de l'intérêt. On peut aussi regretter l'aspect un peu trop documentaire, qui empêche La Charge Victorieuse de vraiment prendre une dimension forte et prenante, alors que l'on retrouve Audie Murphy, l'un des soldats les plus décorés suite à la Seconde Guerre Mondiale dans le premier rôle, où il s'en sort avec les honneurs.
John Huston propose avec La Charge Victorieuse une étude de la psychologie d'un soldat au plus près des batailles mais, notamment à cause d'un charcutage des producteurs, peine à réellement créer une atmosphère prenante et faire ressortir un quelconque attachement envers le protagoniste.
Excellent film qui nous plonge dans au centre d'un régiment nordiste durant une bataille de la guerre de sécession. L'immersion est totale et ceci grâce, notamment, à de magnifiques prises de vues. Une vraie claque !!!!!
Mutilé considérablement au montage par les producteurs de la MGM, "La Charge victorieuse" fait une durée très courte, en particulier pour une oeuvre de ce genre, de 69 minutes. John Huston montre une certaine ironie en attribuant le rôle d'un déserteur au soldat américain le plus décoré de la Seconde Guerre Mondiale Audie Murphy, et puis filme le tout avec un très grand aspect documentaire. J'avoue franchement ne pas avoir été passionné plus que cela, même si je l'ai regardé sans ennui, par cette oeuvre mais on ne peut nier ses caractéristiques peu communes pour son époque ainsi qu'une réflexion complexe sur le courage et la guerre.
Belle adaptation du roman de Stephen Crane. Se situant durant la guerre de sécession, « Red badge of courage » met en scène un personnage sur lequel les films de guerre s’attarde rarement : le lâche. Interprété ironiquement ici par Audie Murphy, véritable héros de la seconde guerre mondiale. Par un jeu de vas et viens entre plans larges et très gros plans, utilisant à merveille la courte focale tout en s’inspirant des photos de l’époque, Huston traduit parfaitement l’angoisse que l’on pouvait lire sur le visage de ces jeunes hommes avant les combats. Le film recèle aussi quelques beaux moments élégiaques. Le ton particulier qui se dégage de cette oeuvre valut des ennuis à son auteur auprès de la MGM.
La guerre du point de vue de jeunes soldats du rang, avec ce que ça implique de peur, d'incertitude, et aussi de dérisoire (comme Fabrice à Waterloo). La vérité intime des personnages et de ce qu'ils font ravale la plupart des autres films de guerre au rang d'impostures. Les prises de vue de charges sont d'un dynamisme époustouflant. Un très bon John Huston réussissant encore une adaptation littéraire.
La guerre de Sécession vue par un jeune Nordiste. Le film, bien que très court est suffisant pour rendre compte de la difficulté de cette guerre, et surtout de la peur des soldats avant les assauts.