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🎬 RENGER 📼
7 351 abonnés
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1,0
Publiée le 4 avril 2008
Seconde collaboration pour le réalisateur Monte Hellman et l’acteur Jack Nicholson (tous deux officiants aussi en tant que producteurs). Après L'Ouragan de la Vengeance (1966), ils s’attèlent à un second western, toujours avec très peu de moyen et d’une durée n’excédant pas 80 minutes. Si le précédent nous laisse un arrière goût d’inachevé, celui-ci ne se démarque guère ! Le scénario est confus, brouillon, on se retrouve en plein désert aride, entouré de trois ou quatre protagonistes qui apparemment ne savent pas où ils vont. Si bien que l’on galère autant qu’eux pour essayer de comprendre quoi que ce soit. C’est pourtant dommage car avec un aussi beau casting (Jack Nicholson & Millie Perkins), le résultat final méritait bien mieux !
Tourné avec trois francs six sous, un western étrange et particulier, difficile d'accès, à voir surtout pour les superbes paysages naturels et la présence de Warren Oates et d'un tout jeune Nicholson.
Un excellent western! Les personnages sont tous attachants avec des personnalités bien distinctes. Cependant, ce qui fait la grande force de ce film c'est la mise en scène vraiment originale et ne ressemblant a aucun autre western. Elle nous plonge dans une ambiance pleine de soupçons et de mystères (la musique y participe beaucoup). Si vous aimez les westerns vous ne pouvez passer à côté de celui-ci!
Ce western minimaliste de Monte Hellman (aussi bien au niveau des paysages, de la musique, des dialogues que du scénario...), avec des cadrages assez surprenants et une ambiance très particulière, en aura certainement laissé plus d'un au bord du chemin. En effet, l'histoire, même si intrigante, peine à maintenir en éveil et pour couronner le tout, le personnage interprété par Will Hutchins (Coley) est particulièrement irritant. Pour résumer, tout est lent et "flou" (à l'image du plan final sur Jack Nicholson qui disparaît en fondu blanc), à commencer par les intentions des personnages qui restent à la libre interprétation des spectateurs. Comme j'ai pu le lire dans une critique : s'agit t'il d'un coup de génie du réalisateur ou d'une arnaque absolue? A vous d'en décider... Et une fois n'est pas coutume : mais qu'est ce que c'est que ce titre français qui ne veut absolument rien dire???
Monte Hellman cinéaste indépendant trop rare a réalisé "The Shooting" avec son ami le tout jeune J.Nicholson à la fin des années 60(s). Il est clair que Hellman cherche a démystifier le western en enlevant toute substances exotiques. Pour cela il banalise les évènements, dilate le temps et du point de vue de l'action, il ne se passe pas grand chose car les coups de feu sont généralement tiré dans le vent et quand ils touchent ils sont mortels, donc aspect réaliste du revolver chose peu commune dans les westerns. Puis les dialogues ne sont pas là pour faire avancer l'intrigue mais pour établir des liens entre les personnages et Hellman surprend encore puisque les protagonistes ne parviennent pas a communiquer ensembles. Les rapports entre eux sont une fois de plus justes, assez réel. Nicholson joue déjà sur le fil de la folie (l'est il ou pas) avec une retenue qui sidère, pour un de ses premiers rôles la maitrise dans ce domaine est déjà totale. Le coup de maitre est de brouiller l'intrigue dans nos esprit : On finit par se demander qui poursuit qui ? Qui sont les prisonniers ? Qui a l'ascendant psychologique ? Et tout ça est suggérer par la seule force des dialogues qui sont en plus minimalistes. Ajoutez a cela un désert trés bien filmé qui donne a l'ensemble un ton finalement métaphorique. The shooting, un film marquant a voir plusieur fois pour comprendre et réeapprécier la manière dont est raconté l'histoire.
Difficile de comprendre comment un tel cinema a su rester dans les annales.Monte Hellman a son cinéma qui tend vers l'auteurisme,et qui emprunte à la nouvelle vague francaise.Mais en l'occurence pour les themes que Hellman ce courant s'y préte vachement mal surtout pour the Shooting.On sent dans certaines scénes une grosse retenue de Hellman pour ne pas saccager le rythme général ultra lent du film.Je ne reproche pas au film d'étre lent mais je lui reproche de remplir trés mal ses plans,d'autres ont déja filmé le desert avec brio et dans the shooting seuls les acteurs arrivent à relever le niveau du film.
1h17 écrasante dans l’atmosphère accablante du désert. Vengeance et tension sont démultipliées par les pièges du soleil, le manque d'eau, et le silence des personnages. Impitoyable. Un film compact, à revoir pour saisir la subtilité du jeu des acteurs, et pour apprécier le climat de tension palpable que Monte Hellman construit en gardant secret les motivations et les identités des protagonistes. Jack Nicholson prouve une fois de plus l'étendue de son talent, en incarnant à merveille un serpent de l'erg, froid et calculateur, aussi dépourvu de pitié ou de compassion que le désert.
Un western très classique doté d'un scénario paresseux. A la réalisation, Hellman n'est pas parvenu à atteindre le niveau d'abstraction qui fait de The Shooting un authentique chef-d'oeuvre. A voir pour Nicholson (acteur et co-scénariste du film).
« The shooting » est un frôle de western « itinérant » où il ne se passe pas grand-chose, mais dont l’intérêt principal est d’essayer de comprendre pourquoi une jeune pimbêche, tête-à-claque et arrogante, a voulu embringuer un cow-boy et son associé dans une chasse à l’homme dans le désert. Trois protagonistes, le cow-boy (Warren Oates), la demoiselle (Millie Perkins) et un quasi hébété fasciné par la demoiselle sont rejoints par un tireur d’élite (Jack Nicholson). L’histoire tient sur un timbre-poste. L’ambiance « lourde » (désert, chaleur, violence psychologique voire physique) est bien rendue. Le film est oppressant. L’opposition entre Warren Oates et Millie Perkins (imprévisible et destructrice) crée en permanence une tension. Un film de vengeance sans explication franche sur le pourquoi des choses et un final assez surprenant. Plutôt original dans le genre western tendu et épuré. Retrouvez mon amour du Far West dans le roman WHITE FINGERS : LA PISTE SYSKIYOU - Eds VERONE - TOME 1)
"The Shooting" est un western unique, mis en scène avec brio par l'excellent Monte Hellman, injustement méconnu au passage... Le réalisateur n'a eu besoin que de quatre personnages et un immense désert pour rendre une ambiance rarement ressentie au cinéma. Pendant 78 minutes, l'artiste nous laisse dans un mystère presque angoissant (de plus largement accentué par la musique) en jouant sur ambiguïté des personnages, de la situation. Véritable film de suspens qui laisse de côté tous les clichés et éléments classiques du western et qui aboutit d'ailleurs à une fin tout bonnement grandiose, une rare leçon de cinéma jusqu'au dernier plan. Mention spéciale à Jack Nicholson qui interprète brillamment un personnage des plus fascinants ! A ne manquer, amateurs de westerns ou non, sous aucun prétexte...
The Shooting donne à voir un principe d'incertitude cher à Monte Hellman tandis qu'au genre (western), le film ne cherche qu'à en etre une épure. 4 personnages, un bout de terre, un coin de ciel. Quelques signes sont bien là pour rappeler que l'on est dans l'Ouest mythique mais c'est tout. On ne sait pas trop vers quoi les personnages vont. On ne sait pas trop ce que veut la femme. On ne sait pas grand chose et le film s'arrange pour exclure toute explication trop évidente pour nous laisser, seuls, face à l'histoire et créer par là même un superbe espace de liberté. Le récit elliptique et poétique "avance" grâce à ce qui se passe hors du cadre, et nous, spectateurs, sommes comme chacun des personnages, en marche vers (l'anéantissement?), (la chute?), (la fin?), (la vérité?). Sublime film d'un sublime réalisateur.
De cette épure de western, rongée comme carne au soleil, tout ce qui permet au film d’avancer est relégué aux collures, à coup d’ellipses assassines (au sens propre puisqu’elles tuent), qui rendent chaque séquence presque indépendante des autres. Hellman se fiche de la cause : seul l’effet compte. Rien ne doit faire sens ailleurs que dans l’achèvement, d’une vie, d’un plan, d’une figure. « The Shooting » enregistre tout ce qui se termine. A l’affirmation, le film préfère la négation, l’exclusion (de la cause, du personnage, du sens). L’incertitude y est principe. En ne suivant aucune piste, le film les rend toutes possibles pour le spectateur, créant ainsi l’espace d’une totale liberté au cœur d’un genre habitué à laisser l’immuable mécanique des codes faire le travail. On peut trouver cette liberté chèrement acquise : on bute parfois sur ces formes vides, incapable de les remplir. Problème que pose tout film cérébral qui se refuse à l’émotion vite gagnée. Monte Hellman fait résonner l’absurdité du monde, cette idiotie du réel, au creux du vide. The Shooting s’inscrit dans une modernité aussi farouche que butée. A chacun d’y trouver – ou pas- ses motifs esthétiques. Mais on ne pourra lui reprocher la rigueur altière de son geste.