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Un visiteur
2,0
Publiée le 6 août 2010
Le mensonge permanent d'un gouvernement, des apparatchiks belliqueux, des échanges inter-espions, un "amour" impossible entre 2 diplomates de pays différents devant lutter, de fait contre une sorte de mur invisible (..) et des soviets menacants: The Man Between concentre la toute-puissance du polar politique ayant pour thème la guerre froide, système implacable mais efficace.
Une jolie curiosité que "The Man Between", sorti en 1953 et se déroulant entre Berlin-Est et Ouest. Staline était décédé quelques mois avant la sortie, mais on y voit régulièrement son glorieux portrait. Le mur de Berlin n'existait évidemment pas (érigé en 1961). Mais son ombre plane déjà sur le scénario, qui tourne autour d'extractions d'individus et de secrets à travers le Rideau de Fer. On a même la protagoniste, une londonienne venue rendre visite à son frère, qui s'étonne que les travailleurs de l'Est n'émigre pas davantage à l'Ouest ! Par ailleurs, en 1953 ce n'était pas encore dans la mode de l'espionnage qui cartonnera au cinéma dans les années 60. Ainsi "The Man Between" est presque tourné comme un film noir, ce qui n'est pas étonnant avec Carol Reed derrière la caméra. Il faut bien dire que la première moitié est plutôt lente, ne proposant pas vraiment d'intrigue. Si ce n'est des chassés croisés de personnages louches et de conversations cachées, l'héroïne ne comprenant pas l'allemand. Un peu répétitif à la longue. Heureusement, le suspense et l'intérêt des personnages grandissent considérablement durant la deuxième moitié. En grande partie grâce à James Mason en Allemand des plus troubles, qui parviendra néanmoins à charmer l'héroïne de par ses actions. L'ambiance paranoïaque du Berlin-Est est également de bel effet. Les décors (réels ?) en ruines et le tournage nocturne aidant. A ce niveau, Carol Reed manie avec aisance les plans débullés, les gros plans sur des visages sinistres, et les contrastes d'ombre, pour créer le malaise et la tension. Des techniques héritées du film noir / expressionniste qui fonctionnent très bien dans cet univers.
Un film d’espionnage mâtiné de romance dans un Berlin en ruines qui rappelle le “3e homme” en moins bien en raison d’une intrigue assez confuse malgré un début intriguant et une mise en scène maîtrisée. 2,75
On a du mal à ne pas penser sans arrêt au troisième homme. Le mystère est là et on y a rajouté même du romantisme avec une aventure et de la trahison. Il faut dire que la situation de l'entre deux guerres est favorable à ces événements tragiques
Waouw !!! Quel film ! Non mais quel film !!! Ça débute avec des scènes de plus en plus intriguante, une suspense de plus en plus haletant, nous sommes projétés à travers l'histoire via le personnage de Susanne interprétée par Claire Boom, et avec un charme de malade ! À la fois innocente et curieuse, entres moments drôles fugaces dans une histoire qui devient de plus en plus intriguante et effrayante, elle est la seule qui découvre le fil de l'histoire, avec neutralité, en s'épanouissant à decouvrir la situation de Berlin. On ne s'intéresse pas ici à ce que font les personnages, mais on s'intéresse vraiment à qui ils sont. Tout ceci via le personnage de Susanne, qui tout au long de cette histoire poignante, ne cesse de charmer, et de montrer qu'il faut profiter de ce qu'on vit au moment où on le vit, de se faire son propre jugement sur les gens en passant du temps avec eux, et en les aimant seulement si nous le souhaitons ou si nous le ressentons, mais surtout ne pas se faire dicter ce que nous souhaitons personnellement. On nous parle du fait de ne pas s'énerver mais de discuter, de tenter de comprendre sans creuser trop car parfois, la première vérité est suffisante et n'a pas besoin d'être étoffée. Le mieux que vous puissiez faire est de regarder ce bijou d'innocence de Claire Reed, avec des interprétations complètement folles dont on ne peut détourner le regard de James Mason, mais la mension spéciale va à Claire Bloom...stupéfiante interprétation pour un vrai film stupéfiant !
Ambiance Berlinoise crépusculaire garantie avec de splendides images en noir et blanc et des personnages troubles. James Mason et ses deux partenaires sont excellents. Hélas, le scénario n'est pas vraiment à la hauteur. Le mystère du début se dissipe très vite; Surtout ce film est très marqué par la guerre froide et le manichéisme anglo-saxon. Même si le personnage meurtri de Mason est ambigu et bénéficie de quelques circonstances atténuantes, les Anglo-Américains ne s'interrogent guère sur eux-mêmes et leurs propres massacres, notamment sur les bombardements des grandes villes allemandes sans objectifs militaires. On peut relever aussi quelques naïvetés, comme le moyen peu crédible utilisé pour plonger un chantier dans l'obscurité. Tout cela empêche cet Homme de Berlin d'être un grand film intemporel. Il reste tout de même un bon film agréable à voir.
Film de Carol Reed. Belle réalisation du grand cinéaste anglais. L'atmosphère de Berlin d'après-guerre est bien rendue : le film est de 1953. L'histoire, un peu complexe, de passage de frontière entre Berlin est et ouest, se déroule dans un beau noir et blanc et parfois dans des décors (Opéra) qui rappelle un peu "le 3ème homme". Les acteurs sont très bons et rendent crédible cette histoire (James Mason). Belles séquences de nuit dans Berlin, plans recherchés, éclairages et ombres, ruines, rues, métro, chantiers de nuit éclairés. Le récit s'enlise un peu vers la fin, spoiler: et on ne s'attend pas à une happy end. Belle séquence de fin néanmoins qui donne une force à l'affiche du film.
Superbe photographie dans un Berlin détruit et enneigé et déjà divisé entre Est et Ouest. Film d'espionnage qui a sans doute inspiré "L'espion qui venait du froid" de Martin Ritt (1965) avec une fin similaire et curieusement aussi avec Claire Bloom. James Mason est superbe en agent double désenchanté.
on ne présente plus James Mason, vu la filmographie qui est la sienne. Celle de Carol Reed est moins connue (mis à part bien entendu "le troisième homme" un chef d'œuvre parfois attribué indument à Orson Welles ; c'est dire le niveau du film ! l'homme de berlin est un film d'espionnage très réussi, mais qui n'atteint pas le niveau du troisième homme auquel il fait tout de même penser. Quasiment tout est réussi dans cet homme de Berlin ; la photo est exceptionnelle, les acteurs sont excellents, ce qui pêche sans doute est le scénario. L'aspect mystérieux qui se dégage au début du film est brusquement interrompu au bout d'une trentaine de minutes de projection. C'est dommage ! tous les amoureux du cinéma aujourd'hui qualifié de classique ne le manqueront pas. Savourez la première demi-heure
Très bon film de Carol Reed se déroulant dans le Berlin d'après-guerre. L'alchimie entre les deux acteurs principaux marche à merveille, James Mason étant comme d'habitude parfait dans son rôle d'homme mystérieux et blessé. La musique contribue également à l'atmosphère troublée et troublante du film et appuie la scène finale en nous laissant une impression de vide infiniment triste...