Rocky II m'avait laissé sur ma faim, c'était la même chose que le 1 en médiocre… et je vois que le V passe à la télé, faut pas me prier. J'en avais entendu parler comme d'un sombre navet (pas vu les 3 et 4). Allez moi j'ai peur de rien.
Je ne sais pas si Stallone fait semblant d'être bête comme ses pieds ou si c'est un rôle, parce que mine de rien il est crédible en gros naïf. En fait le film c'est encore la même chose, on montre le combat précédent de Rocky, il gagne, quelle surprise, et il est endommagé, le pauvre. Il a bien sûr plus d'argent… tiens comme dans le 2 non ? et il trouve un moyen de rebondir, il délaisse son fils, mélo quand tu nous tiens.
Bref on a vraiment une progression calibrée, avec tous les moments émotions à deux balles qui s'éternisent avant de s'arranger comme ça pour rien. C'est assez ridicule. Sans parler du fait incompréhensible que le protégé de Rocky se retourne contre lui. Ils passent de meilleurs amis à pires ennemis en environ cinq minutes de film. Génial.
Mais bon a Rocky qui nous enseigne qu'il faut se battre avec son coeur. Mon dieu, il est allé chercher le réalisateur du premier Rocky pour nous dire ça. Mais c'est que ça en valait la peine dis-moi !
C'est évidement un film très mou, qui a trop de bons sentiments, mais qui tente malgré tout de garder un aspect social, ce qui donnait du coeur au premier Rocky, mais là c'est sans profondeur… Sans parler du message véhiculé… une bonne droite peut régler tous les soucis (si elle est donnée avec le coeur bien entendu). J'ai ri à plusieurs moments, je ne me souviens plus trop des répliques, mais des gros clichés… et puis il y a le fameux : "mon ring c'est la rue". Difficile de ne pas s'incliner devant une telle répartie.
Mais mine de rien, si le film est loin d'être bon, on peut difficilement regarder ça sans se faire chier, ça a beau être nul, on sent que Stallone y met du coeur et du coup ça passe mieux qu'un truc nul et en plus fait pour l'argent (bon il l'a sans doute fait pour la thune aussi). Disons que le film ne m'est pas totalement antipathique, ça va quoi… Enfin, ça va… je tolère mieux sa médiocrité on va dire.
Je suis d'accord qu'on peut faire de très beaux films sans cynisme, mais il y a un moment où il faut cesser d'être naïf comme ça.