Un bon film, pas le meilleur de la saga, mais pas le plus mauvais non plus… Rocky continue son apprentissage de la vie, il doit faire face à la mort de son entraineur et sorte de père adoptif, Mickey. Pour la première fois, on le sent douter, on le voit perdre, Rocky n’est plus un surhomme invincible, il a ses failles et livre ses émotions aux spectateurs bouleversés. Comme souvent, il va remonter la pente grâce à sa femme, mais aussi grâce à l’amitié, valeur primordiale dans la plupart de ses films. Une fois de plus ce sont des notions simples, des sentiments universels que Stallone fait passer avec beaucoup de retenu et de crédibilité. Les séances d’entrainement avec Apollo sont cultes, bien emmenées par l’hymne, lui aussi culte, « Eye of the tiger ». Coté casting, rien à redire sur Stallone, toujours inspiré lorsqu’il s’agit de reprendre son personnage fétiche. On peut d’ailleurs noter une certaine corrélation entre l’acteur et le personnage, comme tout au long de la saga. En effet, à cette période, Stallone est « bankable », il s’est embourgeoisé, est devenu « people » mais montre à travers ce film qu’il est conscient de sa nouvelle vie, mais qu’il n’oublie pas pour autant d’où il vient. Comme son personnage, il sait que l’argent ne fait pas tout et qu’il est capable de garder les pieds sur terre malgré sa notoriété. Un petit mot pour finir sur Mr T, pas franchement transcendant…en même temps il n’a jamais vraiment été un acteur, mais plutôt un physique, donc dans ce rôle, il s’en sort honorablement.
En résumé, un troisième épisode correct, dans la lignée des précédents. Rien de bien nouveau, mais Stallone est toujours aussi efficace et crédible dans la peau de l’étalon italien.
Auteur du livre "Guide de Survie du Cinéphile Amateur" (sortie janvier 2019)