N’étant pas forcément fan du premier, je ne savais pas trop à quoi m’attendre avec cette suite où l’on retrouve Stallone à l’écriture du scénario, devant et derrière la caméra, où il remplace John G. Avildsen. Et dans l’ensemble je dois reconnaitre être agréablement surpris, trouvant même cet opus supérieur au précédent. Cet opus commence directement là où finissait le premier. Rocky et Appolo Creed viennent à bout de ces quinze rounds épuisants où Creed est déclaré vainqueur par les juges. Mais ce dernier, ne supportant pas d’avoir été bousculé ainsi, ne cherche que la revanche. Pendant ce temps-là, Rocky refuse et ne cherche que le bonheur avec sa femme. Ca commence donc de manière assez intense avec la reprise d’une partie du dernier combat avant de reprendre un schéma classique assez proche du premier film. On découvre Rocky dans l’après-combat et, après avoir flambé le peu d’argent qu’il a eu ainsi que d’avoir tenté de profiter de son image, il retourne dans sa vie de prolo des bas quartiers qui a du mal à faire vivre sa famille et qui cherche constamment de l’argent. C’est un portrait toujours tendre que dresse Stallone de ce personnage un peu naïf mais très attachant, cherchant le bonheur de sa famille et de ses proches avant tout. Mais cette fois-ci, Rocky est aussi touché dans son orgueil et c’est aussi pour retrouver sa dignité qu’il va combattre. C’est le décalage entre la vie de star du ring et celle de personnes ayant du mal à boucler les fins de mois qu’il montre. Le fait que cette fois-ci, Rocky n’est plus un illustre inconnu et qu’il y a de l’attente autour de lui. Le parcours est plutôt classique, on suit son hésitation à remonter, sa vie, ses problèmes… mais ca reste efficacement écrit. Stallone n’hésite pas à tourner son personnage en ridicule à l’image de cette scène de pub. Sa réalisation est vraiment prenante, très proche du premier opus avec cette envie d’être le plus réaliste possible et de braquer sa caméra au plus près de son personnage. Le côté mélo entre lui et Adrian marche plutôt bien malgré que la frontière avec le pathos ne soit parfois bien loin (et même dépassé pour une ou deux scènes comme celle à l’hôpital, mais sans grande conséquence). Il aborde bien les problèmes que doivent rencontrer le couple, sans être lourd. Quant à la partie boxe, elle est très bien réalisé, que ce soit l’entrainement ou bien évidemment le combat final où l’atmosphère de sueurs et de débauche d’efforts est bien retranscrite. Stallone est toujours très bon dans ce rôle qui lui va si bien. Autour de lui, l’équipe du premier film est impeccable, à l’image de leur personnage dans l’adéquate évolution vis-à-vis du premier film. Une bonne surprise. Pas totalement convaincu par le premier qui a pourtant la réputation d’être le meilleur de la saga, cette suite s’avère une être une réussite, un portrait tendre d’un boxeur naïf touché au plus profond de lui-même.