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7eme critique
530 abonnés
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5,0
Publiée le 21 août 2014
Sûrement la plus belle pépite de Spike Lee pour ma part. Un scénario renversant, une mise en scène troublante de réalisme, un trio d'acteurs hors-norme (Norton/Seymour Hoffman/Pepper). "La 25ème heure" ou "24 heures avant la nuit" est captivant dès la première seconde, et nous entraîne dans un état de tristesse particulièrement original. La parfaite maîtrise du réalisateur sur ce long-métrage est belle et bien présente, et c'est tout ce dont on raffole dans son cinéma.
Une très bonne surprise dans la filmographie de Spike Lee, qui s'éloigne de ses récits ordinaires sur les Noirs américains et distille ici un remarquable drame humain, offrant à Edward Norton l'une de ses compositions les plus subtiles et impressionnantes. Mélancolique mais aussi empreint d'une certaine majesté, le film dresse le panorama d'un New York vu du côté obscur et qui n'en est que plus fascinant. Avec des interprètes magistraux et en dépit de quelques longueurs, c'est du très bel ouvrage.
Un excellent polar palpitant de bout en bout dans lequel on retrouve un Edward Norton brillant qui impose un peu plus son talent de caméléon à chaque nouvelle production.
Une idée de départ vraiment intéressante et très bien travaillée, quelques scènes excellentes, une grosse interprétation (notamment Edward Norton et Barry Pepper énormes, Rosario Dawon est sublime). Profond.
Si la mise en scène permet quelques moments intenses et brillants, l'histoire de ce dealer passant sa dernière soirée avant d'aller en prison est terriblement ennuyeuse. Les dialogues, peu palpitants et interminables, se succèdent sans que le moindre rebondissement ne vienne éveiller l'intérêt.
"La 25ème heure" qui est sans aucun doute un des sommets de la filmographie de Spike Lee est l'œuvre d'un réalisateur accompli qui à 46 ans n'est plus un débutant prometteur comme à l'époque de la sortie de "Nola Darling n'en fait qu'à sa tête" (1986) mais un réalisateur confirmé complétement en maîtrise de son art qui peut désormais sortir du créneau utile mais aussi un peu étroit de porte-parole de la communauté afro-américaine. Ce compte à rebours de 24 heures avant qu'un dealer d'héroïne ne rejoigne la prison où il doit effectuer une peine de sept ans est né de l'imagination de David Benioff futur scénariste de "Game of Thrones" dont c'est le premier roman. Les droits avaient été achetés par l'acteur Tobey Maguire qui s'est associé à Spike Lee fasciné par le sujet, pour produire le film. De manière très fluide Spike Lee utilise des inserts de flashback pour retracer le parcours de Monty Brogan (Edward Norton), ancien brillant élève ayant rapidement dévié du chemin tracé par son cursus universitaire autant par anticonformisme et insoumission que par appât du gain. C'est justement avec deux anciens camarades de classe devenus professeur de littérature pour l'un (Philip Seymour Hoffman) et trader (Barry Pepper) pour l'autre qu'il décide de passer ses derniers moments de liberté. Ce sera l'occasion pour Monty d'une prise de conscience douloureuse de la vacuité de sa vie passée et du prix à payer pour son inconséquence. S'ajoute à ses regrets la question lancinante de savoir si sa fiancée, la très charnelle et séduisante Rosario Dawson, n'est pas celle qui l'a dénoncé à la police. La remise en question n'épargnera pas ses deux camarades. Spike Lee filme avec une grande intensité cette nuit volcanique où se mélangent tous les sentiments et les interrogations sur l'avenir de chacun des protagonistes. Pour ajouter au désarroi de ces trentenaires en plein doute, Spike Lee a choisi de situer l'action après le traumatisme du 11 septembre 2001 ce qui n'était pas le cas du roman de David Benioff. Secondé par Rodrigo Prieto le chef opérateur attitré d'Alejandro Gonzalès Inarritu, le réalisateur en état de grâce se montre particulièrement virtuose dans les scènes nocturnes se déroulant dans la boîte de nuit où les trois hommes ont décidé de faire une ultime fiesta. Les acteurs sont bien sûr parfaits notamment Edward Norton dans l’une de ses meilleurs prestations car particulièrement sobre. Un film à voir absolument de la part d'un réalisateur qui depuis s'est un peu perdu dans des projets moins convaincants.
Si les films du Spike Lee des années 90 sont destinés à un public moins large voire tout simplement plus resserré, avec ses propos anti-racistes souvent poussifs et quelques fois maladroits, force est d'admettre que le réalisateur a drôlement impressionné son monde depuis l'excellent Summer of Sam en 1999. Et cette 25ème Heure le confirme à nouveau tant ce long-métrage transcende dès les premières minutes. Il faut dire que le film est surtout porté par un Edward Norton toujours aussi touchant, sincère et naturel, dévorant l'écran de sa présence incommensurable. Épaulé par les excellents Brian Cox, Barry Pepper ou encore Philip Seymour Hoffman, tous aussi bien dirigés les uns que les autres, Norton nous livre une prestation aussi mémorable que dans American History X. Spike Lee réserve son lot de mystères et se désintéresse du thriller classique pour se concentrer sur les dernières heures d'un homme qui se remet en question, ses derniers rapports entre lui et ses proches, ses réconciliations et ses règlements de compte. Magnifique, touchant, émouvant, poignant et sincère, La 25ème Heure est un petit chef-d'œuvre à voir absolument.
La scène du "FUCK YOU" mérite à elle seule de mettre plus de la moyenne à ce film! Au-delà de ce passage culte, l’intérêt principal du long-métrage vient du fait que Spike Lee nous offre là la première balade urbaine mais pleine de poésie faite à travers le New-York post-11 septembre. Avec des effets de caméra qu’il maitrise si bien, le réalisateur y oppose en effet différents aspects de la Grande Pomme en nous y présentant d’une part la mafia russe avec beaucoup de clichés, mais surtout un dealer sur le point d’être incarcéré, un professeur intraverti et un trader égocentrique. Les dernières heures de liberté du premier, interprété par un Edward Norton qui n’avait plus été aussi imprégné par son personnage depuis AMERICAN HISTORY X ou FIGHT CLUB, sont une métaphore facile mais faite avec une intelligence certaine de cette société new-yorkaise en perdition. Une conclusion pessimiste donc, comme les aime tant Spike Lee.
Un dealer dénoncé par un proche passe sa dernière journée en liberté avant de passer sept ans en prison. Bon, c'est soi-disant un polar, mais il ne se passe rien, que des flash-backs sur la vie du type avant cette dernière journée et sa dernière soirée, où il a invité deux anciens meilleurs amis qu'il ne voyait plus que rarement. Beaucoup de bavassages pseudo-intellectuels où l'on s'ennuie, car ce n'est guère profond, finalement. C'est dommage, car j'aime beaucoup Philipp Seymour Hoffman, et jusqu'à présent, je n'avais pas été déçue, son nom au générique étant souvent gage de qualité. Le seul moment drôle du film est la diatribe qu'adresse à Edward Norton son reflet dans le miroir, où tu le monde en prend pour son grade, de façon assez politiquement incorrecte, encore que s'en prendre à tout le monde, c'est aussi un peu politiquement correct. Sinon, les états d'âme des traders, des voyous, les relations père/fils , mec/ nana, ou vrais/faux amis, cela ne m'intéresse pas du tout ( en plus c'est prévisible ). Un film pour djeuns, qui se croiront plus intelligents après. Moi, quand je veux réfléchir, j'ouvre un bouquin.
Pourquoi faire un film quand on a rien a dire ni à montrer? C'est la question que je me pose à chaque fois que je vois un film de Spike Lee. Marre des trucs qui osent s'appeler film et qui n'ont pas commencé après 45 minutes. Mais quel peut être l'intérêt de cette petite frappe, jeune retraitée, chez qui on trouve de la came alors qu'il a arrêté de dealer? Dieu que c'est creux... Norton a une présence incontestable, mais c'est bien la seule chose qui rapproche ce machin d'un film, avec peut-être cette élégance aussi habituelle chez Lee que les scénars creux et les dialogues surfaits.
S. Lee signait là un retour en forme notable, nous offrant un des ses meilleurs films. Une histoire originale, raconté en flash backs et qui nous raconte la dernière journée de liberté d'un caïd de NYC. Porté par une interprétation des plus brillantes et une lumière sublime, le film captive et nous entraîne dans l'intimité de cet anti-héros, nous montrant ses doutes, ses rancoeurs (la scène dans les toilettes, où il maudit tout ce qui l'entoure, des habitants de la ville à ses amis), ses regrets. Une dernière nuit avec ses proches avant la prison. Un film magnifique et une fin ambigüe, qui nous laisse une sensation enivrante.
L'histoire ne s'appuie pas sur l'arrivée d'un événement, mais sur ce qui va le précéder, ce qui a son importance également, mais qui se retrouve vite bien insuffisant pour remplir pas loin d'une centaine de minutes de séance. Ce qui est d'autant plus insupportable pour les spectateurs entêtés comme moi, qui espèrent même après les trois quarts du film écoulés, que quelque chose se passe enfin... N'importe quoi, mais quelque chose... Même si c'est Michael Youn qui intervient, pour nous dévoiler une fois de plus son si populaire fessier, j'en serais satisfait ! Mais un peu d'action, par pitié ! Tiens, je sens que je fais comme ce film : Je n'ai pas grand-chose à raconter, ce qui ne m'empêche pas de remplir ma critique, mais la remplir de vide...
Spike Lee en forme et hanté par le 11 septembre. Réflexion interressante sur l'amitié et la responsabilité. Norton comme toujours magnifique. A mon sens le meilleur acteur hollywoodien avec Depp.
Pitoyable. Ce film fait dans le misérabilisme et dans les bons sentiments, c'est pitoyable. La soirée en question met non seulement du temps à arriver, mais comme si cela ne suffisait pas, dès qu'elle arrive, il ne se passe rien d'intéressant, mais rien, ils ne font que papoter de tout et n'importe quoi (comme c'est divertissant...), ainsi que de se plaindre du triste sort de leur amis, qui n'est autre qu'un ancien criminel. Le casting est pas terrible, à part Edward Norton, les autres acteurs n'ont aucun charisme. Mais bon, vu le petit rôle inintéressant que chacun a à jouer, on se désintéresse de savoir s'ils sont bon ou non, en plus, Rosario Dawson et Edward Norton forment un vilain couple à l'écran, ils ne vont pas bien ensemble. Les dialogues soporifiques ne font qu'apporter de la lourdeur (déjà que le film est lent), la mise en scène est des plus banales, et le personnage principal fait pitié à force d'étaler son chagrin. Non mais sérieusement, t'es un ancien trafiquant de drogue, tu t'attendais à quoi ? On a que ce que l'on mérite dans la vie, personne ne l'a forcé à être dans ce ''business'' à ce que je sache. Je n'ai pas pu m'attacher à ce personnage pour toutes les raisons évoquées ci-dessus. Je ne vois pas comment on peut s'attacher à une personne immorale qui ensuite se fait passer pour la victime, genre : ''c'est la faute à la société'', ''ce n'était pas voulu'', ''je n'avais pas le choix''. Mais bien sûr, on l'a pris par la main comme à un enfant et on l'a forcé à se faire de l'argent sale peut-être ?