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Un visiteur
5,0
Publiée le 14 août 2011
Des péruviens tentent de refaire un film en s'inspirant du tournage d'un film de Samuel Fuller dans leur village. Sauf que le réel rattrape ce cinéma-là, qui n'est pas sur pellicule ou à base de trucage, mais bel et bien dans l'acte, débarrasser de toute illusion. Ce que fait Hopper est gigantesque, c'est un encouragement à rêver la réalité et à éprouver ses fictions. Car le dernier film du titre n'annonce pas la mort du cinéma mais préfigure sa propagation, son avènement général. A la fin on entend "gold is everywhere", le cinéma est partout, là où aime, où on se bat, là où on se contente d'ouvrir les yeux. Il ne s'agit pas d'un film anti-Hollywood, il est déjà hors du cinéma, dans la vie même, auprès des femmes et des évènements. Hopper réalise l'un des plus beaux films sur le cinéma, un geste libre qui lui coûta temporairement sa carrière, ça en valait largement la peine.
Le meilleur film de Dennis Hopper, loin devant Easy rider. La fin du cinéma vu par un cascadeur de seconde zone. Samuel Fuller dans son propre rôle orchestre l'agonie de Hollywood. Ce film, le meilleur sur le monde du cinéma avec Sunset boulevard, a brisé net la carrière de cinéaste de Hopper. Il mettra près de 10 ans avant de tourner à nouveau un film. Last movie, titre prémonitoire.