Le début est assez poussif, entres autres à cause de nombreuses ellipses temporelles et une bande originale mal choisie. La deuxième partie, plus légère, est mieux réussie et permet de terminer sur une note positive.
Un film magnifique dans lequel Lelouch fait le portrait émouvant de Sam Lion interprété par un sublime Belmondo (césarisé), rempli de scènes monumentales (comme celle où bébel apprend à Anconina à dire bonjour et à ne jamais paraître étonné) et parcouru par une énorme BO. Dommage que la fin soit un peu à rallonge.
Un beau film rempli d'émotions! Le casting est royal et ils nous transmettent magnifiquement bien les émotions ! La première heure reste quand même longue...
Assurément l’un des tout tous bons Lelouch, pour ne pas dire le meilleur. « Itinéraire d’un Enfant Gâté » c’est surtout l’un des grands rôles de Jean-Paul Belmondo. Parsemé d’une poignée de délicieuses séquences où intervient souvent Richard Anconina, un film à la fois original, drôle et émouvant dont le découpage peut désorienté.
Du pur Lelouch, un assemblage de bric-à-brac qui repose sur un scénario écrit sur une feuille de cigarette à rouler... Bref, Bébel est en roue libre et nous gratifie de sourires enjôleurs et d'yeux humides dans le rôle du merveilleux père et chef d'entreprise qui décide de tout laisser pour mieux se retrouver. Ce n'est pas léger-léger et l'interprétation d'Anconina, dans son personnage habituel de faux-jeton (cf. "Police"), alourdit un peu plus le tout. On sauvera quelques scènes en Afrique, plutôt bien filmées. La fin est carrément bâclée, enchainant les invraisemblances pour - semble-t-il - le plus grand bonheur des admirateurs du cinéaste et de l’acteur.
Comment résumer Itinéraire d'un Enfant Gâté en quelques phrases ? Ce véritable bijou, signé Claude Lelouch, est incontestablement truffé de qualités, et offre à Jean-Paul Belmondo l'un des plus beaux rôles de sa carrière, tout en confiant à Richard Anconina, également très prometteur, quelques scènes des plus réussies. La musique est superbe, les dialogues splendides, le décor magique, les mots manquent pour désigner cette perle française des années 80. Mention spéciale aux scènes où le maître guide l'élève, dans la chambre comme dans la voiture, extrêmement drôles et travaillées à la fois.
Un de mes Bebel préféré, parce que improbable, marrant, plein de clin d'oeil, décontracté et exotique. D'accord, c'est un peu cousu de fil blanc mais c'est divertissant et on ne demande rien de plus au cinéma grand public.
J'ai envie de dire que c'est du pure Lelouch, le scénario, la musique, la mise en en scène, on retrouve la pâte de Lelouch à toutes les scènes ou presque. Le début est un peu alambiqué, ça part dans tous les sens, un peu trop d'ailleurs, même si on doit bien reconnaître que c'est plutôt bien exécuté. Mais heureusement, ça se calme un peu ensuite: il y a moins de flash-backs notamment. Ce film fait la part belle à Belmondo, baroudeur et business man, bref un personnage haut en couleur, et qui est qualifié d'enfant gâté, il n'en fait qu'à sa tête et ça lui réussit tout le temps. Pourtant son arrivée dans la Vie n'a pas été facile. Bref, c'est une sage, à la Lelouch et ça marche assez bien. Il y a une bande son à la sauce Lelouch avec Croisille au chant et Lai à la musique et il y a les acteurs avec la belle Marie-Sophie L., et tous les seconds rôle, Gélin, Vernier, Beaune, etc... sans oublier Anconina qui a là un ses plus beaux et grands rôles dramatiques après Tchao Pantin.
Rien que la séquence "apprendre à dire bonjour" est culte, et à juste titre : ce que l'on peut aimer le duo en tête d'affiche ! Le timide Richard Anconina face au bourru Jean-Paul Belmondo, il fallait oser, et le film Itinéraire d'un enfant gâté ose. On rit souvent des répliques bien envoyées (et mûrement réfléchies par les dialoguistes, cela se sent !), des malheurs qu'il arrive à ce pauvre Anconina et l'on s'émeut de l'histoire loufoque mais ô combien dramatique de cet homme sans famille qui délaisse celle qu'il se constitue avec l'âge, sur un coup de tête en prétextant sa propre mort... Un abandon familial qui est dur à voir, car dur à comprendre, mais heureusement le final nous arrache un tendre soupir de soulagement... Un tour en Afrique nous est proposé, avec un Belmondo qui tient tête à un énorme lion ! Une suite de péripéties qui rapproche un duo improbable mais finalement inséparable, et ô combien drôlatique. Pour quelqu'un qui n'apprécie pas particulièrement ce genre de cinéma, ce fut un très agréable moment (trainée au départ par la grand-mère amatrice de "Bébel", mais plaisir partagé très rapidement dès les premières frasques des deux compères à l'écran). Filmé d'une main de maître, les cinéphiles en prennent plein les yeux. Un film drôle, original, rocambolesque et émouvant, une réussite.
Le cinéma de Claude Lelouch a beau avoir marqué le 7e art français, j'avoue être souvent passé à côté de ses films bavards et bordéliques. Mais parfois, le miracle opère et le réalisateur nous offre une petite merveille d'humanité et de tendresse. C'est la cas de cet "Itinéraire d'un enfant gâté" qui retrace le parcours d'un grand patron pasionné de cirque qui décide de tout plaquer pour enfin vivre sa vie. Le personnage de Sam Lion, qui aurait pu être relativement antipathique, s'avère bouleversant dans ses traumatismes enfouis derrière sa façade d'homme d'affaires à succès. Mais ne nous y trompons pas : la crédibilité du personnage et son capital sympathie sont essentiellement dues à la phénoménale interprétation de Jean-Paul Belmondo, qui s'éloigne des rôles de flic cool dont il avait fait son fonds de commerce depuis plusieurs années. La star prouve une fois encore qu'il est l'un des plus grands acteurs du cinéma français et a amplement mérité son César. A ses côtés, Richard Anconina n'est pas en reste puisqu'il nous livre sa prestation la plus aboutie à ce jour avec ce mélange de naïveté et de gentillesse qui ont fait son succès. La scène où Sam Lion apprend à son jeune apprenti à dire bonjour résume d'ailleurs à elle seule leur alchimie et le ton du film. Le reste du casting (de Marie-Sophie L. à Daniel Gélin en passant par la sacrifié Lio ou l'inconnu Jean-Philippe Chatrier) a tendance à être un peu étouffé par la présence des 2 acteurs, ce qui peut surprendre au vu des autres films de Lelouch mais qui a permet de se concentrer sur les 2 personnages principaux. Il serait injuste de ne pas souligner la mise en scène du réalisateur, pourtant pas si différente de ses autres films avec sa chronologie déstructurée, sa caméra virevoltante, sa BO atypique (merveilleuse réinterprétation du "Blues du businessman" par Nicole Croisille) et son goût pour les petits moments intimes, mais qui trouve ici tout son sens. Un miracle donc que seul "Les Misérables" parviendra à approcher. Est-ce un hasard si ces 2 films ont en commun la présence du grand Bébel en tête d'affiche ? En tout cas,"Itinéraire d'un enfant gâté" reste le meilleur film d'un réalisateur qui s'est depuis franchement égaré .
L'itinéraire d'un homme ayant réussi et qui, la cinquantaine atteinte, ressent le besoin de se retrouver en simulant sa mort accidentelle pour s'éloigner de son entreprise et de ses proches. A contre courant d'un certain nombre de critiques spectateur, la première partie montée en flash-back montrant son exploration des continents dans les lieux de ses souvenirs passés m'a paru plus touchante, car plus mélancolique, que la seconde. En effet le retour au pays s'éloigne de cette quête spirituelle d'un homme désormais libre, avec son désir de reprendre en main ses affaires, même par pantin interposé (Anconina, passant du statut de conducteur de moto-crotte à cadre en finance. Difficilement crédible). La musique de Francis Lai est marquante, Belmondo exploite parfaitement les facettes de ce Sam Lion à la vie bien remplie mais si le début a su m'attendrir, la suite m'aura été plus indifférente.
Il faudra apprécier le style de Lelouch pour bien suivre la première moitié du film, la seconde partie nous offre un jeu d'acteurs fabuleux entre Belmondon et Anconina. Les paysages sont magnifiques et les séquences avec les animaux sont exceptionnels. 3 sur 4. ----Août 2011----
Un grand film réservé cependant à un public mature. 4 étoiles. ----février 2017----. ----Mars 2019----
Tres beau film de Lelouch , Anconina et Belmondo excelle , l'émotion , la solitude , est là à chaque moment du film , vraiment un tres beau scénario comme Claude Lelouch nous le démontre , je ne suis pas fan de tout ces films mais je reconnais qu'il nous a fait des superbes films
Quel réel plaisir de revoir le grand Belmondo aussi touchant et charismatique, au sommet de sa carrière. Itinéraire d'un enfant gâté, sortit en 1988, résume le parcours d'un homme survolté, un homme qui aime la vie et donne, au point d'en oublier sa propre existence. Cette histoire magnifique sur tournure mélodramatique prend aux tripes dès les premiers instants; depuis l'accident de trapèze, en passant par une traversée en solitaire de l'Atlantique, jusqu'aux escapades into the wild de la savane africaine aux chutes Victoria. Même loin de tout, le passé refait toujours surface, c'est inévitable. Cet ancien acrobate du cirque reconvertit en chef d'entreprise en fera durement les frais. Un scénario bien à l'image de son créateur, Claude Lelouch, qui n'hésite pas à jouer sur les émotions et à puiser l’intensité de chaque scènes. Un enchevêtrement de flashbacks parfois complexe, mais parfaitement mis en scène. Le regard transcendant de Belmondo, son duo avec Anconina, et la douce mélancolie portée par la BO de Nicole Croisille et Jacques Brel. Tout cela est un ensemble propre à ce film, son contexte, son enjeu, l'espoir qu'il suscite. Une aventure humaine bouleversante entre un vieux baroudeur et un grand naïf, partagée entre Le Blues du Businessman et un fantasme universel: celui de tout plaquer du jour au lendemain, se laisser vivre enfin et saisir le grand frisson. Un grand classique qui ne vieillit pas d'une ride. 4,5/5