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Un visiteur
2,0
Publiée le 5 décembre 2013
Du classique, le style a vieilli mais le film se tient pas trop mal jusqu'à la dernière demi heure. Ensuite le réalisateur perd le contrôle et nous sert de la soupe.
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2,5
Publiée le 23 janvier 2023
D'après le roman de Jules Verne et les dialogues de Charles Spaak, voici les aventures rocambolesques et surannèes de "Mathias Sandorf" (1963), un chef du parti rèvolutionnaire coupable de complot contre la sècuritè de l'ètat puis condamnè à la peine de mort! Louis Jourdan est un comte Sandorf plutôt crèdible et les positions qu'il prend l'expose èvdemment à des ennuis très grave avec la police du gouverneur! Machination, èvasion spectaculaire, rèvolte, rèsistance, anarchie et libertè! Tels sont les ingrèdients de cette adaptation jadis diffusèe au Cinèma de quartier! Rien de bien marquant mais si on aime le genre, ça passe sans problème! Avec la participation de Bernard Blier dans le rôle du banquier perfide et celle, plus en retrait, de Daniel Cauchy en voleur de grand chemin, mort rècemment du Covid! A voir...
Jules Verne est sans doute un des meilleurs ‘’scénariste’’ du monde et il ne peut être question de déformer ses propos par une mise en scène approximative ou sans une certaine classe. Lampin a parfaitement réussi, son Mathias Sandorf rend parfaitement l’ambiance du roman. Qui mieux que Louis Jourdan à l’époque pouvait incarner Sandorf ? Il garde une classe froide de Seigneur de bout en bout. Les autres acteurs principaux sont excellents, le méchant tout d’abord Sarcany, impeccable dans son rôle de salaud intégral, Matifou et Pescade supers et débordant de vie, Toronthal pleutre et vénal à souhait. Une petite critique sur l’héroïne féminine qui aurait pu être mieux choisie mais Francisco Rabal avec son personnage hors normes et d’un romanesque extravagant compense cette faiblesse. Bien entendu en 2017, Mathias Sandorf n’a pas la moindre chance de plaire à la jeunesse française actuelle, ce que je trouve infiniment dommage. Par manque de formation cinématographique toutes ces perles françaises du passé sont vouées au musée du cinéma. Pourtant, il est tout a fait autorisé d’aimer autant, pour des raisons différentes, ‘’Lucy’’ de Besson que ‘’Les demoiselles de Rochefort’’ de Demy ou que ‘’Pépé le Moko’’ de Duvivier. La qualité n'a pas d'age et dire qu'un film a vieilli n'a pas de sens, ce sont nous qui vieillissons et subissons l'influence des modes du moment pourtant nous ne sommes pas obligés tous de nous laisser manipuler par elles.
Si le film se laisse regarder sans trop d'ennui, certainement il le doit moins à sa valeur intrinsèque qu'à la qualité de l'oeuvre de Jules Verne. Typique des films d'aventure de l'époque et des coproductions franco-italiennes (et espagnole ici), le film de Georges Lampin s'applique à suivre les grandes lignes du roman et profite des nombreux rebondissements et incidents qui émaillent le destin de Mathias Sandorf. Mais que la mise en scène de Lampin est pauvre! La médiocrité de la direction d'acteurs, et sa naïveté surtout, prêtent souvent à sourire d'autant que le réalsateur, maladroit et simpliste, élude la dimension métaphysique du sujet. D'une part, à aucun moment il ne sait exalter, sinon de façon lourdement symbolique, le rêve républicain de liberté porté par le peuple; d'autre part, Lampin simplifie à l'extrème les cas de conscience qui touchent beaucoup des personnages et qui constituent un thème majeur du roman. On a crié à la trahison (de l'oeuvre littéraire) pour moins que ça.