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Acidus
728 abonnés
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3,0
Publiée le 25 juillet 2015
Comme son titre l'indique, "Bloody Sunday" retrace les évènements du 30 janvier 1972 durant lesquels treize manifestants nord-irlandais furent tués par l'armée britannique. Voilà un sujet que n'aurait pas renié Jim Sheridan qui se rattrape en étant coproducteur. Cependant, Paul Greengrass n'a pas le talent de son confrère irlandais pour raconter une telle histoire. Dans "Bloody Sunday", le réalisateur s'attache trop à décrire chronologiquement les faits (ou tout du moins sa version) au détriment d'une réelle approche cinématographique. Il en résulte deux choses. D'un côté, la réalisation est plus que laborieuse avec des transitions maladroites entre les scènes et une caméra à l'épaule mal maitrisée. Ensuite, le film ne dégage pas grand chose émotionnellement parlant. La scène de l'hôpital mis à part, le spectateur ne vibre pas au rythme des protagonistes. Si ce n'est la gravité de son sujet et l'utilité de le traiter au cinéma, l'Ours d'or obtenu à Berlin ne me parait guère justifié, surtout si on le compare avec le film dont il partage le prix: "Le Voyage de Chihiro". "Bloody Sunday" n'en reste pas moins une oeuvre honorable durant laquelle on ne s'ennuie pas une minute.
Bloody Sunday est LE film de Paul Greengrass ! Une banalité qui se doit d'être dite.
L'organisation et la découpe de ce long métrage m'avais déjà sacrément secouer il y'a maintenant plus de 10 ans, voir 12 ou 13 d'ailleurs, notamment de par ses aspérités à vouloir dépeindre le récit au travers de ses grandes lignes mais aussi dans le descriptif de ces petits riens ... J'entend par là, dans le détail, ce qui dans le fond amoncelle la tragédie.
De sa première moitié il n'y a que déroulée au compte compte de la procession. Le style caméra à l'épaule à ici du poids pour bien retranscrire les prémices de la manifestation et prendre la température de touts ses camps réunis et désunis y compris dans leur majorité respective. On ressent les préparatifs, le quotidien et le climat électrique sous-jacent entre les différents protagonistes que l'on découvre dans le bloc constitué par une mise en scène vraiment éblouissante. Je ne dirais pas cela de touts les films de ce même cinéaste, mais passons ...
La seconde moitié viens trancher avec la cadence des débuts. Les perturbations viennent se substituer à l'ordre, de cela surgit le chaos que l'autorité n'a su taire. Comme toujours, je pense que ce dernier ne se lit pas dans le vacarme mais belle et bien dans le silence, comme ici, dans le mouvement précédent les heurts. L'agitation du rassemblement et de la technique pour le démanteler tourne à l'horreur pur et simple ! Comment ne pas vivre ce drame autrement que de par la colère et la désolation ?
Il faut saluer également la troupe d'interprètes de Bloody Sunday tant l'on ressent la conviction et l'emphase avec son propos qui est prôné et martelé dans un soucis de raconté, de dire, d'exprimer à la face de tous la terreur de ce funeste jour.
Bloody Sunday est un long-métrage sur la répression, sur la violence dites légitime et aveugle. Son final viens pousser à fond sur le curseur et accrédite qu'il faut témoigner, ne jamais se résoudre, poursuivre le combat et surtout, ne pas oublier !
Un film construit à la manière d'un documentaire fait sur le vif, en lumière naturelle, porté par une image souvent approximative, exagérément chahutée pour faire plus vrai que vrai. Si sur le papier l'idée est louable et le morceau d'Histoire édifiant, on retiendra malheureusement surtout la "shaky cam" de Greengrass, qui malmène le spectateur jusqu'à la nausée. Immersif mais fatiguant.
Je n'aime pas trop Paul Grengrass, la caméra à l'épaule me donne envie de vomir et je trouve vraiment que c'est un réalisateur hyper surestimé notamment dans ses derniers films. Mais il faut bien avouer que ce style est parfaitement fait pour ce type de film. Franchement on dirait un documentaire tellement c'est réaliste. La reconstitution de cette journée noir est incroyable aussi bien au niveau du scénario que au niveau des décors et de là mise en scène. Franchement j'aime pas ce réalisateur mais là, honnêtement le film est un chef d'oeuvre de tout les instants. Vraiment très émouvant, sans être larmoyant gratuitement le réalisateur a trouvé le ton juste et offre ici un film puissant.
J'ai vu un film... incroyable... Déjà, le thème méconnu en France de l'occupation sanglante de l'Angleterre sur l'Irlande, ensuite le traitement visuel, en mode "reportage sur le vif", et enfin les comédiens habités par leurs personnages... On reste stupéfaits, scotchés, ému après avoir vu un tel film... Il faut beaucoup de courage et d'abnégation pour arriver à sortir de la spirale de la violence. Ce film mérite d'être vu et revu... Une grande page d'histoire et une belle leçon de cinéma. Bravo
Bloody Sunday est tout simplement un très bon film. Il arrive très nettement à se distinguer des autres par sa réalité. Cette façon de filmer arrive, très nettement, à faire ressortir la réalité et, surtout, à la faire ressentir au spectateur. On ne peut qu'être indigné face à cette violence gratuite. Un évènement dont tous les britanniques se souviennent ou connaissent et qui ne laisse pas indifférent. A voir
Nulàchierissime ! Où est-ce que Paul Greengrass (responsable des médiocres Jason Bourne tant adulés) est allé chercher des acteurs aussi pourris ? C'est des clochards qu'il a trouvés dans la rue ou quoi, comment on peut surjouer à ce point ? Et puis c'est quoi cette manière complètement racoleuse et vulgaire de parler d'un évènement historique ? Toute la mise en scène est si peu subtile, c'est honteux ! On est tellement dans le pathos qu'on dirait une parodie ! On est censé être horrifié et on rigole, bordel ! Le pire, c'est la scène où le pauvre vieux Barney se fait tirer dessus et se traîne sur le sol, tout couvert de sang ! Et les braves innocents révoltés contre les méchants méchants qui voient tout ça et se demandent : Mais non ! Ils vont quand même pas tuer Barney, c'est impossible ! Et si, ils le dégomment, le vieux Barney ! Les infâmes salauds ! Et ça pleure et ça crie ! Ça s'arrache les cheveux de douleur, non mais ça va ! Et dire que ce film est réputé ! C'est ça que les gens aiment, les oeuvres aseptisées ! Alors faut pas s'étonner d'entendre U2 à la fin...
Même s'il s'inspire directement d'une oeuvre fictionnelle (le roman "Eyewitness Bloody Sunday"), Paul Greengrass adopte un style se rapprochant le plus possible du réel en filmant caméra épaule. Cherchant à capter la réalité et l'exactitude dans la reconstitution de l'évènement, le réalisateur nous propose un montage alterné entre chaque camp (militaires, manifestants, jeunes). Ces passages d'un groupe à l'autre sont marqués par un fondu au noir et par le suivi d'un personnage spécifique au coeur de l'action. Preuve de son engagement a chercher ce qui s'approche le plus de la vérité, le réalisateur organise la confrontation des points de vue s'écartant du manichéisme par la même occasion pour former une sorte de puzzle où chaque personnage apporte une part de vérité. Le regroupement des points de vue semble apparaître clairement au moment le plus critique de la journée où les trois personnages principaux (Ivan, Gerry,et le jeune militaire éffrayé) se retrouvent à quelques mètres les uns des autres et où il n'y a plus de fondus au noir, la reconstitution du "Bloody Sunday" est complète. Comme pour ancrer son film dans la réalité, le réalisateur fait continuer l'h(H?)istoire pendant le générique et même au delà avec la chanson de U2 "Bloody Sunday" chantée durant un live.On dépasse alors le cadre d'un film en empiétant sur l'écran noir (synonyme de retour a la réalité). Que ce soit pendant un live est à mon avis très important, Paul Greengrass voulait qu'on entende un public, qu'on entende la réalité résonner, comme une sorte de mise en abime du spectateur. Malgré son désir de recomposer la vérité et le réalisme du moment on ne doit pas oublier de remarquer que Paul Greengrass n'est pas objectif, pour lui le coupable est clairement l'Armée. Le choix des passages concernant Ivan ou Gerry sont fait pour toucher le spectateur (relations amoureuses, moments de doutes etc). Cela ne nuit nullement à la qualité du film mais c'est important de savoir ça.
Effrayant, parce que la reconstitution de cette terrible journée ne donne pas dans la surenchère. C est un film d une vérité aussi cruelle qu elle apparaît nue, sans fioritures et plonge le spectateur au cœur de ce triste événement. Il y a un côté documentaire, explicatif admirable dans ce film, une fuite en avant aveugle vers la violence et ce n est qu une fois les évènements passés devant les conséquences, que les protagonistes prennent conscience de ce qu ils ont fait. Les acteurs sont criants de vérités, la reconstitution admirable, c est brillant en tout point .
Le dimanche 30 janvier 1972, un évènement très grave a eu lieu en Irlande du Nord. Cet évènement est le point central de ce long-métrage réalisé par Paul Greengrass. Nous y suivons Ivan Cooper, militant pour les droits civiques en Irlande du Nord. Lors d'une marche pacifique pour l'égalité des droits entre les protestants et les catholiques, tout dégénère, l'armée britannique tire sur la foule. En tout, il y aura eu 14 victimes. Aucune arme ne fut trouvée du côté des manifestants. Bloody Sunday est le nom qui a été donné à ce triste jour. Le dimanche sanglant. Inutile de préciser que ce film est choquant et perturbant. La réalisation renforce le réalisme de ces scènes. En voyant ce film, on réfléchit encore plus à la bêtise de l'être humain. Pourquoi ces soldats ont-ils fait feu alors qu'on leur disait que les manifestants n'étaient pas armés? Pourquoi certains manifestants ont-ils chahutés et lancés des pierres sur ces soldats? Triste, je n'ai pas d'autres mots pour définir cet acte.
Habillement porté à l'écran, personnellement je ne connaissait pas la complexité de ce dimanche 30 janvier 1972. Et bien cela est rétabli grâce à ce super film.
Une grosse claque! Une mise en scène géniale! Vous serez scotché du début à la fin en suivant le parcours de quelques personnages pendant cette journée catastrophique qu'il ne faut pas oublié et le film non plus, vous ne l'oublierez pas. Une journée dramatique superbement mise en scène qui vous fait ressentir toute la tension des événements. A VOIR ABSOLUMENT
Une plongée en immersion dans cette journée tragique du 30 janvier 1972 connue sous le nom de Bloody Sunday. Ce récit chronologique décrit les faits en étant au plus près de l'action et en alternant les scènes dans les deux camps opposés, celui des paras anglais et celui des manifestants de la ville de Derry (Irlande du Nord) Cela ressemble plus à un reportage, tourné sur le vif caméra au poing, qu'à un documentaire qui viendrait chercher à apporter des explications au contexte. A partir de là, au spectateur de se faire sa propre opinion, même si elle est forcément orientée entre ces militaires british aux fusils d'assaut et ces civils irlandais désarmés. I cant' believe the news today...