1983, de Pedro Almodovar, avec Cristina Sanchez Pascual, Julieta Serrano, Marisa Paredes, Carmen Maura (petit rôle). Yolanda, une chanteuse de cabaret, camée, se réfugie dans un couvent de nones totalement déjantées, pensant avoir tué son amant. C’est l’un des premiers films d’Almodovar et l’on y trouve déjà les ingrédients privilégiés, dans le contexte éclésiastique:drogue, sexe, homosexualité, une « star », de l’amitié, de l’amour, de la complicité, de la folie douce et émouvante …et même un tigre ! Un microcosme de bonnes femmes qui vivent en marge de la société, tout en s’épanouissant dans les mêmes travers. Je crois qu’il ne faut pas chercher de message à ce drôle de récit, et le prendre au premier degré. A noter que le seul homme du film, un curé épris de stylisme (et d’une des bonnes sœurs) est insignifiant, preuve, une fois de plus que seules les femmes (les perverses, les saintes…) intéressent le cinéaste. On pense au franquisme, à l’église d’alors, et à Dieu…qui, après tout, absoudra bien toutes ses pécheresses.