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    Dans les ténèbres
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    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    688 abonnés 3 011 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 juin 2019
    Pour son troisième film, Pedro Almodóvar frappe fort. Sur une base de burla et d’anticléricalisme forcené, Dans les Ténèbres brosse de très beaux portraits de femmes animées par un désir qu’elles intériorisent de façon si prononcée qu’un dérèglement les gagne et tend à se répandre dans le lieu pourtant sacré : le couvent. Il est très drôle de voir ce cadre religieux vidé de son mystère et de sa foi pour, en lieu et place, incarner l’espace de la débauche où germent les non-dits et les passions coupables. Il permet au cinéaste de capter l’essence de chacune de ses occupantes, et les isole par un subtil travail de la composition de ses cadres : pensons aux fenêtres filmées depuis l’extérieur et qui enferment les femmes dans des prisons de pierre, pensons au couloir rouge où circulent les sœurs et leur énergie érotique, pensons à cette petite fête dont l’aspect enfantin rappelle les goûters d’une bande d’amies le temps d’un week-end. Le personnage de Yolanda Bell traverse le couvent à la manière d’un courant d’air frais et relie les formes opposées, libère les corps par sa prestation musicale envoûtante, conduit d’ailleurs, en guise de clausule, la communauté à prendre le large. C’est dire que le film se pense comme une lente et folle dépossession, au sens religieux du terme : renoncer au démon que forme un ensemble de pratiques effectuées dans un déni total de leur signification première, détournées des intérêts du Ciel. En ce sens, Dans les Ténèbres ressemble à la retraite finale de Don Juan de Maraña dans Les Âmes du Purgatoire, nouvelle dans laquelle Mérimée poussait la séduction de son protagoniste principal dans ses retranchements les plus pervers et les plus radicaux, au point d’épouser l’adversaire qu’il n’a cessé de combattre : Dieu. « Rien n’est plus proche de l’orgueil que l’humilité », affirme très justement l’une des sœurs. Et Almodóvar se régale d’une somme de châtiments corporels qui transforment les femmes en figures masochistes malgré elles : un lit fait de clous, une bouteille de verre brisée au sol que des pieds nus viennent fouler. Découvrir Dans les Ténèbres, c’est d’abord rencontrer l’œuvre qui inspira, quelques années plus tard, Sister Act. C’est surtout assister à l’affirmation d’une vision artistique unique et passionnante qui, encore aujourd’hui, accouche de merveilles. Naissance d’un cinéaste soucieux de retailler le sacré en profanant par son art les espaces traditionnellement divinisés. Un art poétique loufoque et sublime.
    Estonius
    Estonius

    3 343 abonnés 5 452 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 novembre 2012
    L'Espagne a bien changé depuis l'interdiction de Viridiana de Buñuel en 1961 (et sa condamnation par Jean XXIII) Ce film nous montre une fille de cabaret recherchée par la police qui trouve refuge dans un couvent aux mœurs étranges. Les bonnes sœurs qui ont des noms impossibles (Sœur perdue, Sœur maltraitée) fument, se droguent, couchent ensemble et jurent comme des charretiers. On se délecte ! Et ça vole bien plus haut qu'une simple comédie !
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 149 abonnés 5 133 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 22 janvier 2022
    Une curiosité de la première époque.
    On y trouve davantage d'éléments iconoclastes que de récit intéressant. Les sœurs n'en sont pas dans le sens où les vices ressemblent à ceux des autres.
    Le genre décalé devient lassant à la longue.
    Moyen.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 361 abonnés 4 180 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 mai 2021
    Dans les années 80, Pedro Almodóvar n’est pas encore le réalisateur que l’on connaît tous. Pourtant, ses nombreux courts-métrages et premiers longs-métrages font déjà parler eux par leur liberté de ton avec des personnages en marge de la société. “Dans les ténèbres” suit le parcours d’une chanteuse de boléro qui s’est réfugiée dans le couvent des Rédemptrices humiliées après la mort de son ami par overdose d’héroïne. Sans complexe, l’histoire nous présente des sœurs pécheresses aux nouveaux noms singuliers tels que Soeur Vipère, Soeur Rat d’égout ou Soeur Perdue. Alors que l’une héberge un tigre, l’autre fait du trafic de drogue. L’une des sœurs est même homosexuelle. Il est certain que le film suscitera les réactions chez la communauté religieuse. En effet, derrière ses segments ultra caricaturaux et comiques, “Dans les ténèbres” semble être un pamphlet sur ces être enfermés destinés à se sacrifier au nom de la foi.
    D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
    willyzacc
    willyzacc

    78 abonnés 1 544 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 27 octobre 2010
    Film complètement déjanté, mais qui souffre d'un grave manque de rythme et des acteurs pas toujours bons. Après il reste sympathique pour son univers décalé et le plaisir de voir de futur grandes sur l'écran.
    jfharo
    jfharo

    55 abonnés 1 232 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 octobre 2010
    Les prémices du génie , un casting comme d'hab hors pair .
    maxime ...
    maxime ...

    240 abonnés 2 069 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 juillet 2023
    Dans les Ténèbres ( Entre Tinieblas ), troisième films de Pedro Almodovar, le second de ma rétro que je lui consacre après Pepi, Luci, Bom y otras chicas del montón s'éloigne de la légèreté de ledit mention mais conserve sous le coude cette irrévérence, de ton, de principes forts auquel il continue d'accoler son immense gout esthétique et éthique ! D'ailleurs on en apprend tout les jours, j'ignorais avant de découvrir ce film qu'il était l'inspiration d'une autre comédie, Hollywoodienne cette fois et pas des moindres puisque Sister Act est à n'en pas douter une superbe référence en la matière. Entre Tinieblas use avec férocité de son ton, dans un autre genre, comme son titre l'indique, il est question d' une autre forme d'obscurité ...

    Je bute de manière systématique sur les intro de films ces derniers temps, je me focalise direct sur le moindre de ses recoins avant de pouvoir m'y fondre et j'adore comment ce dernier use du temps qui s'allonge dans cette image ou le cadre est fixe mais le mouvement poursuivi par cette lumière qui éclaire et disparait dans cette ritournelle qui s'installe, et moi avec. La musique, centrale aussi, est une autre référence à noté de suite. Cette composition musicale scrute les bannières étendues et change la direction du vent, à l'instar de son scénario et des protagonistes qui luttent entre une révérence au solennel et l'anticonformisme vivant et vivace de l'étendu des parcours et des actes qui entre en contre/addictions et vice-versa. En tout cas, difficile d'oublier ses notes, cette ville !

    On entre en définitive de suite dans le vif, avec l'apparition de notre " héroïne " et du couple qu'elle forme avec son pendant. Le jeu, loin d'en être un dans lequel il et elle se livrent, dans un échange tout aussi direct que brutale révèle cette passion désastreuse, dans une continuité de style, plutôt direct, auquel Almodovar livre un libre cours à ses personnages, dans l'optique de mené la bataille. Le drame, immédiat, après la sortie des toilettes de cette dernière et la fuite qu'elle prend fait chancelé la dynamique et sans mentir, nous embarque définitivement avec elle, envers et contre tous si il le faut ! Son souvenir, après le second abandon de sa vie, lors de ce Flashback et de cette dédicace peu commune nous ouvre des portes inattendu et surprenante ... Son entrée, par la porte éclairée dans le couvent, épicentre dès lors, en atteste, il y'aura de clarté dans cette obscurité !

    J'en reviens au manies de Pedro Almodovar de faire de ses films des lieux ou se croisent et se toisent des mondes contraires. Je prends ses décors et costumes en exemples, ces derniers font intégralement partit de l'histoire qui se dessine sous notre regard de spectateur. Les bibelots, la tapisserie, le bouton de chemise ouvert, tout comme cette délectation pour la littérature ( bonne ou pas, dans le sujet quoi ! ), les peintures, le chant sont des divinations dans cet étrange objet qui restitue touts les amours de son cinéaste pour cette vie faite d'incohérence de tendresse, y compris dans l'acte mortifère. Une farce, disons-le, qui me rappel le premier de ses films, auquel j'ai déjà fait mention plus haut dans cette petite critique.

    Quand à son intrigue, celle-ci se raconte et s'égare de temps en temps dans un récit lunaire, à la recherche du contremploi de circonstance ou pas. Il est question de peur tout au long de cette narration, d'y sur/vivre et de la confondre comme perspective d'avenir, pour s'en sortir et partir ... Le lien, dans la confidence ou dans le secret qui unies ses femmes, de tout horizon et reclus ici par mésaventures cite des maux et les affrontent, y compris dans l'échec. La seringue qui se prépare et partage entre cette chanteuse en fuite et cette mère supérieure acte définitivement l'étrange affection hors des bonnes attentes de la société. Le tigre, dans un relief très comique accrédite l'idée. Le quotidien de ses sœurs au noms d'oiseaux emprunte encore une faconde face à l'ordre représenté. C'est par le chant, yeux dans les yeux que j'ai réellement compris les motivations de cette protectrice hors du commun. Cette scène, magnifique et poignante, ou la joie est mélancolique est une idée, encore, du partage, de ce qui en reste, face à un mur d'idole " pécheresse " dans un recours à l'identification par la faute, sublime, également !

    La complicité entre ses parias est aussi démontré dans le recours qu'a ' Rat ', l'autre sœur omniprésente de cette confédération loin d'être si stoïque, dans la vérité de sa révélation, de sa double vie. L'aveu de sa crise, existentielle, de foi, acte une nouvelle donne, une dualité dans l'amitié de longue date qui mènera vers une fin inéluctable. J'en profite pour saluer ses actrices, qui toutes, sans exceptions m'on conquisent ! Je ne les citent pas, mais les remercient, pour touts !

    Pedro Almodovar se lance dans une entorse aux règles, sort pour cela des sentiers battus, et narre comment l'extravagant couvent de ce film affronte la vénalité d'une puissance supérieure qui se contrefous de ses laissées pour comptes, que seul l'appât du gain entre dans le calcul, ou le profit est gage de tout. Le chantage de la lette et du deal qui s'en suit, sont en parallèle des moyens de survivre face à cette machine qui entretient par intérêt, qui coupe les vannes lorsque la facture s'élève. Le refuge, est mis en péril tout au long de l'aventure en son sein, mais c'est bien lors de cette fiesta que l'on prend véritablement conscience du mal qui s'agite tout autour. Les révélations faite à la marquise, dont l'aura de sa fille plane sur l'atmosphère générale entre en collision avec ce spectacle, entre dédicace et trahison. Loin du puritanisme, c'est dans le regard, à nouveau, que l'on atteste de ce désir impossible à comblé ...

    Une fin, pour toutes, dans un cri pour l'une d'entre elles !

    Note pour moi-même, ce film est définitivement celui qui va me faire courir après le reste de la filmographie de ce cinéaste au combien incroyable. Entre Tinieblas m'a donné du fil à retordre pour cette première, j'adore vivre ces folles expériences de cinéma, celles qui nous poussent dans ses confins de nos pensées, à prendre en considérations d'autres que celles que l'on partage, à devenir plus attentif au vécus qu'au postures des opinions ...
    Dora M.
    Dora M.

    64 abonnés 501 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 juin 2019
    L’histoire d’une jeune chanteuse qui trouve refuge chez des bonnes sœurs complètement délurées ayant chacune des personnalités plutôt atypiques (l’une proche des animaux et à fond sur la propreté, une autre écrivant des romans à l’eau de rose et toujours à la recherche d’un peu de nourriture qui traîne, une sœur qui fait de la couture et crée des collections de vêtements pour les statues des saints, une qui trouve chaque occasion pour faire pénitence de son erreur passée, et la mère supérieure toujours prête à donner un peu de drogue à celles qui en ont envie). Bref des personnages loufoques et atypiques comme on les aime. Malgré tout, il ne se passe pas grand chose, le temps semble un peu long...
    Parkko
    Parkko

    159 abonnés 2 020 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 18 septembre 2012
    Pour un de ses premiers films, c'est au moins une oeuvre assez cadrée que propose Pedro Almodovar, et cela fait plaisir à voir. Il ne part pas dans tous les sens, et c'est déjà ça. J'avais peur à du sous-Bunuel en voyant le sujet et en fait Almodovar n'est pas du tout dans le registre de la comédie noire, dure, absurde et abrupte de Bunuel, où tout le monde est condamné, mais dans un registre beaucoup plus personnel. On retrouve d'ailleurs de nombreux thèmes qui lui seront associés.
    Dans les ténèbres patine, et c'est dommage, dans sa deuxième partie. Le film était pourtant bien tenu, bien pensé dans toute la première moitié. De plus, il y a quelque chose d'assez sympa qu'on voit se dessiner avec Dans les ténèbres, c'est la mise en scène d'Almodovar. Il y a de jolies idées, de bonnes trouvailles, alors c'est pas inoubliable, mais on voit vraiment un cinéaste qui commence à naître.
    On pourra peut-être regretté une certaine confusion dans l'ensemble et une seconde partie en deça de sa première, mais Dans les ténèbres est un petit film tout à fait correct et honorable. Bien sûr, quand on regarde la suite de la carrière d'Almodovar, ce film apparaît comme mineur, mais qu'importe, il n'a pas à en rougir.
    oranous
    oranous

    142 abonnés 1 097 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 29 juillet 2010
    Film d’Almodovar plutôt méconnu et cela est regrettable. « Dans les ténèbres » est un film drôle et complètement déjanté. On peut y lire une critique de la religion et notamment de tous les non-dits l’entourant. Le coté drôle et déjanté réside dans ses personnages atypiques comme la mère supérieure droguée ou la sœur écrivant des romans à l’eau de rose.
    Un Almodovar à voir et à mettre entre toutes les mains !
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 9 juillet 2012
    Un des premiers Almodovar, plutôt dispensable, sous la forme d'un mélo décalé dans un couvent où les bonnes soeurs ont des pratiques (et des consommations) qu'on ne leur soupçonne habituellement pas. Almodovar jongle avec ces thèmes préférés tout en acquérant une puissance formelle indéniable, mais "Dans les ténèbres" souffre un peu de l'absence de ligne narrative claire : on a plus l'impression d'assister à une suite de séquence vaguement provoc' sans réelle progression dans l'histoire. Un film pas extraordinaire, mais intéressant à voir pour la progression d'Almodovar.
    Lenalee23
    Lenalee23

    37 abonnés 369 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 20 mars 2010
    Un film barré mais peut être un des moins bon d'Almodovar. L'ambiance bonne soeur délurée sous fond de drougue et d'homoséxualité est peut être un peu trop gros et le rythme est trop lent. Cependant le filmmarque et mérite d'être vu car il fait partie de ce genre de film duquel il faut se faire sa propre opinion.
    Jean-françois Passé
    Jean-françois Passé

    117 abonnés 231 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 16 juin 2012
    un Almodovar du début des années quatre vingt , ou l'on retrouve beaucoup de ses obsessions ! ici une chanteuse de cabaret qui se réfugie dans un couvent ou se sont réfugiées toutes sortes de femmes décalées et qui s'y piquent à l'héroine , prennent des acides ...ce n'est sans doute pas son meilleur cru mais plut^to anecdotique et revoir les coupes des eighties vaut bien une séance .
    Cocobusiness
    Cocobusiness

    13 abonnés 382 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 juillet 2007
    1983, de Pedro Almodovar, avec Cristina Sanchez Pascual, Julieta Serrano, Marisa Paredes, Carmen Maura (petit rôle). Yolanda, une chanteuse de cabaret, camée, se réfugie dans un couvent de nones totalement déjantées, pensant avoir tué son amant. C’est l’un des premiers films d’Almodovar et l’on y trouve déjà les ingrédients privilégiés, dans le contexte éclésiastique:drogue, sexe, homosexualité, une « star », de l’amitié, de l’amour, de la complicité, de la folie douce et émouvante …et même un tigre ! Un microcosme de bonnes femmes qui vivent en marge de la société, tout en s’épanouissant dans les mêmes travers. Je crois qu’il ne faut pas chercher de message à ce drôle de récit, et le prendre au premier degré. A noter que le seul homme du film, un curé épris de stylisme (et d’une des bonnes sœurs) est insignifiant, preuve, une fois de plus que seules les femmes (les perverses, les saintes…) intéressent le cinéaste. On pense au franquisme, à l’église d’alors, et à Dieu…qui, après tout, absoudra bien toutes ses pécheresses.
    WonderfulLife
    WonderfulLife

    4 abonnés 299 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 16 janvier 2008
    Un des premiers films de Pedro Almodovar. C'est loin d'être le meilleur. Ce film est complètement déganté. Mais malgré cela il est selon moi très ennuyeux.
    J'ai mis une étoile par respect à ce talentueux réalisateur.
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