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JimBo Lebowski
400 abonnés
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3,0
Publiée le 1 décembre 2017
Film quelque peu tronqué et casse-gueule, où Friedkin pose des pistes de réflexion sur la peine de mort vis à vis de l'alibi de la démence, racontant l'histoire d'un procureur (interprété par Michael Biehn) chargé de condamner un meurtrier ultra-violent à la peine capitale tout en faisant face à l'expertise de psychiatres et de scientifiques ainsi qu'à ses propres démons. J'ai aimé la façon qu'à Friedkin de montrer cette violence dans la première partie, l'impact sur la famille des victimes, leur détresse, le côté traumatique, un peu comme si on avait à l'écran les lignes d'un fait divers inhumain qui nous ferait froid dans le dos, ainsi qu'une certaine dimension christique, bien qu'effleurée. La seconde partie du long métrage dévoile des manques évidents narrativement parlant, quitte à basculer dans la caricature et autres raccourcis, cependant la mise en scène reste toujours au rendez-vous et la fin ne prend pas réellement parti, la subtilité est sauve pour le coup. Un film intéressant mais incomplet.
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4,0
Publiée le 2 février 2017
Un film culte des 80's qui nous poursuit longtemps après la vision auquel William Friedkin n'attachait pourtant pas une grande importance! Près de trente ans se sont ècoulès et la froideur de certaines scènes surprend toujours encore aujourd'hui! Une banlieue paisible de Californie...des meurtres commis de sang froid...et une police qui n'a pas à courir bien loin pour trouver le coupable qui ne se cache même pas! Seulement voilà, ce jeune homme très complexe s'est mis dans la tête depuis quelque temps qu'il ne pouvait pas survivre sans s'abreuver de sang humain! Ses crimes sont autant de cèrèmonies barbares, au cours desquelles, il n'est plus vraiment lui-même! Est-il fou ? Possèdè ? Maître de ses actes ? Comment le procureur de district (jouè par Michael Biehn) va t-il s'y prendre pour le faire condamner ? Autant de questions et beaucoup d'autres que soulève ce « Sang du châtiment » quasi invisible du grand Friedkin! Un mètrage à la fois dur et fort qui tient en haleine jusqu'à la dernière seconde, une oeuvre très difficilement trouvable, notamment dans son Director's Cut! Ceux qui ont eu la chance de voir la version remontèe de "Rampage" comprendront où Friedkin voulait en venir à propos de ce terrifiant portrait d'un meurtrier, interprètè de façon hallucinante par Alex McArthur, le boyfriend tout beau tout propre et de cambouis de Madonna dans le clip « Papa don't preach » . Dèstabilisant..
“Le sang du châtiment” tourné en 1987 arrive juste après ”Police Fédérale Los Angeles”, le dernier gros succès de William Friedkin et alors qu’il aborde la partie un peu moins visible de sa carrière. Sous la houlette de Dino De Laurentiis, le réalisateur de “L’exorciste” toujours intéressé par les forces du mal en action, parasitant l’âme humaine, s’intéresse à l’affaire du “Vampire de Sacramento” qui avait vu un jeune homme (Richard Chase) tuer six personnes en se livrant à du cannibalisme sur leurs cadavres et en buvant leur sang. La thématique de la lutte entre le bien et le mal traverse toute l’œuvre de Friedkin qui utilise le plus souvent le film de genre pour l’explorer. Épaulé par Robert D. Yeomon, son chef opérateur déjà présent sur “Police Fédérale Los Angeles”, le réalisateur choisit ici une esthétique beaucoup plus réaliste, centrant une grande partie de son propos sur l’aspect judiciaire de l’affaire qui soulève le vaste problème de la responsabilité d’un individu ayant commis des actes monstrueux. A l’époque, sans doute Friedkin s’interroge-t-il sur la propension de la justice de son pays à recourir massivement à l’excuse de la folie pour tenter de justifier les crimes des tueurs en série. A travers Michael Biehn qui interprète un Procureur de la république jusqu’alors fermement opposé à la peine de mort, changeant de position face aux crimes commis par le vampire de Sacramento, Friedkin fait part des doutes qui l’assaillent. A tel point qu’en 1992, il remontera son film pour en retoucher radicalement la fin qui cette fois-ci ne laissera aucun doute sur l’état d’esprit qui l’habite désormais. Le film hésitant sur la tonalité narrative qu’il doit adopter laissera certains spectateurs sur leur faim même s’il reste suffisamment bien construit pour ménager une certaine tension. Michael Biehn très impliqué et surtout Alex McArthur tueur sadique à gueule d’ange sont très efficaces. Un film méconnu de son auteur qui s’il n’est pas au niveau des grands films de sa période de la plus créative des années 1970, mérite tout de même respect et intérêt.
En tant que fan de William Friedkin, il me tardait de voir ce sang du châtiment, un long métrage méconnu du réalisateur de Killer Joe. Après visionnage, je comprends pourquoi ce truc était tombé dans l'oubli.
Le sang du châtiment est une sombre merde faisant l'apologie de la peine de mort, sans honte et sans talent. Dans ce bousin, le spectateur suit la trajectoire d'un avocat qui doit convaincre un jury que Charlie Reece est coupable de ses crimes, dans le but de l'envoyer direct dans les couloirs de la mort. La hantise du baveux, c'est un verdict qui démontrerait l'irresponsabilité pénale de l'accusé en raison de troubles psychiatriques. C'est vrai qu'un mec qui a trucidé, récolté les organes et siroté le sang de 6 personnes est un gars qui à la tête sur les épaules et qui ne souffre d'aucune pathologie. Évidemment.
William Friedkin prend clairement position en prenant l'avocat comme le héros de son film. A la manière d'un New York Police Judiciaire, le cinéaste filme platement des scènes hallucinantes de bêtises crasses. Un exemple: Dans sa plaidoirie, l'avocat demande à un expert psychiatre si Charlie Reece est fou. Le psy est catégorique, Charlie est schizophrène. L'avocat prend alors l'exemple foireux des crimes nazis. Il dit au psychiatre: "Si vous deviez jugez l'état mental des criminels nazis, vous diriez donc qu'ils étaient fou. Votre jugement conduirait donc à mettre des criminels dans des hôpitaux au lieu de leur donner la mort. On parle de gens qui ont conduit des hommes dans des chambres à gaz!!" 5 minutes après ce triste moment cinématographique, le juge s'adresse au jury : "Vous allez devoir délibérer. Si vous reconnaissez des troubles psychologiques à l'accusé qui aurait conduit ce dernier à ces meurtres, il sera déclaré irresponsable et sera interné dans une institution psychiatrique. Si vous le déclarez coupable, il ira à la chambre à gaz." (sic
On a donc un avocat qui condamne fermement la barbarie nazie et les chambres à gaz dans le seul but d'envoyer un mec dans une chambre à gaz... Le summum de la connerie. Le pire, c'est que le scénario est de William Friedkin. Le sang du châtiment regorge de scènes démagogiques qui nous explique qu'un assassin souffrant de problèmes psychologiques, même si c'est pas gentil, doit finir ses jours à la chambre à gaz pour le bien de tous. Un petit discours bien puant qu'une certaine Marine L. ne renierait pas. La démonstration du bien fondé de la peine de mort est tellement bête et mal écrit dans ce film, que ça fait de la peine pour le réalisateur et le cinéma en général.
Le sang du châtiment, un film condamné à pourrir dans les oubliettes du 7ème art.
Loin du polar sombre et violent que j'avais imaginé, ce Sang du châtiment, ressemble plutôt à un téléfilm. Le tout est assez mou, les personnages manquent de profondeur et on s'ennui vite.
Aliénation ou pure folie meurtrière. Droit de réserve sur la peine de mort face à la justice et ses irrégularités pénales. À travers cette étude critique irrécusable d'un meurtrier sanguinaire, William Friedkin soulève beaucoup de poussière et de questionnements bien qu'il attache une certaine importance à prendre parti ; Des falsifications de preuves aux intérêts personnels dans le rendu d'un verdict, ce Rampage de 1987 est une œuvre riche et complexe qui offre un habile mélange des genres. À la fois thriller, enquête judiciaire et constation d'un système judiciaire rendu opaque, Michael Biehn face à Alex McArthur, totalement inconnu mais terriblement convainquant, offre un face à face sombre et habité... surtout par son metteur en scène dans l'impasse d'une plaidoirie équitable et qui s'écarte souvent du propos avec une vaste psychologie de bazar bien inutile entre ce procureur, qui a perdu une fille de causes naturelles et ce tueur qui, sans grande surprise, a naturellement subit des évènements traumatiques dans son enfance. L'éligibilité à la peine de mort, même incontestable, laisse Friedkin dans l'impasse d'une plaidoirie finale désamorcée. Et je n'écris bien évidemment que sur cette version de 1987 non remontée.
Lorsqu'on visionne un film de William Friedkin et qu'Ennio Morricone compose les musiques on s'attend à un résultat au minimum très bon sur le coté formel, ce qui n'est clairement pas le cas ici. On a plus la sensation de regarder un téléfilm fait par un metteur en scène lambda, sans doute qu'une restauration qui ne serait clairement pas de trop permettrait de corriger le tir. En revanche sur le fond le sujet est passionnant, aussi clivant que casse-gueule surtout aux USA. Friedkin fera 2 montages de son film, une en 87 puis un remontage en 92 qui penche plus en faveur de la peine capitale après que le réalisateur eut changé d'avis sur la question. Quoiqu'il en soit, ce métrage de Friedkin, encore une fois très ambigu dans son approche et dans sa manière de faire, aura inévitablement le mérite de faire questionner son spectateur.
Terrifiant, violent, choquant, cruel, mais aussi splendide : ce film de Friedkin est son dernier grand film. Cinéaste surtout connu pour son "Exorciste", ou son "French Connection", Friedkin a aussi fait quelques films 'oubliés' et sensationnels : "Le convoi de la peur", Cruising", et ce "Sang du châtiment", un de ses plus grands films, et un des plus grands thrillers jamais réalisés. Un an avant "Le silence des agneaux".
Historiquement très mal distribué en vidéo, "Rampage" doit son salut au nom de William Friedkin... et à son histoire vraiment pas comme les autres. En effet, le film est sorti en 1987 dans un version de 1h37, remettant en cause la peine de mort. Puis William Friedkin, ayant changé d'avis sur le sujet, parvint à remonter son film en 1992, pour plutôt en faire une œuvre pro-peine de mort de 1h31 ! Chez un autre réalisateur, ce changement de fusil d'épaule aurait pu/du massacrer le film. Visiblement, "Rampage" était suffisamment ambigu pour faire pencher la balance d'un côté ou de l'autre... et ce que l'on aime chez Friedkin. L'histoire est vaguement basée sur un vrai tueur en série nécrophile et cannibale. Qui est assez vite arrêté, le cœur du long-métrage sera le procès, mené par un procureur joué par Michael Biehn. A ce niveau, le scénario soulève de nombreux échanges et questions intéressantes, sur la validité de la peine de mort, la notion de folie légale, ou de responsabilité. Le hic c'est que l'ensemble fait vraiment téléfilm quelconque sur la forme. A part les meurtres brutaux (souvent hors champs) et une ou deux séquences, on a l'impression de voir un polar TV comme il en existait dizaines à l'époque. Peut-être est-ce du au fait que j'ai vu une version de piètre qualité (le film n'est pas facile à trouver). Mais je n'y ai pas trouvé la force habituelle du réalisateur. Même la BO d'Ennio Morricone (tout de même !) est anecdotique. Dommage car le fond est vraiment pertinent.
Important de le préciser pour ce film j ai vu la version de 1992 qui visiblement penche plus pour la peine de mort que la version originale. Et pourtant j ai trouvé que même cette version donnait un film ambigu sur le sujet. En effet comment imaginer que des crimes aussi horribles puissent avoir été commis par quelqu un sain d esprit? S engage alors une bataille intérieur sur le sujet symbolisé par le personnage de l excellent Michael Biehn opposé à la peine de mort mais qui doit la plaider. Le sang du châtiment est un film froid, austère qui rend les meurtres d autant plus glaçants, un film qui n est pas à la hauteur des plus grandes réussites de Friedkin mais qui prolonge sa réflexion sur les tréfonds de l âme humaine.
14 ans après L'exorciste, le regretté Friedkin, me replonge dans l'horreur des plus abjectes. Inspiré d'un réel faits divers, celui d'un tueur en série qui tue les mères de familles et leur retire leur organes génitaux après violence sexuel. C'est Micheal Biehn, qui s'y colle, un jeune district-attorney. Les scènes sont froid dans le dos. Un film de tribunal, où il faut prouver, que les crimes qu'il a commis sont consentante, et non guidé par la folie. Malgrés, l'éffroyable dossier, c'est assez passionnant et palpitant jusqu'à l'heure du verdict.
Plus judiciaire que policier, ce film de William Friedkin offre une réflexion complexe (parfois un peu trop alambiquée) sur les arcanes du système américain et le débat sur la peine capitale. Dans sa version remaniée de 1992, il s'appuie au premier chef sur un personnage de tueur sadique absolument glaçant et parfaitement campé, posant les questions soulevées par son sujet avec un parti pris qui devient de plus en plus évident tout au long du film. Dans le style de réalisation, on est clairement au milieu des années 80 et très loin de ce que Friedkin avait pu fournir 15 ans auparavant, mais le résultat est aussi intéressant que dérangeant, même en l'absence de réel coup d'éclat cinématographique.
Même s’il préfigure les terrifiants thrillers que sont « Le silence des agneaux » et autres « Seven », "Le sang du châtiment" se perd dans de longs dialogues dispensables et du mélo inutile, ce qui explique assurément son échec à sa sortie en salles. Les fans de Friedkin attendaient sûrement plus de gore et un film beaucoup plus viscéral à l’instar de « L’exorciste » et de « Cruising, la chasse ». Malheureusement, ils ont eu à la place un mièvre documentaire sur les arcanes du procès d’un tueur sanguinaire qui n’atteint jamais la puissance des chefs-d’œuvre mentionnés précédemment. A éviter donc sous peine d’être plongé dans un profond ennui pouvant rapidement se transformer en coma abyssal !
D'habitude, j'apprécie le travail de Friedkin (même si il me faut du temps, comme pour Bug). Mais là, je me demande encore ce que l'oeuvre a de si géniale. C'est un fait divers comme on en voit beaucoup de nos jours, mais qui devait être moins banal à l'époque. Cependant, je trouve l'approche choisie par Friedkin très classique (l'enquêteur), le procès est digne d'une série télévisée et je ne vois pas vraiment où le film veut en venir. Un débat sur la peine de mort ? Tranché radicalement en fin de film, prise de risque de la part du réalisateur, mais sans se poser la bonne question (la peine pour satisfaire les victimes et pas pour châtier le coupable). Un thriller glauque ? J'ai à peine vu du gore, et le suggéré fait ici office du lot quotidien de nombreux psychopathes illustrés sur pellicule. Non, le sang des châtiments a tout du film classique policier, peut être agressif lors des meurtres, mais c'est bien peu au final.
En tant que fan de William Friedkin, il me tardait de voir ce sang du châtiment, un long métrage méconnu du réalisateur de Killer Joe. Après visionnage, je comprends pourquoi ce truc était tombé dans l'oubli.Le sang du châtiment est une sombre merde faisant l'apologie de la peine de mort, sans honte et sans talent. Dans ce bousin, le spectateur suit la trajectoire d'un avocat qui doit convaincre un jury que Charlie Reece est coupable de ses crimes, dans le but de l'envoyer direct dans les couloirs de la mort. La hantise du baveux, c'est un verdict qui démontrerait l'irresponsabilité pénale de l'accusé en raison de troubles psychiatriques. C'est vrai qu'un mec qui a trucidé, récolté les organes et siroté le sang de 6 personnes est un gars qui à la tête sur les épaules et qui ne souffre d'aucune pathologie. Évidemment. William Friedkin prend clairement position en prenant l'avocat comme le héros de son film. A la manière d'un New York Police Judiciaire, le cinéaste filme platement des scènes hallucinantes de bêtises crasses. Un exemple: Dans sa plaidoirie, l'avocat demande à un expert psychiatre si Charlie Reece est fou. Le psy est catégorique, Charlie est schizophrène. L'avocat prend alors l'exemple foireux des crimes nazis. Il dit au psychiatre: "Si vous deviez jugez l'état mental des criminels nazis, vous diriez donc qu'ils étaient fou. Votre jugement conduirait donc à mettre des criminels dans des hôpitaux au lieu de leur donner la mort. On parle de gens qui ont conduit des hommes dans des chambres à gaz!!" 5 minutes après ce triste moment cinématographique, le juge s'adresse au jury : "Vous allez devoir délibérer. Si vous reconnaissez des troubles psychologiques à l'accusé qui aurait conduit ce dernier à ces meurtres, il sera déclaré irresponsable et sera interné dans une institution psychiatrique. Si vous le déclarez coupable, il ira à la chambre à gaz." (sic) On a donc un avocat qui condamne fermement la barbarie nazie et les chambres à gaz dans le seul but d'envoyer un mec dans une chambre à gaz... Le summum de la connerie. Le pire, c'est que le scénario est de William Friedkin. Le sang du châtiment regorge de scènes démagogiques qui nous explique qu'un assassin souffrant de problèmes psychologiques, même si c'est pas gentil, doit finir ses jours à la chambre à gaz pour le bien de tous. Un petit discours bien puant qu'une certaine Marine L. ne renierait pas. La démonstration du bien fondé de la peine de mort est tellement bête et mal écrit dans ce film, que ça fait de la peine pour le réalisateur et le cinéma en général. Le sang du châtiment, un film condamné à pourrir dans les oubliettes du 7ème art.