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    L'Armée des Ombres
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    296 critiques spectateurs

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    EricDebarnot
    EricDebarnot

    204 abonnés 1 262 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 février 2016
    Chez moi, quand j'étais enfant, on allait voir en général les films sur la seconde guerre mondiale quand ils sortaient au cinéma. Alors que mon père avait été résistant, "l'Armée des Ombres" fut une exception, sans doute parce que la polémique "politique" plus que cinéphilique qui accompagna la sortie d'un film jugé curieusement comme "gaulliste" dans l'ambiance post-mai 68 découragea mes parents. Je ne l'ai découvert que très tard, dans les années 80, avant même que les Tarantino, To et autres Woo ne s'approprient Melville comme figure tutélaire, et j'avais été enthousiasmé par la force des choix esthétiques et moraux effectués par Melville dans son scénario - se concentrant sur les moments de choix difficiles, de préparation minutieuse et de solitude intense plutôt que sur "l'action terroriste" comme les nazis et les pétainistes la qualifiaient - comme dans sa mise en scène d'une précision incroyable en termes de gestion du temps. J'avais par contre trouvé le film "froid", et il m'aura donc fallu le revoir aujourd'hui, alors que ma femme souffrait à mes côtés, en larmes, devant des situations qu'elle voyait pour la première fois et jugeait insoutenables, pour en ressentir dans ma chair l'incroyable puissance… Et comprendre combien le titre du film - qui est aussi le titre du beau livre de Kessel, lu dans la foulée en 1987 - illustre exactement le travail génial de Melville, qui peint un tableau pudique de la vie d'hommes exilés volontaires de la "vie", puisque celle-ci est inacceptable (la cruauté des nazis, la veulerie de la collaboration ne sont qu'esquissées ici, mais sont irréfutables), et qui vont en payer le prix le plus fort : leur vie, mais aussi leur âme. Le chef d'œuvre de Melville ?
    Uchroniqueur
    Uchroniqueur

    154 abonnés 2 376 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 octobre 2015
    Melville à la réalisation Pierre Lhomme à la photographie, une musique, rendue célèbre par le générique des dossiers de l'écran, composée par Eric Demarsan formé à bonne école auprès de Michel Magne et François de Roubaix . Une distribution magnifique pour un film sombre et prenant. Une direction d'acteurs magistrale même pour le moindre petit rôle. Placement et découpage d'une justesse implacable. Un scénario signé Joseph Kessel adapté par Melville. Une narration impeccable du cinéma de grands professionnels. Un voyage loin des guignoleries cinématographiques actuelles. Un grand classique. Du grand cinéma.
    Pauline G.
    Pauline G.

    37 abonnés 561 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 septembre 2015
    Le ressenti au visionnage de L'Armée des Ombres est d'autant plus intense que la réalisation est froide et distanciée, presque à la manière d'un documentaire, ne reposant que sur la qualité du scénario et des interprètes pour saisir le spectateur, sans artifice ni héroïsme inutiles.
    bobmorane63
    bobmorane63

    188 abonnés 1 963 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 septembre 2015
    Jean-Pierre Melville, cinéaste que j'adore, s'attaque comme sujet à la résistance Française avec un argument pessimiste sur leurs quotidiens, c'est pas mal mais j'avouerais que je préfère les polars qu'il a mis en scène qui lui aller mieux !! "L'armée des ombres" possède une atmosphère assez froide cher à Melville qui raconte l'histoire d'une homme qui, pendant la seconde guerre mondiale, s'échappe d'un camp de prisonniers des Allemands et commande plusieurs missions avec la résistance durant les années 40. La phrase du début résume bien l'état d'esprit du héros au fil des péripéties d'un homme fatigué et executant des choses contre même les siens. La mise en scène de Jean-Pierre Melville est toujours somptueuse avec un scénario très bien écrit et une musique glaçante. Lino Ventura est une nouvelle fois exceptionnel dans la peau du personnage principal et il est bien entouré avec Simone Signoret, Jean-Pierre Cassel, Paul Meurisse et dans un petit role Serge Reggiani. Une œuvre a voir.
    septembergirl
    septembergirl

    602 abonnés 1 069 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 29 novembre 2015
    Un film poignant de Jean-Pierre Melville de 1969 qui nous plonge au cœur d’un groupe de résistants durant l’Occupation. L’ambiance est particulièrement prenante et réussie ; très réaliste, parfois terrible, cruelle et violente, mais aussi tendue et angoissante. Les acteurs livrent de belles et justes prestations notamment Lino Ventura et Simone Signoret. Des scènes marquantes et de l'émotion au rendez-vous !
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 177 abonnés 4 170 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 12 juillet 2015
    "L'armée des ombres" est sans doute le film de Jean-Pierre Melville qui fait aujourd'hui le plus consensus, sans doute en raison du thème choisi que de manière très innovante à partir d'un roman éponyme de Joseph Kessel, le réalisateur accorde à son approche épurée du film noir dont il vient tout juste de livrer un exercice de style brillant mais aussi contesté avec "Le samouraï" sorti deux ans plus tôt. Melville, né Grumbach dont le frère aîné Jacques fut un héros de la résistance tué en traversant clandestinement les Pyrénées était très marqué par cette période de sa jeunesse. Le rôle de résistant qu'il revendiquait n'a jamais était clairement établi. Le livre de Kessel qu'il lit dès sa parution en 1943 le fascine par sa force documentaire. Il n'aura de cesse dès lors de l'adapter à l'écran. C'est arrivé au fait de sa gloire, aidé par le jeune producteur Jacques Dorfmann qu'il touche au but. Aucun doute pour Melville, l'entrée en résistance tient plus aux tripes qu'à l'engagement intellectuel qui peut faire long feu face à la torture. C'est sans doute ce qui rapproche les héros mutiques de "L'armée des ombres" des truands qui hantent l'œuvre du cinéaste. Ce rapprochement jugé facile et dénué de sens par Melville lui-même sera naturellement fait par la critique à la sortie du film. Pourtant on ne peut s'empêcher d'observer que Gerbier (Lino Ventura), Mathilde (Simone Signoret), Luc Jardie (Paul Meurisse), Félix (Paul Crauchet) ou Le bison (Christophe Barbier) agissent selon des codes immuables qui ne laissent guère de place à l'improvisation. Dès lors pas besoin de beaucoup de mots, les hommes n'étant plus que le véhicule de leur action. Mais on l'a dit, la période a beaucoup marqué Jean-Pierre Melville qui ne peut s'empêcher de placer ici ou là, états d'âme ou sentiment d'admiration. Ainsi l'ouverture magnifique sur la place de l'Etoile parcourue par un régiment nazi entrant directement dans le champ de la caméra, comme le regard admiratif sur le peuple anglais continuant à danser alors que les bombes tombent dru sur Londres en disent long sur l'amertume et la honte éprouvées par le réalisateur qui a vu son pays se coucher si facilement devant l'ennemi, finissant par se vautrer dans la collaboration. Idem pour la scène un peu naïve et beaucoup moquée à l'époque où un sosie en carton-pâte du général de Gaulle remet la croix de guerre à Luc Jardie (Paul Meurisse) devenu pour le coup le sosie de Jean Moulin. Assez théâtral dans ses décors et retenu dans ses scènes d'action, le film magnifiquement agencé rend hommage avec force à ces quelques hommes et femmes qui se sont sacrifiés pour une certaine idée de la liberté et de la France. La mécanique forcément huilée qu'impose cette lutte clandestine où l'ennemi plus nombreux est partout y compris parmi les français, ne supporte aucune forme de dérèglement. Cet automatisme froid n'est normalement pas fait pour déplaire à Melville, mais celui-ci laisse planer un sérieux doute quant à son infaillibilité dans le regard surpris et angoissé de Mathilde qui constate que ses compagnons sont venus pour l'exécuter, elle la plus courageuse du groupe qui a risqué sa vie pour sauver Félix, puis Gerbier. Le tournage conflictuel avec Ventura a fâché à vie les deux hommes qui devaient pourtant tourner ensemble "Le Cercle rouge" (Ventura sera remplacé par Bourvil). Mais ainsi était Melville dont le génie ne pouvait se concrétiser que dans la douleur. A noter lors de la marche de Gerbier vers le peloton d'exécution la sentencieuse musique du compositeur américain Morton Gould (deuxième mouvement du concerto Spirituals for Strings Choir and Orchestra) qui sera pendant très longtemps le générique de l'émission mythique "Les dossiers de l'écran".
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 7 juin 2015
    Un grand film, une portée historique incroyable ! Émouvant et prenant
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 27 mai 2015
    Ce film est une véritable pépite pour de multiples raisons: historique, la musique, la mise en scène pleine de sobriété, l'interprétation haut de gamme d'acteurs dans la plénitude de leurs finesses de jeu... A ne rater sous aucun prétexte ! un vrai monument du cinéma. Pas étonnant qu'il ait inspiré tant de grands réalisateurs.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 12 juin 2015
    Ayant vu ce film de nombreuses fois à la télé, j'ai eu la chance d'aller le voir au cinéma.
    C'est vraiment différent, coincé deux heures dans l'obscurité à voir ces hommes et cette femme, affronter la peur, l'incertitude, faire des choix glaçants et parfois connaître l'aboutissement d'une rencontre de quelques minutes avec l'Âme de cette Résistance, à Londres...
    La musique, l'ambiance du film et les acteurs, immenses, tout concourt à faire de ce film un horizon indépassable mais pour autant, un flm tellement captivant.
    Ce film est formidable. A l'heure où tant de demis-sels de la démocratie se donnent du "résistant" à tort et à travers, il devrait inciter quelques rigolos à se taire et à baisser la tête humblement.
    E.nigma
    E.nigma

    13 abonnés 183 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 mai 2015
    C'est un plaisir de re-découvrir en version HD, ce film culte si précieux et important dans notre patrimoine historique français. Inutile de rappeler l'histoire qui s'intéresse aux coulisses de la résistance d'une manière authentique et très réaliste. La trahison, la dénonciation et l'immoralité sont les préceptes dominants du film et bien entendu de la triste réalité de l'époque. Ainsi l'enchaînement narratif donne à l'armée des ombres, un attrait immensément philosophique. Ce n'est pas la guerre mais plutôt le comportement de l'homme dans un conflit qui est ici largement décrypté afin de mieux le remettre en cause dans l'imaginaire collectif. Le réalisateur signe donc une oeuvre qui veut réconcilier les deux franges de la France sous l'occupation. Une petainiste, l'autre gaulliste. Bien qu'ici Jean Pierre Melville préfère laisser libre court à l'histoire plutôt que d'y prendre part et de juger tel ou tel camp. Et c'est ce qui manque hélas durant les dernières années à notre cinéma beaucoup trop engagé.
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    267 abonnés 1 639 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 mai 2015
    Plus de vingt ans après avoir porté à l'écran Le Silence de la mer, de Vercors, Jean-Pierre Melville signait un autre film sur la Résistance avec cette Armée des ombres. Après la résistance passive d'un vieil homme et de sa nièce, délibérément muets face à l'occupant allemand, il évoquait ici une résistance active, un monde de l'ombre, aux agissements souterrains. Le scénario est adapté d'un roman de Joseph Kessel. Il est également empreint de souvenirs personnels, du temps où Melville appartenait aux FFL, où il s'était d'ailleurs choisi le patronyme qu'il a toujours gardé par la suite (en hommage à l'auteur de Moby Dick). Le scénario s'inspire enfin de quelques réseaux célèbres de la Résistance française et de certaines figures importantes (Jean Cavaillès, Lucie Aubrac). Tourné vers l'action, donc, ce film a l'immense mérite de ne jamais céder à la facilité : pas d'héroïsme appuyé, pas de patriotisme exacerbé, pas de surdramatisation. Mais des hommes, des faits, une tension constante, une précision sans fioriture et bien tranchante. Il n'y a là aucune scène en trop, aucun mot en trop. L'Armée des ombres est un diamant brut. Au centre des relations humaines, d'une belle et austère densité : l'intérêt individuel et l'intérêt collectif, la solidarité et la trahison, le sens du devoir et de l'honneur, le courage et la peur. Autant de thèmes chers au réalisateur dans l'ensemble de sa filmo. La mécanique narrative de L'Armée des ombres (qui multiplie habilement les points de vue) associe tous ces thèmes rigoureusement et sobrement, en fait jaillir une noirceur tragique à la fois implacable et bouleversante, qui doit également beaucoup à l'interprétation générale, vraiment remarquable (Ventura, Signoret, Meurisse, Cassel, Crauchet...). Au final, c'est sans conteste l'un des meilleurs films de Melville et l'un des meilleurs films sur la Résistance en France.
    Loïck G.
    Loïck G.

    335 abonnés 1 670 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 mai 2015
    On a vu beaucoup de films sur la seconde guerre mondiale et la résistance, balayés par des bombardements rageurs et des flots de paroles plus bellicistes les unes que les autres. Tout le contraire du ton adopté il y a bientôt cinquante ans par un homme qui savait de l’intérieur ce qu’était la guerre, la résistance, l’honneur. Le film de Jean-Pierre Melville est d’une excellente patine pour raconter encore et toujours au monde ce que fut vraiment ce conflit qu’il rapporte dans sa banalité. D’après l’œuvre de Kessel dont il s’inspire un peu, le cinéaste célèbre les hommes qu’il a connus, relayé par une pléiade de vedettes de l’époque qu’il fait vivre avec la même sobriété, le même élan de fraternité. Lino Ventura, Paul Meurisse, Simone Signoret, Jean-Pierre Cassel, le père de … Ce qu’il nous apprend et nous apprennent encore et toujours de notre propre histoire, dans le labyrinthe du silence qui à l’époque avait lui aussi ses promeneurs.

    Avis bonus Le digipack contient un livret signé Olivier Bohler, l’auteur du documentaire « Sous le nom de Melville ». On y apprend évidemment beaucoup sur le film, l’auteur et son époque. « Le dessous des cartes » de Dominique Millet :le même Bohler est l’intervenant principal de cet autre documentaire, tout aussi excellent, qui reprend les thèmes du livret, autour de la vie de Melville et de ses conséquences sur sa filmographie.

    Pour en savoir plus
    TTNOUGAT
    TTNOUGAT

    589 abonnés 2 530 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 mai 2015
    Ce film unique dans l'histoire du cinéma français, ne serait ce que de voir le défilement d'acteurs français habillés en soldats allemands sur les champs Elysées, est une oeuvre à part dans la filmographie de Melville. Ici, l'académisme excessif habituel du réalisateur trouve sa pleine justification et l'utilisation démesurée du temps y trouve tout son sens. Les deux associés aux cadrages rigoureux et à une strict direction d'acteurs créent le climat glacé qui baigne le film de bout en bout. Sur le fond, nous assistons à un témoignage de faits ayant eut lieu durant l'occupation de la France entre octobre 42 et février 44 dans le milieu des cellules des résistantes françaises. C'est un film personnel d'une grande honnêteté, Melville ne prend pas partie. Pour s'en convaincre, il suffit de voir comment il traite les résistants ( ils commettent des actes atroces) la Gestapo ( elle est coupable de faits inhumains sans la moindre hésitation) La police de Vichy (elle collabore de façon naturelle avec l'occupant). Il ne glorifie que le courage qu'il considère comme une vertu et ne s'occupe pas d'idéal mais d'efficacité au service de l'identité nationale. Melville nous propose juste une réflexion sur ces événements qui peuvent recommencer si les conditions se forment à nouveau. La leçon à en tirer étant de ne jamais en arriver là. Il n'y a pas de héros idéalistes dans cette armée des ombres qui semble minuscule bien que pourvue de nombreuses ramifications. Voir ce film, c'est passer deux heures parmi une minorité de personnes qui refusent les événements qu'ils ne supportent pas, quitte à y laisser leurs vies. La question essentielle de l'utilité des actes de résistances ne sera jamais abordé, Melville ayant choisi comme de Gaulle de préparer la reconquête de son pays à l'extérieur de la France.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 8 juin 2015
    Le titre de L'armée des ombres est assez évocateur de ce grand classique sur la Résistance. On y suit en effet des résistants le l'ombre, pas une armée idéale et courageuse, mais avant tout des hommes déterminés qui vont même commettre (contre leur grès) des actes assez horribles. J'avoue que je m'attendais à un film où l'on verrait les opérations d'un groupe de résistants (attaques de points stratégiques nazis, ou de trains à grand renfort de dynamite). Je m'attendais aussi à voir des scènes de torture assez crues. Le film se contente en fait de nous faire suivre Gerbier, un résistant et son groupe de soldats de l'ombre. Il y a des moments où le scénario est assez confus, on ne comprend pas vraiment l'objectif de Gerbier et ses hommes et c'est assez dérangeant, même si on finit généralement par le comprendre. Ce qui surprend, dans ce film, c'est le parti pris sombre, lent et froid. Les couleurs sont mornes (jamais on ne voit vraiment de plein soleil), les mouvements de caméra sont extrêmement lents et posés, Melville prend son temps et les scènes sont assez longues, avec des protagonistes qui, naturellement, ne laissent que très rarement ressortir leurs émotions. Ce parti pris donne une véritable âme et une authenticité au film, mais il cause également beaucoup de longueurs que j'ai déploré. Les acteurs sont au sommet de leur art, notamment Lino Ventura et Simone Signoret, qui livrent une interprétation bouleversante. Au-delà de ça, le film ne se détourne pas de sa route, il est sans arrêt sombre et pessimiste (en témoigne la fin, attendue mais au finale obligatoire pour un tel film).
    Une œuvre sombre et puissante sur la Résistance, mais qui malheureusement subit des longueurs. A voir pour sa culture.
    Real C
    Real C

    112 abonnés 930 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 avril 2015
    Lino Ventura. Acteur mytique dont je n'ai vu...aucun des films à l'exception des Tontons Flingueurs (que je n'ai pas vraiment apprécié malgré ces qualités). Mais récemment j'ai entendu parler de ce film réalisé par Pierre Melville et qui en tête...des meilleurs films français notés par les critiques. Ouais ! Carrément ! Bon ben du coup j'ai décidé d'aller le voir en avant première. Alors es-ce que je l'ai aimé ou non ? Et Ben spoiler: OUAIS !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!


    Ce film est vraiment bien maîtrisé en terme de réalisation et de langage cinématographique. Le réalisateur a fait un sacré travail de fond au niveau de l'esthétique et des plans. Toujours sombres à souhait. Il a aussi fait un super travail de clair obscur sur de nombreux plan, surtout au niveau des personnages. Chaque cadre est symptomatique du trait de caractère des personnages et cela se voit

    Les personnages sont tous bien présents et bien traités.

    En premier lieu nous avons Philippe Gerbier (Lino Ventura), le fidèle bras droit du grand patron Luc Jardie. Il s'agit de mon personnage préféré. Il est un personnage froid et craint aussi bien des allemands que de ces proches collaborateurs, mais face à ces derniers, il se montre aussi paradoxalement plus paternaliste voici une de ces répliques :
    spoiler: Le Masque : C'est la première fois que je tue de cette façon Philippe Gerber : Nous aussi.


    Il est une personne très influant et le réalisateur pendant une bonne partie du film le montre souvent dans l'ombre pour qu'il est un vrai sens de la menace ou dans la lumière pour qu'il en impose un peu plus dans la lumière. Il n'a pas de background ou de proche, mais cela le rend plus mystérieux.

    Autre personnage intéressant, Jean-François Jardie, fils de Luc Jardie et interprété par Jean-Pierre Cassel. C'est un nouveau venu intégré par son père et une bonne partie du film est aussi centré sur lui. Il n'est pas particulièrement intéressant ou charismatique que Philippe Gebert, mais est bien dans afin de rendre compte du fonctionnement de la résistance de l'extérieur. Sa mort était vraiment poignante et témoigne de aussi de la grande cruauté de l'occupant face aux résistants.

    Luc Jardi (joué par Paul Meurisse) est un patron énigmatique et père de Luc. Quand je l'ai vu pour la première fois , j'ai cru que c'était la version de Pierre Melville de Jean Moulin. Il en impose et est respecté par tous ces hommes et est un parfait érudit. Le fait qu'il sourit tranche avec le visage stoïque de Philippe Gerber. Il a toujours le dernier mot et est très respecté.

    Et enfin Mathilde (jouée par Simone Signoret), est un personnage que j'ai cru secondaire au début mais qu'elle prend de l'importance après l'arrestation de Félix Lepercq (joué par Paul Crauchet). Elle a presque une figure maternelle pour l'organisation de la résistance.

    spoiler: D'ailleurs : sa mort qui survient à la fin du film est symptomatique de l'échec de l'organisation. En effet, alors que tous les membres se considèrent comme membres d'une même famille, elle a toujours conservé une photo de sa fille alors qu'elle était consciente de la dangerosité.


    Enfin, Félix Lepercq qui est le proche collaborateur à Philippe Gilbert est plus secondaire que les autres mais tout de même important. Sa capture, change le film à lui tout seul en donnant un peu plus d'importance au personnage de Mathilde, mais aussi met en danger l'organisation.

    Les autres personnages sont plus ou moins importants mais ont tous une bonne présence à l'écran comme le Vison (Christian Barbier ) et le Masque (Claude Mann ), les 2 gros bras de l'organisation. Ils sont tous bien traités, malgré l'absence évident de Background.

    L'histoire est particulièrement bien raconté, mais assez difficile à suivre. En effet on part pendant une petite partie, on croit qu'on a affaire à un homme qui veut s'évader et on le voit rejoindre la résistance. Puis on le voit diriger une organisation avec des collaborateurs avec lesquels il essayent de retrouver ceux qui l'ont trahi, et brusquement on ne le suis plus afin de suivre le fils de son patron jusqu'à sa capture. L'ensemble du film est donc assez hétérogène et presque sans lien. On pourrait reprocher que même s'il s'agit d'un film sur les résistants pendant l'occupation allemande sans que la guerre ne soit vraiment évoquée (même si on voit Charles De Gaulle (joué par Adrien Cayla-Legrand ) faire un caméo lorsque Philippe se retrouve en Angleterre) et il y a quelques facilités scénaristiques assez évidents

    spoiler: On le voit s'en sortir lors de sa condamnation à mort alors que tous les autres ne s'en sortent pas.


    Malgré tout ça, l'histoire est incroyable et bouleversant. C'est un film qui m'a pris vraiment au trippe, ce qui est rare que je ressente ça pour un film français.

    Bref un très bon film français des années 70 et qui m'a donné envie de voir les autres films de l'auteur. Un classement hautement mérité !
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