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    L'Armée des Ombres
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    296 critiques spectateurs

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    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 358 abonnés 4 180 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 novembre 2017
    C’est la troisième fois que Jean-Pierre Melville réalise un film traitant de l’occupation allemande durant la Seconde Guerre Mondiale. L’Armée des ombres ne raconte pas de faits concrets mais montre comment durant la résistance, l’homme pouvait s’effacer totalement pour courir après un objectif collectif et prendre des décisions sans reconnaissance des autres. Nous sommes en 1942 et Gerbier, ingénieur des Ponts et Chaussées est l’un des Chefs de la Résistance. Il est très vite dénoncé et capturé dans un camp de prisonniers. Alors qu’il prépare son évasion, il est récupéré par la Gestapo, la police secrète du Troisième Reich. Il suffit de voir Lino Ventura courir dans les rues sombres et finir chez un barbier pour connaître toute la pression de ce film tourné comme un film policier. Melville emploie une mise en scène calme et angoissante pour son récit qui repose essentiellement sur le savoir-faire de ses comédiens. Chacun à un rôle à jouer et le fera avec une sincérité si forte qu’on s’imaginerait presque à leurs côtés à fuir et se cacher. Certains ont reproché au réalisateur de faire un film vainement Gaulliste. Pourtant aucun parti politique ou idéologie n’est citée. Melville préfère le silence et les regards pour exposer sa colère. L’Armée des Ombres est un film d’une extrême profondeur qui prouve une fois de plus, que le cinéma français est capable de réaliser des œuvres poignantes, sans en faire du spectaculaire.
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    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 3 novembre 2017
    Le plus grand film français sur la résistance dirigé par JP Melville, lui même ancien résistant
    On est pas loin du chef d’œuvre, donc je ne reprendrais pas les commentaires des critiques élogieuses
    En revanche pou quoi je ne met pas 5 étoiles pleines à ce film

    - Le film est assez décousu comme le livre éponyme de J Kessel et comporte des vraisemblances:
    1 Lorsque Gerbier (Lino Ventura) est interné dans le camp de prisonnier français il est remis sois disant à la
    HamsterPsycho
    HamsterPsycho

    113 abonnés 1 182 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 octobre 2017
    Le film de Melville adapte une partie du roman de Joseph Kessel, écrit en 1943 sous forme de chroniques hachées et séparées. Cela en faisait des histoires quotidiennes, les mettant toutes au même plan, donnant l'idée que tout le monde peut être résistant au même titre qu'un autre. Cet aspect transparaît dans le film de Melville qui présente les personnages comme des personnes lambda, qui ont un truc en plus : celui d'être résistant, de faire ce qu'il s peuvent chacun à son niveau, chacun avec ses peurs. Et on éprouve même un curieux mélange de sentiments vis-à-vis du traître : révolte face au traître qui provoque l'arrestation et l'assassinat de ses camarades, compassion face à la peur panique de cet homme simple qui a cédé et face à qui nous n'aurions peut être pas fait mieux ? Un grand film à voir une fois dans sa vie.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 22 octobre 2017
    Un tout grand classique du cinéma français.
    On sent l'ambiance lourde de cette triste période de l'histoire où des héros étaient prêts à tous les risques pour leurs idéaux.
    Le jeu d'acteur est grandiose, Lino Ventura est selon moi le meilleur acteur français.
    Le film est selon moi un peu long avec ses deux heures et demie. Certaines longueurs auraient pu être évitées.
    Un film à voir pour sa culture cinématographique personnelle.
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 22 avril 2017
    Ce film dure 2h25min, pendant 2h25min j'attendais que ce film se termine. C'est long, les dialogues sont monotones, clairement je me suis fait chier.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 16 février 2017
    Pur chef d'oeuvre. Chaque plan calculé au plus juste, des temps de silence ponctués de bruits de pas, de visages sombres, à l'expression parlante. Le spectateur est tenu en haleine de bout en bout, de revirements merveilleux en rebondissements sordides. Humain, trop humain, pris dans le drame de la guerre. Du grand, très grand cinéma.
    Shephard69
    Shephard69

    332 abonnés 2 259 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 décembre 2016
    Certainement l'un des meilleurs films sur la Résistance qui soit à la mise en scène en apparence lente mais incroyablement riche et rigoureuse. Un long-métrage sans véritable héros, plus orienté vers la valeur des actes que sur quelque extravagance scénaristique et porté par un trio de tête exceptionnel de Lino Ventura à Simone Signoret en passant par Jean-Pierre Cassel. Une ambiance hivernale lourde qui colle parfaitement à la tension psychologique qui se dégage du film. Clairement un chef d'oeuvre.
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    103 abonnés 1 830 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 1 décembre 2016
    Adaptant Joseph Kessel, Jean-Pierre Melville traite dans ce superbe film de la Résistance française, qui constitue la fameuse "armée des ombres" de son titre. Se concentrant sur les actions quotidiennes, les doutes et les conflits de loyauté qu'ont pu éprouver les Résistants, il réalise une œuvre d'une beauté plastique impressionnante, à la mise en scène irréprochable, tout en retenue et d'une formidable maturité. Ses acteurs sont eux aussi exceptionnels, Lino Ventura en tête. Magistral à tout point de vue.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 5 juin 2018
    L'Armée des Ombres est un pur chef d'oeuvre . Melville signe son film le plus personnel . Le film est adapté du roman éponyme de Joseph Kessel paru en 1943 ( la même année que Le Chant des Partisans fut écrit par Kessel et Maurice Druon ) . Melville est un ancien résistant . Au niveau des acteurs il y a Lino Ventura dans l'un de ses plus beaux rôles qui d'ailleurs ne s'entaidait pas avec Melville depuis le tournage du film Le Deuxième Souffle ( 1966 ) , Paul Meurisse excellent dans le rôle de Luc Jardie"Le Grand patron " dans le film , Cassel magnifique , Simone Signoret parfaite dans le rôle de Mathilde ( inspirée de Lucie Aubrac ) , Paul Crauchet dans le rôle de Félix et enfin Serge Reggiani dans le rôle du barbier . Dans une scène on entend la musique de l'émission " Les dossiers de l'écran " diffusé à l'époque . Eric de Marsan livre une composition magnifique et sombre en même temps . Le silence est présent dans le film et qui deviendra la fabrique de Melville dans son prochain film " Le Cercle Rouge " ( 1970 ) . Chapeau Melville qui meurt quatre ans plus tard en 1973 .
    Eselce
    Eselce

    1 389 abonnés 4 238 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 15 août 2016
    Sombre film sur la résistance française, agissant dans l'ombre. Sa survie, ses trahisons et règlements de compte... Le reflet d'une époque sombre et douloureuse dont l'atmosphère est parfaitement décrite dans le film de Melville. Un déroulé long, pesant, au montage imprécis et au récit décousu dont on perd vite le fil et ne comprenons pas bien où va le scénario. L'ambiance est bonne, certaines scènes sont fortes. Il s'agit de quelques anecdotes de la (sur)vie des résistants et de leurs actions avec les moyens du bord. Encore que pour les actions, on n'en voit pas vraiment la couleur ni l'intérêt :/
    Kloden
    Kloden

    125 abonnés 997 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 juillet 2016
    Complètement apolitique, le chef-d'oeuvre de Jean-Pierre Melville se concentre, armé d'une crédibilité totale (Melville et Joseph Kessel, dont il adapte un roman, s'inspirent de leur propre passé) sur le quotidien des résistants pour inonder l'écran de son essence dramatique, sans se soucier de ses raisons ni en dresser un panégyrique. Parce qu'ils vivent dans la peur, qui a tout obscurci, les résistants semblent n'avoir ni passé ni avenir, parce que celui-ci peut à chaque instant être abrégé par une arrestation, et parce que de celui-là, ils ont oublié jusqu'à la ferveur et la force des idéaux qu'il leur a insufflé et qui les ont amenés là où ils en sont. Isolés même au sein de leur réseau (si la solidarité existe, elle est ternie par le spectre d'une possible trahison), ils sont devenus des ombres. Ce qui donne toute sa mélancolie au film, c'est bien que la France occupée y est évidemment ramenée à la nuit, et que les ombres du titre finissent inévitablement par s'y diluer, être aspirées par la noirceur même de ce qu'elles veulent combattre. Lutter contre une force trop grande pour que l'espoir de la vaincre soit ferme n'est jamais aussi dur que quand il faut le faire dans l'anonymat, allant de petite victoire en grande défaite, en voyant grandir en soi l'impression que le jour, bientôt, ne pourra plus se lever. Tout entière balayée par un abattement grandissant, L'Armée des Ombres jouit de la mise en scène ultra épurée de Melville, qui met plus que jamais en images la banalité des gestes, la tension immense qui découle de choses pourtant minuscules au regard de l'effort qu'il faudra consentir pour arracher la victoire. Rendus à leur petitesse dans un monde complètement inhumain, les résistants pourraient être les personnages du Voyage de Louis-Ferdinand Céline, à ceci près qu'ils n'ont pas même la possibilité de s'adonner à la haine ou à la lâcheté comme voie libératrice. Jamais vraiment reprochée avec insistance à l'occupant (les tortures sont laissées hors-champ, la scène sadique du film est jouée de façon très placide et sans en rajouter par les acteurs allemands, comme s'ils s'acquittaient d'un insensé devoir de faire souffrir), la peur ambiante fait l'effet languissant et brumeux d'être inscrit dans l'air. Comme si le Monde lui-même basculait dans la tristesse, et que c'était à ces hommes et ces femmes pourtant privés d'idéal de le rendre vivable, à défaut de pouvoir croire encore à sa beauté. Accablant, sans jamais trop en faire, L'Armée des Ombres signe la mort de tout idéalisme et salue un combat mené sans trop savoir pourquoi, sous l'impulsion d'un sentiment de devoir trop flou pour pouvoir insuffler une force qu'il faudra aller chercher en soi-même. Une bougie allumée, à travers la nuit noire et sans visage, et un des plus grands classiques hexagonaux du siècle passé.
    overlook2
    overlook2

    23 abonnés 163 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 juin 2016
    Comme Melville le dit lui-même, du récit sublime et documentaire de Kessel, il a fait une rêverie rétrospective, un pèlerinage nostalgique vers une époque qui a profondément marqué sa génération. Pas d’héroïsme ni vraiment d’action ici, mais le quotidien anxiogène et crépusculaire de quelques têtes pensantes de la résistance. On élimine un traître, on essaye d’échapper à la vigilance allemande, on s’évade… pour mieux se faire reprendre. L’ambiance est plutôt morose et non-spectaculaire. Quand il le faut, le cinéaste sait donner une densité hallucinante à un moment de tension (l’évasion du Majectic) ou évoquer avec justesse le flottement irrésolu d’une captivité, mais il s’attarde surtout à peindre des figures mythiques perçues à travers la brume nostalgique et engluées dans un combat crépusculaire. Ce qu’il gagne à être élégiaque (et donc tragiquement beau), « L’Armée des ombres » le perd forcément en efficacité et en tension narrative.
    MemoryCard64
    MemoryCard64

    42 abonnés 375 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 juin 2016
    Une question se pose au moment où les lumières de la salle se rallument : est-ce que c'est une histoire vraie ? La façon de filmer de Jean-Pierre Melville est si respectueuse de son sujet qu'on pourrait presque l'associer à un témoignage... Bien que le réalisateur s'autorise plusieurs effets, la simplicité de la mise en scène évoque le neoréalisme italien. En effet, la caméra agit à plusieurs reprises comme un témoin. Lorsque, par exemple, les personnages principaux arrivent dans un lieu, elle panote pour suivre jusqu'à leur entrée dans un bâtiment, comme un passant le ferait dans la rue. En outre, lors des passages violents, la caméra a l'habitude de reculer pour cadrer les personnages en pied, comme si elle souhaitait rendre compte de la situation avec le plus d'objectivité possible. Il arrive que quelques gros plans se glissent dans le montage, mais ils ne servent pas à appuyer la dureté de l'acte ou l'émotion des personnages. Ils ne font que montrer l'état d'esprit des assassins, de la résignation mêlée à une certaine solennité. Cet état d'esprit dictera le ton général du film. Les personnages, face à la gravité de la situation politique, s'effacent et deviennent des ombres calmes et réfléchies. Ils espacent souvent leurs discussions de longs silences, qui leur laisse le loisir de réfléchir et d'écouter le bruit d'une horloge ou celui du vent. L'Armée des ombres n'est pas un film très bavard. Chaque question, chaque affirmation a son importance et résonne dans la tête du spectateur. Du point de vue de l'image, cette ambiance se traduit par des décors sales et humides, éclairé par des ampoules diffusant une lumière faible, en arc de cercle, laissant une bonne partie de la pièce dans l'ombre. Cette imagerie peut paraître clichée décrite ainsi, mais Melville s'arrange toujours pour ne pas trop en faire, et la dureté de l'histoire passe avec beaucoup de douceur. L'Armée des ombres présente donc de nombreuses qualités qui donnent forme à une expérience globale puissante : le film est très long, très dense et très elliptique, ce qui donne l'impression, quand le générique arrive, d'avoir vécu toute la guerre. Pas étonnant que tout le monde ait retenu ce Melville.
    Danny Wilde
    Danny Wilde

    116 abonnés 502 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 avril 2016
    Au contraire des grosses machines de guerre hollywoodiennes au ton héroïque et spectaculaire, la France montre l'autre côté de la guerre, celle où on célèbre la dignité et le sacrifice de certains Français face à la présence allemande. Ce film en est un brillant exemple, Melville choisit d'adapter le roman de Joseph Kessel qui est construit sur les relations humaines d'un réseau de Résistants affrontant le danger et la solitude, avec leurs convictions idéologiques et leurs faiblesses, leurs contradictions et leurs ambiguïtés. Le réalisateur insiste sur la notion de clandestinité telle qu'elle fut ressentie par ces combattants de l'intérieur pour gêner l'occupant, alors qu'ils sont épiés par la police de Vichy et la gestapo. Même s'ils ne sont pas victorieux à la fin, on comprend et on respecte le sens de leur combat. Le film peut donc sembler austère et rigoureux dans sa lenteur à examiner ces acteurs de l'ombre, mais c'est ce qui fait sa force, surtout qu'il est servi par des comédiens constamment admirables.
    ManoCornuta
    ManoCornuta

    272 abonnés 2 878 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 février 2016
    Dans une mise en scène toujours aussi fouillée et subtile, Melville s'attaque ici à l'Histoire dans un de ses chapitres les plus obscurs et difficiles à cerner. Une fresque de très grande qualité, où chaque interprète est d'une justesse de jeu admirable et se met au service du scénario, implacable et très bien mené.
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