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ermite71
11 abonnés
411 critiques
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4,0
Publiée le 31 décembre 2011
Une réalisation que l'on devine extrêmement réaliste sur les activités de ceux qui ont risqué leur vie et celle de leurs familles pour faire libérer la France et ralentir la progression nazie. Il en résulte un film fort, dans lequel l'angoisse d'être arrêté est permanente est magnifiquement retranscrite. La dernière scène, intensément dramatique pose le dilemme de savoir que parfois, il faut faire "le mal" pour le bien d'une organisation qui a pour dessein une juste cause.
A la fois froid, violent et sombre, "l'armée des Ombres" montre une vision peu romancée et brute de la résistance. Ce long métrage peut paraitre plus vrai que certains films historiques sur ce même sujet. On a même le droit, à la fin, à un résumé sur le destin de chacun des protagonistes. Les deux bonnes heures passent trés vite et la claque infligée est tellement violente qu'on a dû mal à s'en remettre. Du trés bon !!!!
Ce film est à la fois terrifiant et bouleversant . l'intensité du propos est renforcée par la violence du non dit et par une B.O caverneuse. Ventura et signoret sont énormes.
Sans conteste le meilleur film sur la résistance française. En même temps cela n'est pas compliqué de lui accordé ce titre, car à part des téléfilms de france télévisions, il n'y en a pas cinquante. Melville ayant été lui même résistant, il évite le piège facile de tomber dans la facilité et l'héroisme de bàs étage en proposant une mise en scène extrêment froide mais virtuose. On peut reprocher une certaine longueur, ou une narration en voix off trop bref, ou encore sa trop grande froideur, mas toujours est il que "L'armée des ombres" est une oeuvre brillante, et nécessaire.
Sans doute le plus beau film que j'ai découvert en 2011... Bouleversant du début à la fin, porté par des acteurs uniques ainsi que par une musique parfaitement adaptée, ce film m'a vraiment touché ce qui m'arrive assez rarement pour ainsi dire jamais au cinéma...
Une intensité dramatique hors du commun, et un réalisme glaçant : l'armée des ombres hypnotise... et impressionne ! Un très beau film qui ne croule pas sous le poids de ses années.
Les résistance dans son vrai visage. Le pire, et le plus dur. Un chef-d'oeuvre, le meilleur film de Melville qui nous raconte son passé de résistant au quotidien. Des acteurs au sommet, du grand art. Le meilleur film français sur la résistance. A voir rien que pour le devoir de mémoire.
Un prisonnier est conduit dans un camp. C’est un des chefs de la Résistance. Quelques temps plus tard il est transféré dans les locaux de la gestapo à Paris. Il s’enfuit, et va organiser la vie de son réseau, quatre ou cinq hommes et une femme. A l’opposé de films classiques de résistance mettant en scène des actions spectaculaires, Melville n’héroïse pas ses personnages, mais décrit avec froideur les aspects les plus durs de leur entreprise. Il met en scène la vie d’un groupe de résistants soumis à une tension permanente, où chacun doit se cacher attendre, guetter, fuir. C’est le quotidien d’un groupe d’hommes et de femmes qui risquent tous les jours d’être pris, torturé, fusillé, pour des exploits "minuscules" (transporter un poste de radio, cacher des hommes recherchés) et sont confrontés au monde de la peur, du soupçon, de la délation, où tout le monde se méfie de tout le monde. Cette ambiance est remarquablement mise en valeur par une réalisation qui suggère plus qu’elle ne montre, par une mise en scène qui étire le temps, qui installe une tension extrême dans des scènes chargées de silence et par une superbe photographie baignée d’une lumière bleutée, froide. Quelques scènes d’anthologie : le défilé allemand en ouverture, la tension dans le salon de coiffure quand le coiffeur pétainiste rase l’évadé de la Gestapo, l’assassinat du jeune qui a trahit, l’interrogatoire à l’arrivée au camp (« à mater, à ménager »…), l’attente qui précède l’évasion de la Kommandantur, le regard de Signoret dans la dernière scène… Chef d’œuvre.
Je me suis bien ennuyé avec ce film que l'on m'avait pourtant conseillé. Très peu d'intensité. On a l'impression que les résistants passent plus de temps à s'entretuer qu'à s'en prendre à l'ennemi.
Jean Pierre Melville a réussi à créer un puissant paradoxe avec ce film: rendre un sujet aussi poignant que l'Occupation allemande soporiphique à souhait! Oui, à cause des plans interminables (Lino Ventura marche dans la rue, rentre dans une maison, enlève son manteau, s'asseoit sur une chaise...était-il nécéssaire de filmer tout ça?), de la rareté des dialogues, de la quasi absence de la musique, de la lenteur de l'intrigue, l'Armée des Ombres parvient à plonger le spectateur dans un état second aussi sûrement que le ferait un paquet de somnifères. Un film d'une lenteur insoutenable, donc. à ce défaut s'ajoute un autre point noir, aussi grave: l'absence totale de psychologie dans le scénario et pour les personnages. Pourquoi résistent-ils? Contre quoi? Contre qui? Dans quel but? Le film ne donne pas la moindre réponse à ses questions, faisant l'impasse aussi bien sur les convictions des Résistants que sur la cruauté des Nazis (sauf dans deux trois scènes oubliables). Le personnage principal se révèle très peu attachant. Pas à cause de son côté taciturne et solitaire, mais parce qu'on peine à déceler en lui une quelconque trace d'humanité. Piètre moyen de rendre hommage aux Résistants! En même temps, le film est tiré d'un roman d'un certain Joseph Kessel. Celui-ci, grand Résistant, est aussi un écrivain peu accessible (j'ai abandonné "fortune carrée" au bout de 20 pages), accumulant les détails et l'ambigüité. Telle est sans doute une des causes de la lenteur du film et du manque de psychologie des personnages. L'intérêt du film réside dans son réalisme. Melville et Kessel étaient tous deux Résistants, aussi le film est-il imprégné de crédibilité et de véracité. On en ressort instruit à propos des opérations de la Résistance, qui consistaient essentiellement en libérations de prisonniers. Réaliste sur ce plan là, muet sur le plan psychologique, le film n'en reste pas moins ennuyeux au possible, malgré l'intérêt qu'il suscite de temps à autre. Soyons objectifs cependant: la fin est réussie. Cette scène, teintée de noirceur et de pessimisme, est pour moi la seule scène vraiment réussie du film, la seule qui permet de diffuser une vraie émotion. Un film à voir pour les passionés de cette époque, mais à éviter pour tous les autres. à part si vous rencontrez des problèmes de sommeil...
Un casting à la hauteur des attentes sur l’histoire vrai d’une armée militant qui essaye de sauver la France de l’invasion ennemi en restant les plus patriotes possibles. Un film poignant car réaliste.
Chef-d'oeuvre absolu de l'histoire du cinéma français, l'armée des ombres reste selon moi et de loin le meilleur film sur la résistance. Signoret et Ventura sont époustouflants et bouleversants ...
La résistance expliquée de façon sobre, fuide et lente. Si il y a bien une qualité dans ce film, c'est son ambiance, noire et triste à mourir. Comme la guerre. Mais cette principale qualité est aussi le principal défaut du film. À force de jouer sur l'attente et sur un déroulement sans fioriture exemplaire et admirable, "L'armée des ombres" traîne en longueurs. Sans totalement être ennuyeux, il n'est pas impossible de perdre de l'attention envers l'histoire. C'est surtout un spectacle intelligent et tout à fait dépouillé. Abstrait, sombre et documenté. Jamais un drame de guerre n'aura autant été pris au sérieux. Une belle oeuvre volontairement dérangeante à la mise en scène stricte un peu trop excessive peut-être.
D'après le roman homonyme de Joseph Kessel (écrivain du "Lion", des "Cavaliers et des "Amants du Tage" notamment), "L'armée des ombres", et des souvenirs personnels du réalisateur sous l'Occupation, Jean-Pierre Melville livrait en 1969 son meilleur film paraît-il. Basée sur la vie d'un réseau de résistance, l'histoire est bien réelle et est transposée à merveille dans le monde du cinéma. Un quatuor de choc côté casting (et pas de mauvais choix !) s'impose : Ventura ("Ne nous fâchons pas")/Signoret ("Les diaboliques")-Meurisse ("L'oeil du monocle")-Cassel ("Paris brûle-t-il"). Les seconds couteaux ont eux aussi les dents longues : Christian Barbier ("Week end à Zuydcotte", "La horse"), Claude Mann (vu dans "Compartiments tueurs" de Costa-Gavras) et Serge Reggiani ("Les portes de la nuit" de Carné, "Casque d'or", "Le doulos" du même Melville) en tête. Pour la reconstitution historique, je félicite Melville, tous les décorateurs et les costumiers qui ont fait du bon boulot. La violence, suggérée mais mise à nu, peut paraître aujourd'hui ridicule mais étonnament réelle à l'époque. La réalisation de Melville entraîne tou cela dans des plans larges d'au moins 30 secondes pour terminer sur des plans moyens 2 minutes après : tout le talent, et donc forcément la marque de fabrique de Jean-Pierre. Légèrement vieillot (le film fêtera ses 42 ans cette année), la niac de Melville et des acteurs persiste encore dans une ambiance peut être lourde et lente mais qui en a inspiré plus d'un : Michael Mann, Alain Corneau, Brian De Palma et Luc Besson parmi d'autres. Occupation un jour, occupation toujours !!