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    L'Armée des Ombres
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    296 critiques spectateurs

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    TheDarkKnight74
    TheDarkKnight74

    30 abonnés 194 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 novembre 2012
    Le cinéma français est mort, quoiqu'il surnage de temps à autres une œuvre marquante, mais qui en aucun cas ne peut rivaliser avec les chefs d’œuvres d'antan. L'Armée des Ombres a achevé d'élever à mes yeux Jean-Pierre Melville au rang de monstre sacré du 7e art, en seulement 2 films (le Samouraï étant le premier). Une telle maîtrise du cadrage, de la plastique épuré si sublime aux yeux du cinéphile, et du rythme a de quoi donner le tournis. C'est d'un tel niveau de perfection, tout en restant sobre et simple, que je suis prêt à accepter le monsieur au côté des grands réalisateurs américains, de Kubrick à John Ford, sans oublier le grand David Lean anglais et le génial Kurosawa japonais. Leur équivalent français, c'est Melville. Rien n'égale la puissance de son récit qui déborde des limites imposées par l'écran. Les premières images d'une campagne grise plantent une atmosphère venteuse et sèche, d'une force comparable à l'atmosphère de The Thing de Carpenter. Oui, j'assume ma position, pour moi l'Armée des Ombres a une multitude de facettes, et l'ambiance frôle celle de films d'horreurs cultes inébranlables sur leur trône (musique qui semble être un écho d'Halloween) autant que l'histoire construit un drame minimaliste bouleversant, sur la vie et la nature humaine. Des dialogues qui vont d'une restriction de quelques répliques lors de la partie dans le camp, proche d'une œuvre de Dreyer, à une conversation davantage extrovertie (la scène où le traître est étranglé, qui fait penser au cinéma de Tarantino). Des interprètes d'exceptions, grâce à qui ce témoignage prend vie, de Lino Ventura, parfait, à Simone Signoret, qui a compris son personnage avec justesse, en passant par les irréprochables Paul Meurisse et Jean-Pierre Cassel : la crème des acteurs français est là, c'est un atout indéniable. Melville filme leur visage en appliquant de manière frappante la fameuse citation de Ford « nous allons filmer la chose la plus intéressante au monde, un visage humain ». Profil finement découpés des figures meurtries et ô combien réalistes de ces résistants, percutants de vérité sous cette photographie uniforme, presque monochrome, couplée à un choix des décors extrêmement précis (chaque plan est une savante combinaison artistique dont la simplicité apparente témoigne de la complexité de mise en œuvre). Ici, les émotions ne traversent que brièvement la face des protagonistes, tout comme le spectateur, mais notre ressenti intérieur nous terrasse d'un poids sans pareille, agitant notre de cœur de larmes sans jamais en voir perler une seule à la surface, et, pourtant, ce film m'a autant fait pleurer que mon cher Edward aux mains d'argent. Mais différemment. J'ai eu l'impression que l'action se déroulait dans un monde à part, presque une représentation burtonienne de la France, avec ses campagnes rases oniriques et ses domaines forestier romantiques qui semblent provenir d'une autre dimension, et ici c'est celle de la guerre. Une approche terriblement crue de cette barbarie, coup de maître de Melville : la guerre semble sortir tout droit de l’irréel, du fantastique, tant elle est difficile à saisir, même lorsqu'on la vit (« pour les français la guerre sera finie quand ils pourront lire le Canard Enchaîné, et voir ce magnifique film (il s'agit d'Autant en Emporte le Vent) »). La musique opère à merveille une synchronisation avec les changements de stades émotionnels qui sont nombreux dans le film : sa coupure brusque casse l'aspect tragique de la mise à mort de Gerbier, ou au contraire crée une sorte de comique cynique. Mais la terreur quotidienne est bien là, à nous guetter, jusqu'à l'inévitable qui arrive tôt ou tard. Un chef d’œuvre incontestable qui constitue le sommet de mon expérience cinématographique française.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 19 novembre 2012
    Tout simplement un chef-d’œuvre du cinéma, parfaitement authentique.
    Dik ap Prale
    Dik ap Prale

    208 abonnés 2 855 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 décembre 2016
    Intimiste, scultural, sombres. Sans démonstration. Simple et honnête, logique, calme et méthodique. Paris magnifié mais occupé laisse souvent sa place à des extérieurs froids et déshumanisé, sous couvert de l'intrigue qui s'accomode d'une narration chaleureuse de Lino, articulation rigoureuse. La violence est connue de tous et donc jamais montré, sans alibi d'une cause qui trouve sa noblesse dans ses engagements et sa bravoure. Ce n'est pas un film épique. C'est une lecture linéaire, sans victimisation ni romance accrue, où la fulgurance née de l'intimité de l'action qui émanerait d'un journal de bord. Ce film je le revois après avoir découvert Anthropïd de Sean Ellis, film qui s'emploi à la même dramaturgie et efficacité.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 30 septembre 2012
    Chef d’œuvre absolu de Jean Pierre Melville. Le plus beau film qu'on ai pu faire sur la Résistance. Dur, donc réaliste, respectueux des faits ( Melville étant lui même un ancien Résistant) Ce film est au Panthéon de mes meilleurs films de tous les temps. La Distribution est grandiose. Lino Ventura, Simone Signoret, Paul Meurisse, et mon ami Paul Crauchet.... Un grand grand film, tiré de l’œuvre de Joseph Kessel. A voir pour comprendre ce que signifiait à l'époque " l' Esprit de Résistance" . Avec respect et hommage à ces hommes et ses femmes qui se sont sacrifiés dans le seul but de libérer la France de la barbarie nazie et qui avaient un sens de la patrie, de l'honneur et du devoir, au dessus de tout, hors normes. Merci monsieur Melville de nous avoir donné ce film.
    Frans V
    Frans V

    13 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 septembre 2012
    ce film est un pur chef d'oeuvre. Bon sang pourquoi on n'en fait plus comme ça en France ?
    shmifmuf
    shmifmuf

    179 abonnés 1 761 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 octobre 2012
    Tiré du roman de Joseph Kessel, ce film montre le difficile quotidien des membres de la résistance durant l'occupation allemande.
    L'ensemble des comédiens et en particulier Signoret sont parfaits.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 21 septembre 2012
    Très bon film sur la résistance avec de très bon acteurs et actrices,un grand film qui a marqué le cinéma français pour son réalisme dans son sujet et par sa mise en scène mais pour ma part se n'ai pas le meilleur Melville car j'ai une petite préférence pour Le cercle rouge!!A part sa,c'est un très bon film à voir absolument!!
    Hotinhere
    Hotinhere

    553 abonnés 4 961 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 avril 2020
    Chronique d'un réseau de la résistance : un immense film noir autant qu’un hommage poignant à la bravoure et au sacrifice des héros de la clandestinité, servis pas des acteurs d'une exceptionnelle sobriété. Chef-d'oeuvre.
    Thomas Simon
    Thomas Simon

    5 abonnés 15 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 août 2012
    Un des chefs d'oeuvre du cinéma français, ce film se regarde toujours avec autant de "plaisir", bien qu'il soit sombre! Interprétations magistrales des Ventura, Meurisse & Signoret ! A voir absolument !!
    Arlette et les mécanos
    Arlette et les mécanos

    69 abonnés 560 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 juillet 2012
    N'appartenant pas du tout à sa génération, je ne connaissais pas tellement bien Melville ce qui, j'en conviens, était une grave lacune quand je découvre l'armée des ombres...Les mots me manquent pour décrire l'effet qu'a produit sur moi cette œuvre Ce film est plus qu'un film sur la résistance mais également sur la solitude, sujet sans doute cher à Melville cf le Samouraï, le cercle rouge. Ici, la solitude de ceux qui épousent une cause au détriment de toute autre chose sans que Melville ne tombe jamais dans l'évocation d'un éventuel militantisme. A aucun moment il n'est question de guerre, on reste dans le cercle exclusif de la clandestinité, de ses actions et du dévouement de ces résistants. La lumière dans ce film intensifie l'atmosphère tout comme certains sons ( le claquement lors de l'ouverture et de la fermeture de la porte en fer de l’hôpital) . Et que dire de cette musique incroyable qui à elle seule résume l'ambiance du film. L'histoire de grands grands résistants. Un vrai chef d’œuvre.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 16 juillet 2012
    Un très bon film qui nous montre ce qu'est la résistance dans la France occupée des années 1940. Les traîtres sont exécutés. Si on ne peut pas faire évader un prisonnier, il vaut mieux le tuer pour éviter qu'il parle sous la torture ou pour éviter qu'il meurt lentement. J'aime beaucoup cet atmosphère assez sombre qui est mis en parallèle avec l'occupation, période sombre de l'histoire de France. Un excellent film historique !
    Max Rss
    Max Rss

    198 abonnés 1 767 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 juillet 2012
    L'armée des ombres est un film où l'on reconnait très bien la patte de Jean Pierre Melville! Comment? Par ces longues séquences sans dialogues qui font monter l'angoisse chez le spectateur. Ces séquences sont typiquement de Melville car on les retrouve dans beaucoup de films de ce dernier (Le Doulos, Le Cercle Rouge entre autres...).
    1942. Philippe Gerbier est incarcéré dans un camp de prisonniers suite à une dellation. Ce même Gerbier est à la tête d'un réseau de lutte contre l'ennemi allemand.
    Seulement les allemands remontent ce réseau et torturent les membres de ce réseau. Que va t'il se passer? Des noms vont-ils être divulgués?

    Voyons le casting: Lino Ventura, Paul Meurisse, Jean Pierre Cassel, Simone Signoret et Paul Crauchet. Il y a du beau monde n'est ce pas?
    Trois font forte impression: Lino Ventura, Paul Crauchet et Paul Meurisse.

    Sorti en 1969, l'armée des ombres est sans conteste un classique du cinéma français et le film le plus abouti de Jean-Pierre Melville.
    Film adapté du roman éponyme de Joseph Kessel paru en 1943.
    poneyexpress10
    poneyexpress10

    2 abonnés 50 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 mai 2012
    C'est sans doute ce qu'on appelle un chef-d'oeuvre. Le film frappe par sa retenue et sa dignité. Que de tels hommes aient pu exister, et partager une telle fraternité, se vouer un amour au-delà de la mort, subjugue notre appréhension des choses actuelles, notre quotidien de qui nous le devons: eux qui ont participé à libérer la France du joug allemand. Le personnage le plus mystérieux et le plus attachant est Luc Jardie, philosophe et spoiler: résistant
    . Comme quoi la pensée n'éloigne pas des faits du monde. Tous les acteurs sont parfaitement dirigés oserait on dire, parce qu'ils donnent tous un sentiment d'immense maîtrise, une force intérieure intense. Les comédiens sont marqués par leur rôle, on dira de ceux-ci qu'ils ont joué au moins une fois un rôle marquant dans l'histoire du cinéma. Parce que cinéma et hommage trouvent ici des liens d'une force insoupçonnée. Le cinéma a cette capacité à retrouver les situations et les actes, et ici non à les simuler, mais à leur redonner vie.
    cinono1
    cinono1

    302 abonnés 2 055 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 avril 2012
    Soucieux de donner une froideur épique et un sens du détail documenté, Jean Pierre Melville signe une oeuvre sombre à la mise en scène époustouflante. Melville dépeint un haut résistant (superbe Ventura) comme un etre isolé, un soldat de l'ombre (le dernier plan magnifique sur les Champs-Elysées) entièrement voué à sa mission. Si les motivations qui animent les résistants ne sont pas indiquées, et c'est dommage, le cinéaste s'attache à montrer les rouages de l'organisation, l'aspect sacrificiel du combat. L'humanité transparait en de brefs instants pour ces hommes conduits par leurs combats. Lent mais pas long, ponctuées de grande scènes de tensions, une oeuvre impressionnante.
    Jipis
    Jipis

    38 abonnés 360 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 février 2012
    L'image forte de ce film de référence sur la résistance Française pendant la seconde guerre mondiale ressemble à une machinerie implacable devant appliquer tout en frémissant d'angoisse la sentence suprême sanctionnant des trahisons juvéniles ou mures démontrant les faiblesses de l'être humain.

    L'opus est une cité austère, un métronome fragile régulant au coup par coup peurs, bravoures, doutes et visages tuméfiés dans des comportements extrêmes, presque masochistes talonnés par une incertitude toujours annihilée par la récurrence de la procédure éliminant un à un des composants victimes de leur propre règlement.

    Les images sobres sont d'une somptuosité exemplaire. Les dialogues réduits à leurs minimums permettent à des visages presque blafards d'assumer dans un contexte bouleversé des comportements inexprimables en temps de paix.

    Chacun traque dans la transcendance, l'austérité ou l'humiliation ses propres limites dans un environnement propices aux extrémités.

    Ces entités froides robotisées par la mission quémandent secrètement un retour de bâton suite à une sentence donnée et appliquée trop sévèrement.

    Un véritable cataclysme détruisant tout un chapelet de ressources courageuses mais dépassées par les rigueurs de leurs combats. Le cœur ne bat plus, ne s'émeut plus. Le résistant n'est plus qu'un outil programmé pour lutter, punir et mourir en assumant des fantasmes sacrificiels secrets.

    Finalement l'acte de bravoure principal de cette lente élimination d'un groupe trop fortement investi dans des actions privées de compassions et de tolérance n'est-il pas celui du coiffeur celui qui a tout compris, sauveur providentiel, un élément protecteur spontané, minuté, aux mains propres qui le temps d'un contact d'un regard et d'une phrase offre toute la panoplie de la sagesse et du courage en protégeant sa propre vie et celle de son semblable.

    L'aspect des résistants "Melviliens" semblent intemporelle, on a l'impression de les retrouver dans "le cercle rouge" ou " Un flic" par l'intermédiaire d'une machinerie terne et insensible ne communiquant que par l'évènement et ses procédures menant au sacrifice ultime un groupe consentant.

    "L'armée des ombres" souffre certainement de la griffe Melville sans pour cela ternir le véritable comportement des résistants force est de constater que malgré sa puissance ce film reste essentiellement une œuvre d'auteur.
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