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Michael78420
45 abonnés
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3,5
Publiée le 29 juillet 2024
Lent, sombre, économe de mots, L'Armée Des Ombres installe une ambiance oppressante qui aide à relativiser le confinement lié au Covid-19. On y retrouve, interprété par des acteurs qui l'ont connu de leur vivant, la méfiance de tous et la solitude de chacun, qui sévissaient dans les années 1942 à 1944, tandis que la Résistance se battait contre deux ennemis : les Allemands et les Français collaborationnistes. Sorti en 1969, on imagine le malaise que les spectateurs contemporains ont dû ressentir. Plus de cinquante ans plus tard, ce film est à voir presque comme un témoignage d'époque des réalités de la Résistance.
Chef-d'oeuvre de Jean-Pierre Melville, L'Armée des ombres constitue un sommet du cinéma français. Un style froid et très sombre, un sujet sensible, le tout magnifiquement mis en scène et interprété.
"L'armée des ombres" est un excellent film tiré de l'oeuvre de Joseph Kessel notamment connu pour son roman "Le Lion", il est question de résistance en France. Rien de drôle dans ce film, tout est difficile et sans pitié. Une triste réalité décrivant un des moments les plus sombres du XXème siècle, des années d'horreur pour certains français courageux s'engageant dans une lutte qui n'était pas dénuée de risques pour sa vie et celles des acolytes. Les scènes sont filmées avec beaucoup de dureté, Jean Pierre Melville a voulu montrer l'atrocité des règlements de compte entre allemands et résistants et une existence vécue en permanence dans la peur. Un excellent film avec un Lino Ventura toujours aussi juste et une Simone Signoret très bonne actrice. Un film culte du cinéma français.
Le plus personnel des films de Melville, lui-même résistant pendant la seconde guerre mondiale. L'intrigue est tiré d'un roman mais aussi très autobiographique. Il a donc un coté extrêmement authentique, quasi-documentaire, qui se dégage de ce film. On est très loin de l'idée unique qu'on peut se faire de la résistance, des durs à cuire qui profite de la moindre occasion pour zigouiller des nazis tout en protégeant des Juifs en fuite. La on se rend compte de l'immense solitude de ces héros et aussi de l'extrême dangerosité de leurs actes. Le scenario est donc très intéressant, il délaisse la profondeur des personnages et leurs motivations pour se concentrer sur leurs combats. La mise en scène... bah c'est du Melville donc on peut difficilement faire mieux. Et il dirige à merveille un casting totalement concerné par cette œuvre brillante.
Voilà la résistance durant la deuxième guerre mondiale, stylisée par Melville, qui ne cherche ni à être réaliste ni à reconstituer des faits d'armes significatifs ou réaliser un film d'action spectaculaire. mais bien plus à s'attacher au cheminement mental des résistants à qui il rend un grand hommage. Il prend son temps de vivre avec ceux dont l'avenir est compté, dont le lot est de vivre avec une pastille de cyanure, ainsi que d'accepter de tuer de sang-froid un traitre pour sauver d'autres vies essentielles au réseau, ou de vivre caché pendant de longues semaines sans rien faire pour se faire oublier. Ventura est impérial , Meurisse campe un chef vénéré et inatteignable. On ne voit que peu les allemands, on ne voit pas de Gaulle, ils font partie du décor de ce drame, car seuls comptent les hommes de l'ombre. Ils vivent comme des mafieux, ils font ce qu'il ont à faire. Melville aime raconter ce qui reste une affaire d'hommes. Seule, au milieu de ces morts en sursis, une femme résiste, dans un rôle taillé sur mesure pour Signoret. Décidément j'aime beaucoup la mise en scène de Melville, ce bal des ombres méritera d'être revu à la lumière d'un grand écran. TV1 - juillet 2018. revu une deuxième fois avec un plaisir grandissant. Les méthodes des résistants s'apparentent à celles du bureau des légendes (séparation des organigrammes, élimination de celui qui met en danger le réseau....) , sauf que durant la deuxième guerre, les membres clandestins n'avaient pas vraiment eu l'entrainement adéquat... avril 2020
Un très grand film sur la résistance. Servi par un casting de choix, Ventura parfait comme toujours, Simone Signoret magnifique en résistante courageuse et téméraire, Cassel et Crauchet très bons en fidèles complices. Melville nous offre une mise en scène assez épurée et nous fait bien ressentir toutes les difficultés rencontrés par ces hommes et ces femmes de l'ombre qui sont prêts à tous les sacrifices pour défendre leur cause. A voir et revoir.
Comme d'autres, j'attendais moi aussi beaucoup de ce film, référence absolue des films consacrés à la Résistance, et j'ai été un poil déçu. Je ne m'attendais pas non plus à un film d'action, mais Jean-Pierre Melville prend vraiment trop son temps (surtout au début). Beaucoup de longueurs et l'ambiance sombre et mélancolique ajoutent leur poids. Néanmoins, l'oeuvre en elle-même est excellente par sa mise en scène ultra sobre (déjà vue dans "Le Samouraï") des faits et gestes d'un groupe de personnes agissant avec ses petits moyens contre un ennemi gigantesque. Servi par un casting excellent (Lino Ventura est impressionnant de sobriété), le film montre parfaitement cette "armée des ombres" en action, vivant dans une tension permanente, avec la mort, violente, qui rôde autour d'eux.
Réaliste, mais mou et soporifique. On a droit à deux scènes d'action dont les motifs sont très sombres, et déjà qu'il est très difficile de résister au sommeil en regardant, on ne peut plus suivre le fil et on ne comprend plus rien. On se demande d'ailleurs pourquoi les personnages font-ci ou font cela si on reste éveillés. Certains disent : c'est le meilleur film sur la résistance. Le meilleur film, déjà, sert pas à grand chose et ne semble pas concerner la résistance, puisque le mot "résistance" n'est d'ailleurs pas prononcé durant tout le film et on ne voit aucun maquis. Certaines scènes ne servent strictement à RIEN : les trajets sont montrés en entier : mais on s'en fout ! Bref, un film rendant hommage aux résistants, mais il est assez dur de le savoir qu'il leur rend hommage.
L'occupation allemande pendant la seconde guerre mondiale est une période propre à l'héroïsme tout comme à la lâcheté. Un petit groupe de résistants autour de l'ingénieur Gerbier (Lino Ventura) va vivre en se méfiant de tous et prendre mille précautions pour ne pas être découvert par la Gestapo. C'est un film quasi documentaire sur la résistance française. Un film majeur dans l'oeuvre de Melville qui connaît le sujet puisqu'il a été aussi un résistant. Il s'appuie sur le roman de Kessel et un casting de très grands acteurs.
Y'a pas à dire, . C'est fort bien joué et ces gueules! Non, mais qui aujourd'hui peut rivaliser avec la gouaille d'un Ventura? D'une Signoret? Rien à reprocher au niveau du scénario, du jeu, du pitch. Suivre ces résistants, c'est bien nous montrer une belle page d'histoire, nous plonger dans le quotidien de nos ancêtres mais bon sang, que c'est lent! Et c'est là mon reproche. Si sur un film d'une heure trente, ça passe (La veuve Couderc, le chat...). Ici, sur 3 heures, ça manque de dynamisme, de rythme et le propos est tellement sombre que ça vous donne un coup de cafard terrible. À voir donc pour le jeu, l'histoire avec ou sans un grand H, pour votre culture, pour les acteurs, pour tout en fait mais vous en sortirez abattus. Programmez vous derrière une grande vadrouille pour faire passer la pilule.
Le scénario est vraiment fourni, on sent que cela vient d'un livre et il est presque surprenant que le réalisateur ait pu mettre autant d'infos dans un film, le début est un peu lent mais l'histoire prend ensuite son rythme et on reste intéressé jusqu'au bout, une belle réalisation.