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Grouchy
123 abonnés
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2,5
Publiée le 12 février 2012
Errol Flynn dans un rôle de capitaine révolté, séducteur, audacieux, comme c'est inhabituel ! Pas vraiment un grand film de pirates comme on en voit maintenant, plus un film à clichés et à valeur commerciale.
Si l'on accepte de passer sur les simplismes historiques, l'accent British du français Levasseur ou encore les simplicités psychologiques, cette piraterie qui débute comme une critique politique de l'absolutisme et de l'esclavagisme se laisse apprécier, bénéficiant d'un sympathique couple principal, de péripéties rythmées et des attendus divertissant du genre. Une plaisante aventure, manquant tout de même d'originalité et de mordant!
1er gros rôle pour Errol Flynn et O. de Havilland, ce film de pirates est aussi devenu l'archétype du film d'aventures avec son scénario truffé de rebondissements, son rythme effréné, sa mise en scène grandiose et quelques scènes de batailles spectaculaires. Les acteurs principaux sont charmants, les 2nds rôles assez soignés, l'intensité dramatique y est après, c'est aussi un film classique dans le plus pur style hollywoodien et pour peu qu'on y accroche, on trouvera là son bonheur. Quelques beaux moments de bravoure, de l'action, de la romance, de l'aventure, de l'exotisme (un peu en carton-pâte mais tout de même) bref, c'est du grand spectacle à l'ancienne et ça reste encore une référence aujourd'hui. Les films de la saga "Pirates des Caraïbes" lui doivent beaucoup par exemple. D'autres critiques sur
Un bon vieux film de pirates réalisé par Michael Curtiz auquel on doit le bondissant "Les aventures de Robin des bois", j'avais hate de découvrir ce long métrage mème si le niveau n'est pas le mème !! Le médecin Blood, condamné à l'esclavage pour avoir soigné un ennemi blessé, forme une armée pour s'évader et s'emparer d'un grand bateau de pirates dont il aura les ordres sunommé "Capitaine Blood". Le navire se fera une grande réputation et réclame vengeance. Long métrage divertissant qui vieillit pas trop mal avec le temps, bon, les scènes de batailles se voient que c'est des maquettes avec des petards mais on est en 1936 loin des effets spéciaux d'aujourd'hui. En parlant de nos jours, on remarque que ce film a été souvent pompé comme "L'ile aux pirates" de Renny Harlin ou le célèbre "Pirates des caraibes" pour citer des exemples. Errol Flynn incarne un héros conquérant, charmeur et courageux au coté de la belle Olivia De Havilland, deux acteurs fidèles à leurs réalisateurs Michael Curtiz. Du bon vieux cinéma à voir pour les vieux jeunes ou jeunes tout courts.
"Capitaine Blood" est une réponse de la Warner à la MGM qui vient de ressusciter le film de pirates avec coup sur coup deux réussites majeures " L'île au trésor" de Victor Fleming (1934) et "Les révoltés du Bounty" de Frank Lloyd (1935). Michael Curtiz cinéaste hongrois sous contrat à la Warner depuis 1926 se voit confier son premier projet d'envergure. Après plusieurs défections, Curtiz convainc le studio de donner sa chance à un jeune premier conseillé par Lili Damita, actrice française avec laquelle il a déjà travaillé trois fois en Europe. Même pari pour Olivia de Havilland, toute jeune actrice de 19 ans qui vient de s'engager avec la Warner. C'est donc une entreprise à haut risque lancée par Jack Warner avec un réalisateur inexpérimenté dans le genre et deux acteurs débutants, inconnus de tous. L'audace va payer car dès sa sortie le 19 décembre 1935 le film fait un triomphe, propulsant Errol Flynn nouvelle star du studio. Ce trio magique sera l'atout gagnant de la Warner pendant cinq ans, réuni à nouveau six fois pour des succès de premier plan dont le somptueux "Les aventures de Robin des bois" auquel participera Basil Rathbone dans le rôle du méchant. Rôle qu'il avait si bien tenu dans "Le capitaine Blood" grâce à une composition haute en couleur du pirate français Levasseur, un temps compagnon de route du capitaine Blood qui finira sur un rocher battu par les flots après un duel à la mort avec médecin rebelle pour la conquête de la belle Arabella Bishop (Olivia de Havilland). Quand on compare les moyens techniques dont disposait Curtiz avec ceux employés de nos jours pour la saga "Le pirate des Caraïbes", on peut s'étonner que le film puisse encore séduire aujourd'hui , pourtant la magie continue d'opérer au-delà de toute nostalgie. Le charisme des acteurs tout d'abord est évident avec un Flynn dont l'abattage est impressionnant tant au niveau athlétique que dans la séduction qu'il déploie auprès de ses hommes ou de celle qui l'a en premier lieu acheté en tant qu'esclave. Olivia De Havilland pourtant très jeune fait montre d'une assurance et d'une détermination dont Jack Warner pourra vérifier de la consistance hors plateaux. Mais il convient surtout de saluer la réalisation de Curtiz qui sait jouer avec tous les ingrédients nécessaires au genre comme la présence d'un "bon méchant", une histoire d'amour à rebondissements avec happy end, des scènes de bataille navale épiques, une exaltation du patriotisme de bon aloi , un l'héroïsme et une fraternité communicatifs. Tout s'emboîte parfaitement avec un sens du rythme dont certains réalisateurs contemporains de grosses machineries hollywoodienne qui confondent souvent vitesse et précipitation feraient bien de s'inspirer. Du grand art de la part d'un réalisateur trop souvent considéré comme un bon faiseur et qui commence à voir son formidable talent enfin reconnu.
Il ne faut pas oublier que ce film date de 1935 soit prés de 80 ans déjà, il a les moyens financiers de son époque bien développés mais aussi son insouciance et sa naïveté. L’histoire ne tient pas plus la route que celle de Peter Pan. Quelle importance! Seul compte le cinéma de Curtiz et la naissance d’un couple inoubliable que l’on retrouvera plus longuement à 7 reprises. Flynn en est l’écrasante vedette, il accumule toutes les qualités avec en plus la naïveté et la compassion qui rendent si attachant son personnage. Il faut attendre plus de la moitié du film pour que le'' vrai'' capitaine Blood se manifeste ce qui n’empêche pas la première partie d’être belle, aventureuse et humoristique avec l'épisode du gouverneur goutteux et de ses deux médecins grotesques. Le vif du sujet arrive avec l’inévitable Basil Rathbone qui meurt toujours dans ses rôles secondaires. Ici il joue le rôle d’un pirate français. Pour nous c’est assez comique car ce Lavasseur dit ‘’La buse” est en réalité mort pendu à la suite de quoi des centaines de personnes ont cherché le trésor que sur son gibet il avait affirmé détenir. La fin du ‘’Capitaine Blood’’ sera exceptionnelle avec un combat naval criant de vérité, Curtiz n’a pas compté sa peine, on en a plein les yeux. Sur le plan historique, la fin du film se passe au moment où Jacques 2 catholique se réfugie chez son cousin français Louis 14 et que le protestant Guillaume3 dit ''d’Orange'' est nommé roi par le parlement anglais.
Un film hollywoodien qui a du style, la photo, l’utilisation de la lumière, les plans et les mouvements, sont tout en finesse. Les histoires de pirates ont l’intérêt de mettre en lumière la relativité, ou la versatilité des situations politiques, sociales, et des destins. Ils permettent de mettre en scène des personnages passant de l’illégalité à la légalité. C’est le premier film qu’il m’ait été donné de voir mettant en scène des blancs réduits en esclavage aux Antilles (du coup on ne voit aucun esclave noir). Je serais curieux de savoir si ça correspond à une réalité historique… Pour parfaire le tout, le combat naval final est époustouflant et le couple de comédiens alors débutant Flynn De Havilland a un charme fou. Du grand spectacle hollywoodien certes, mais qui savait échapper à l’impersonnalité, comme beaucoup de films de Curtiz du reste.
Tous les ingrédients du film d'aventure romanesque sont là, à commencer par le jeune fougueux aventurier interprété avec aisance par un Errol Flynn pourtant encore débutant (c'est son premier film en tant que personnage principal). Le méchant et la belle sont bien sûr eux aussi présents et tiennent leur place. Mais, même si le film ne souffre pas de temps mort, les situations et les personnages sont un peu trop caricaturés à mon goût. Le héros s'en sort toujours sans trop de difficulté et avec panache. On peut aussi déplorer des décors peu réalistes.
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4,0
Publiée le 30 juillet 2010
En 1935, la Warner cherche une star pour ce "Capitaine Blood", qu'elle est sur le point de produire! Mais toutes les vedettes masculines de l'èpoque susceptibles d'interprèter ce pirate Robin des mers sont dèjà occupèes à d'autres tournages! Le studio se tourne alors vers un acteur aux essais plus que prometteurs! il engage cet inconnu, nommè Errol Flynn au charisme virevoltant qui va faire couple avec une autre dèbutante, Olivia de Havilland! L'ensemble donne un spectacle remarquable de grâce et d'ènergie! Le succès du film de Michael Curtiz est ènorme et la carrière de Flynn lancèe! Exotisme, suspense, sens du spectaculaire, un grand classique qui se revoit avec autant de plaisir trois quarts de siècle après...
Superbement mis en scène, le film souffre néanmoins de plusieurs handicaps, le côté primaire (pour ne pas dire cucul la praline) de son scénario, le cabotinage d'Errol Flynn, et le typage grossier des personnages secondaires (un peu comme dans Ford). Sinon les qualités ne manquent pas, superbe photo, musique fabuleuse (Korngold), la superbe Olivia de Havilland dans un rôle bien plus complexe qu'on pourrait le penser, des scènes de batailles navales prodigieuses, un doigt d'humour.
Une deuxième vision de ce grand classique du cinéma d'aventures américain m'a encore plus bonnifié l'avis que j'avais sur ce film. La réalisation du grand Michael Curtiz est impeccable et impose un timing parfait, (il est vrai admirablement servi par la musique mélangeant épisme et symphonisme d'Erich Wolfgang Korngold) un rebondissement en suivant un autre immédiatement sans pour autant que la consistance des personnages en soit sacrifiée. Et en plus l'humour fait agréablement souvent acte de présence. Quelques morceaux d'anthologie pour notre plus grand plaisir ressortent de cet ensemble comme le duel sur la plage et bien sûr la canonnade finale. Les seconds rôles sont excellents Basil Rathbone (bien qu'il apparaît beaucoup trop peu!), Lionel Atwill et Henry Stephenson en particulier. Dans le rôle principal, le parfait inconnu qu'était à l'époque Errol Flynn faisait déjà éclater son monumental charisme et son très grand talent dans son premier grand rôle dans un film hollywoodien et l'alchimie avec une autre inconnue, la sublime, l'adorable, la merveilleuse (oui, bon d'accord j'arrête là) Olivia de Havilland est parfaite. En plus d'être un grand film d'aventures, "Capitaine Blood" a fait connaître deux talents uniques et a permis la naissance d'un des couples (peut-être même le couple) les plus légendaires du Septième Art.
Un superbe film d'aventures, bien qu'assez anti-francais. La mise en scène de Curtiz est remarquable et quelques scènes de combat absolument superbe. Un spectacle superbe donc, mais des personnages émouvants aussi, avec des relations intéréssantes. Errol Flynn est flamboyant, et sa compagne Olivia De Havilland lui rend bien. Enfin, Basil Rathbone est un savoureux pirate. Un classique!!
Même si Capitaine Blood contient beaucoup d'erreurs sur le domaine de la piraterie, il n'en demeurre pas moins un bon divertissement. Et malgré l'époque, ce film devrait ravir les fans de films de pirates.
Dès le début, Michael Curtiz imprime sa pensée contre l'injustice en donnant une force monumentale au plaidoyer du docteur Blood devant le tribunal royal pour défendre son innocence. Présumé coupable dirons certains comme ce procureur imbécile dont la toute puissance magistrature finit par condamner un innocent à la pendaison. Le roi, bon prince, si tant qu'il en existait à l'époque, commue la peine en déportation comme esclave vers les îles. Errol Flynn incarne son personnage, imprégné d'équité et de liberté, avec flamboyance, rôle qu'il reprendra à maintes reprises au début de sa carrière, avant de sombrer dans l'alcoolisme qui causera sa disparition. Michael Curtiz réalise, pour l'époque, un film éminemment épique, avec la maîtrise dont il a su faire sa marque de fabrique. Il tourna pas moins de onze films avec Errol Flynn, l'un de ses acteurs fétiches. Il nous offre ici l'un de ses meilleurs films d'aventures et est considéré par ses pairs, comme l'un des plus grands réalisateurs de tous les temps. Évidemment, aujourd'hui on regrettera la couleur et le manque d'effets spéciaux, mais en 1935, ce film est un véritable exploit technique et un vigoureux réquisitoire pour dénoncer la toute puissance et l'ingratitude de certains dirigeants de cette période de l'histoire. Un pur chef-d'œuvre. A noter la présence de Basil Rathbone, célèbre pour ses diverses interprétations de Sherlock Holmes et de félons dans les films de cap et d'épée. Ce film marqua le début d'une carrière phénoménale pour Errol Flynn, jusqu'à sa chute inexorable dans son dernier rôle d'alcoolique invétéré qu'il était devenu dans "Les racines du ciel" en 1958.