The Breakfast Club, un film de John Hughes. Un réalisateur célèbre dans le monde du cinéma et était respecté même jusqu’à aujourd’hui par ses nombreux films, pour la plupart, devenus culte. Le film en question ici, parle de cinq lycéens aux caractères totalement opposés se retrouvent en colle un samedi après-midi. Au fur et à mesure que la journée passe, ils discutent, se déchirent et finissent par se trouver plus de points communs qu’ils ne pensaient… Alors la question posé est simple, The Breakfast Club est-il réellement une des prouesses cinématographiques de John Hughes ? C’est un oui catégorique. Le long métrage est très réussi et détient une morale très importante qui peut faire réfléchir les plus jeunes comme les plus vieux. Tout d’abord, il faut savoir qu’il s’agit d’un improbable teen-movie en forme de huis-clos. Tous les ingrédients du genre sont soigneusement réunis : l’intrigue située dans une high-school, l’humour, et les personnages immédiatement identifiés par un trait de caractère majeur. Mais les archétypes ici rassemblés ; le dur, la « princesse », le sportif, le premier de la classe, la marginale, se révèlent rapidement de fausses caricatures. Et en refusant obstinément de se moquer d’eux, en usant d’un premier degré à toute épreuve, le réalisateur annihile toute distance et se met à leur niveau. Même les personnages secondaires finissent par acquérir une dimension inattendue, à l’image du proviseur, dont l’autoritarisme aurait pu rester accessoire s’il n’avait tourné à la névrose. D’autres part, lors d’un certain passage du film, arrive cette scène impossible où, assis en cercle, chacun se dévoile tour à tour, exposant son malaise à travers les raisons de sa présence en colle. Miracle de la mise en scène : rien n’est didactique, et l’espace de vingt minutes, le film se transforme en un drame miniature où la douceur côtoie l’amertume. Les éternels questionnements sur la quête de soi et la difficulté du passage à l’âge adulte sont alors traités de manière si frontale et sincère, qu’ils en deviennent désarmants. Car tout l’intérêt de ce film vient de là, de cette confrontation étrange entre la forme référencée et ancrée dans son époque, où les morceaux 80’s à base de synthétiseurs et de batterie saccadée accompagnent les blagues de potache, et cette obsession fascinée pour l’âge adolescent. The Breakfast Club est donc un film grandiose, passionnant, émouvant et très fun pour tous les âges.