En regardant ce film j'ai commis une erreur, en fait je pensais que le roi Lear (la pièce de Shakespeare) était fidèlement adaptée par Kurosawa dans RAN et que du coup je connaissais la pièce, mais bon il faudra que je lise la pièce, ça sera plus simple. Du coup j'ai été vraiment largué sur tout le côté Shakespearien qui représente quand même une bonne partie du film.
Je pense que c'est encore un film à mettre à part dans la filmographie de Godard, c'est vraiment quelque chose de bizarre, si je devais le rapprocher de quelque chose ça serait de For Ever Mozart, et encore.
Le film commence par une sorte d'appel téléphonique, où quelqu'un se plaint de l'avancement du film si j'ai bien compris, je suppose que c'est la manière de Godard de mettre son propre film en abime et de parler des méthodes de production Hollywoodiennes.
Déjà le film commence bien, et puis ça continue et commence à devenir un des Godard les plus fous que j'ai pu voir.
Déjà il faut voir la tête de Godard dans le film, le film vaut le détour rien que pour ça.
Alors si je n'ai pas compris grand chose, je pense que Godard lit (ou fait lire à ses acteurs) du Shakespeare, et c'est vraiment beau, il y a une poésie qui se dégage de l'image.
Et on peut dire je pense que Godard est vraiment le réalisateur (ou au pire l'un des réalisateurs) qui filme le mieux les femmes, le film possède des scènes sublimes sur les visages de Delpy, de Ringwald.
Un des moments les plus important du film reste Godard qui définit ce qu'est une image avec des exemples sur une télévision en arrière plan.
Ce que Godard tente de faire, je dirai, c'est de la poésie.
Alors il faut être honnête si des scènes sont intéressantes, certains intertitres bien trouvés, quelques scènes sont un peu longuettes et cassent un peu le rythme du film, et ça m'ennuie vraiment ne de pas avoir pu suivre l'histoire Shakespearienne, avec le mafioso et sa fille. Tant pis.
ça reste un film intéressant, comme tous les Godard, mais bon, ce n'est pas celui que je préfère, je l'ai trouvé moins dense que d'habitude, peut-être le fait qu'il soit tourné en anglais, mais il possède malgré tout de beaux moments.