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Un visiteur
4,0
Publiée le 1 novembre 2010
Un bon policier à l'intrigue intéressante mais qui est surtout l'occasion d'un réquisitoire sincère (à défaut d'être subtil) contre le racisme et les préjugés. Dominé par un Sidney Poitier magnétique, le film est mise en scène avec savoir-faire et accroche réellement le spectateur. La bande son signée Quincy Jones est de qualité.
Sydney Poitier incarne dans ce film un personnage qui devint un symbole de l’intégration ethnique puisqu’il s’agit le premier policier noir de l’histoire du cinéma américain. Le scénario repose moins sur l’investigation elle-même que sur le duo que doivent faire malgré eux, pour le résoudre, le shérif raciste d'un petit village du fin-fond du sud des Etats-Unis et ce flic noir de passage. Celui est forcement victime de l’intolérance omniprésente qui y règne ressentie à travers l’atmosphère oppressante de la mise en scène et le comportement antipathique, voire violent, des habitants locaux. L'évolution positive qui se fera en parallèle des relations entre les deux personnages est un bel appel à la tolérance et une dénonciation intelligente des préjugés ancrés dans la mentalité de beaucoup d’américains.
Couronné par 5 Oscars en 1968, il ne reste plus grand chose de "Dans la chaleur de la nuit". Un vague polar peut être (cela dit l'intrigue policière reste très secondaire) mais surtout un réquisitoire contre le racisme qui manque de finesse. A noter, la BO agréable de Quincy Jones.
En plus d'être un polar extrêmement bien ficelé et mis en scène, Dans la Chaleur de la Nuit est une fable jubilatoire contre le racisme servie par un Sydney Poitier très charismatique contrairement à tous les Blancs qu'on veut tous faire passer pour des ordures. Le tout assaisonné par un peu de Ray Charles et de Quincy Jones et on se retrouve au coeur de l'ambiance abolument géniale. Un chef d'oeuvre.
C'est un film honnête, plutôt bien interprété, plutôt bien réalisé. Le tout vaut surtout à mon avis pour la critique faîte contre une Amérique raciste, intolérante. C'est plutôt dans ce registre là que le film est vraiment le plus intéressant à mon avis, avec une vraie critique, des scènes vraiment réussies. L'intrigue policière à côté semble presque faire figure de prétexte pour dresser ce portrait de cette Amérique des années 1960. On regrette un peu du coup que l'intrigue policière ne soit pas mieux traitée.
Policier classique dans sa forme tout en étant doté d'un scénario solide, Dans la chaleur de la nuit se démarque par son contexte de tension raciale. Narrant l'enquête d'un flic afro-Americain dans le sud profond des USA en opposition avec le shérif locale, le film repose sur la confrontation entre les excellents Sidney Poitier et Rod Steiger. Entre méfiance, racisme latent et ambiguïté c'est cette relation qui va permettre au film d'exister et de se démarquer. Derrière la camera on retrouve le sérieux Norman Jewinson qui a l'intelligence de faire dans la sobriété pour mieux laisser ses protagonistes s'exprimer.
Très, très bon film. Je dois l'avouer je ne connaissais pas en encore le jeu d'acteur de de Sidney Poitier et je ne suis pas deçu. Ce film est fort tant pas la relation qui s'installe entre les deux flics, que par la relation qu'entretient la population avec ce héros noir. La scène de la claque mais aussi celle de la gare où le shérif vient chercher Poitier (j'adore la syncronisation de la musique sur les pas du shériff), sont des scènes très fortes qui résume très bien le film. Bon en clair j'ai adoré "Mister Tibbs".
Un policier très intéressant par bien des aspects,et avant-gardiste par sa manière d'aborder frontalement le racisme primaire,à une époque où il était monnaie courante aux Etats-Unis.Dans une petite ville du Mississippi,un shérif intolérant et colérique est contraint de faire équipe avec un inspecteur noir de passage,pour résoudre un crime plus complexe qu'il n'y paraît.Les échanges de ces 2 forts caractères sont forcément mémorables,et on apprécie l'évolution de leurs rapports.Rod Steiger(qui obtient là son seul Oscar),cabotin et finement subtil tient tête à un Sidney Poitier digne et confiant qu'elle que soient les épreuves.L'intrigue policière,au second plan,se révèle plutôt captivante et révélatrice des ravages des préjugés et des analyses hâtives."Dans la chaleur de la nuit" constitue un véritable objet anti-raciste,magnifié par la musique de Quincy Jones et la chanson du générique de Ray Charles.L'atmosphère,pesante,restitue bien l'ancrage du racisme.Grande précision des gestes et des regards pour signifier ce fléau.Norman Jewison délaisse sa coutumière mise en scène démonstrative,pour une fine observation des moeurs raciaux,porté par son duo vedette.
L’enquête policière passe au second plan sur ce film, le réalisateur dénonce le racisme. Un racisme des années 60 aux Etats-Unis omniprésent. Sans être transcendant "Dans la chaleur" de la nuit se laisse regarder notamment grâce à un trio d’acteurs impeccable Poitier/Steiger/Oates.
Rare était les acteurs noirs récompensés ou reconnus à cette époque. Sydney poitier, véritable symbole, a montré la voie et ouvert une brêche.Dans ce film magnifique , il confirme son talent incontestable.
Une bonne intrigue policière avec un scénario très bien ficelé, une réalisation très bien réussie. Mais le plus de ce film c'est le fond, avec sans être racoleur la question de racisme et les mentalités dans les campagnes américaines, ainsi que la question de la nouvelle incorporation des noirs à des postes important faisant suite à la fin de la ségrégation. Quand on renvoi cela à l'époque où a été tourné le film on s'aperçoit que ce problème est présenté avec tact et brio sans que cela prenne le dessus sur le film. Et la très bonne interprétation des acteurs participent beaucoup à l'éclat de ce film
Un bon policier, rythmé par une superbe bande original signé Ray Charles. La narration de l’intrigue des plus classiques se révèle diablement efficace. Bien que prenante, l’intrigue est surtout le prétexte à une double lecture, évoquant évidemment le racisme. En effet, le film de Norman Jewison, apparaît comme témoin de son époque, avec la représentation d’un sud des Etats-Unis profondément raciste. Le message de fond, condamnant ces mentalités est à l’écran, symbolisé par le personnage de Rod Steiger, très bon. C'est en quelque sorte, lui le personnage clef du film, le message évoluant au gré de ses positions. Sydney Poitier, lui, campe avec charisme et retenue, le super flic noir par excellence, Virgil Tibbs. Mis en scène avec une certaine esthétique ce polar, maitrisé de bout en bout, offre une forme appréciable pour un sujet (de fond) des plus graves. Et puis dans le genre super flic noir il n’y a pas à dire," la classe américaine" c'est plus Virgil Tibbs que Shaft.
"Dans la chaleur de la nuit" est culte pour moi et pour beaucoup de monde pour plusieurs raisons. Déjà l'histoire qui n'est certe pas révolutionnaire, car on suit une simple enquête policière, mais le scénario est bien plus recherché. L'enquête est trés bien ficelé mais ce qui est bien evidement mise en exergue, c'est le racisme autour de l'enquêteur noir interprété par Sidney Poitier. Le surplus de racisme peut paraitre caricatural aujourd'hui mais malheureusement colle parfaitement à la réalité des années 60. Ce qui m'a plu aussi, c'est la relation entre les deux personnages principaux, une relation impossible mais qui va pourtant évoluer dans le bon sens et ce lien est trés bien mise en avant par le réalisateur Norman Jewison. Les acteurs sont tous trés bons, Sidney Poitier est excellent et Rod Steiger l'est encore plus, et on comprend qu'il est reçu l'oscar du meilleur acteur pour ce rôle. Un film policier sur fond de racisme qui est juste excellent.
Oscar du Meilleur Film 1967, "Dans la chaleur de la nuit" présente une enquête intéressante par moment captivante du début jusqu'à la fin mais reste au final très conventionnelle, elle est surtout ici une toile de fond qui a un film qui dénonce le racisme parfois de façon un peu trop didactique, et qui trouve surtout son intérêt dans la confrontation entre les deux personnages principaux qui a-priori tout oppose mais qui ont un même objectif. C'est Rod Steiger, pour son interprétation où il a cabotine franchement à mort avec tous les tics style Actor Studio existants, qui a eu l'Oscar (et on peut se demander pourquoi!) mais c'est sans conteste sur les épaules de Sidney Poitier, excellent, que tient pratiquement tout le film. Le meilleur film, et de loin, que j'ai vu du réalisateur Norman Jewison donc c'est dire qu'il est très loin d'être un grand cinéaste.