Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Ykarpathakis157
4 480 abonnés
18 103 critiques
Suivre son activité
5,0
Publiée le 12 juillet 2020
Qu'on le veuille ou non Sidney Poitier restera toujours dans les mémoires comme le premier acteur noir à jouer aux côtés et au-dessus de ses homologues blancs. Il suffit de regarder le générique d'ouverture de Dans la chaleur de la nuit et vous verrez que non seulement il obtient un crédit supérieur a Rod Steiger mais son nom apparaît également en premier. Quelque chose qui aurait pu facilement être inversé et ignoré compte tenu de l'importance de chaque personnage. Mais pour ce thriller socialement conscient né des turbulentes années 60 ce devait être très certainement un choix conscient. Pour Poitier ce film avec Devinez qui vient dîner ? Marque le dernier de ses rôles axés sur les droits civiques dans lesquels la race de son personnage est un élément d'intrigue très important. Quand nous voyons Poitier pour la première fois comme Virgil Tibbs il descend du train dans la petite ville du Mississippi de Sparte. Bien que nous ne puissions le voir que de la taille aux pieds nous avons un aperçu rapide de sa main et nous sommes conscients de sa race. À partir de ce moment le réalisateur Norman Jewison établit la tension raciale qui ne fera que s'intensifier au fil du film. Ce qui commence comme une conversation étonnamment civile entre Tibbs et Endicott devient rapidement imprévisible. À partir de ce moment l'expérience servira à brouiller le jugement de Tibbs et à faire apparaître ses propres défauts, ce qui le rendra un personnage presque aussi complexe que Gillespie. C'est la complexité de Gillespie qui a valu à Steiger l'Oscar du meilleur acteur sur Poitier en 1968. En fin de compte après que le meurtre soit résolu et que l'injustice raciale soit balayée sous le tapis, Tibbs et Gillespie disent leurs adieux et continuent leur vie très différente. Message du film chacun a intérêt à se connaître quelque soit sa race...
un excellent film sur les préjugés et le racisme. Sidney Poitier est excellent dans le rôle de ce policier noir. une histoire fascinante, vraiment, c'est un film à voir.
"Dans la chaleur de la nuit" est culte pour moi et pour beaucoup de monde pour plusieurs raisons. Déjà l'histoire qui n'est certe pas révolutionnaire, car on suit une simple enquête policière, mais le scénario est bien plus recherché. L'enquête est trés bien ficelé mais ce qui est bien evidement mise en exergue, c'est le racisme autour de l'enquêteur noir interprété par Sidney Poitier. Le surplus de racisme peut paraitre caricatural aujourd'hui mais malheureusement colle parfaitement à la réalité des années 60. Ce qui m'a plu aussi, c'est la relation entre les deux personnages principaux, une relation impossible mais qui va pourtant évoluer dans le bon sens et ce lien est trés bien mise en avant par le réalisateur Norman Jewison. Les acteurs sont tous trés bons, Sidney Poitier est excellent et Rod Steiger l'est encore plus, et on comprend qu'il est reçu l'oscar du meilleur acteur pour ce rôle. Un film policier sur fond de racisme qui est juste excellent.
Dans la Chaleur de la Nuit, 1967, de Norman Jewison, avec Sidney Poitier, Rod Steiger et Warren Oates (Sam Wood, le flic basic). Musique de Quincy Jones. Dans les années 1960, un crime a été commis dans une petite ville du Mississipi. Le flic ramasse sur le quai de la gare, un homme tranquille qui attend son train. Coupable idéal (Virgil est noir, son portefeuille est bien garni et il est « là », donc en fuite !). Schéma clair du racisme primaire qui anime les américains, encore proches du système ségrégationniste. Virgil s’avère être un membre éminent de la brigade criminelle de Philadelphie. Il relève le défi de faire avancer l’enquête, à la demande de ses supérieurs et gagnera in fine l’amitié du chef local de la police, joué par Rod Steiger. L’enquête policière n’est en fait que prétexte à un très beau film contre le racisme, très fort pour l’époque, avec un acteur noir comme héro.
Rediffusion de ce magnifique film sur Arte le 23 Janvier 2023. J'ai du le voir 3 ou 4 fois je pense. Un véritable plaidoyer contre le racisme au moment de sa sortie en salles en 1967, et qui reste d'actualité de nos jours. Excellente prestation des deux acteurs principaux Sidney Poitier et Rod Steiger.
Photographie triste mais teintée d'espoir d'une Amérique profonde, en proie à un racisme primaire. Encore aujourd'hui, le film garde sa pertinence. Un certain pan de la police exprime son racisme, de manière plus ou moins dissimulée, tantôt en inculpant sur le faciès, tantôt en fondant ses jugements sur des préjugés tenaces. Pas de chance pour les agents, l'homme noir qu'il soupçonne de meurtre est un expert en criminologie, précieux dans le cadre de l'enquête.
S'ensuit une série de scènes progressistes bienvenues, notamment pour un film sortie en 1967, où Virgil montre une grande maîtrise de soi, qualité qu'on devine acquise à force d'avoir été confronté à la bêtise discriminatoire de ses interlocuteurs. Sans s'emporter, il leur montre que ses compétences sont indispensables pour retrouver l'assassin.
La grande scène revient quand même à la riposte de la gifle donnée par le vieil homme, où, suprémaciste blanc qu'il est, il en vient à regretter le temps où ils pouvaient maltraiter les Noirs avec l'assentiment de la police – quoique ce bafouage des droits humains persistent encore.
Bill est un flic autoritaire, aux préjugés racistes assimilés non par conviction de supériorité, mais par ignorance, mimétisme ou facilité. Dans cette ville campagnarde, où les personnes noires travaillent dans les champs de contons et entrent peu en contact avec la population blanche, nombreux en viennent à croire que ce traitement décliniste est naturel, car hérité des traitements esclavagistes de leurs ancêtres.
Cette exploration du racisme en tant que symptôme délétère d'un manque de métissage culturel et social, entre autres, n'est, malheureusement, que l'arrière-plan d'une enquête policière, du reste, peu passionnantes. On regrette que des scènes comme celle où Bill, chez lui, livre son sentiment de solitude à Virgil soient aussi rares dans le film. Car elles contribuent à épaissir les personnages et à mieux appréhender leurs interactions.
Une très bonne enquête menée par Sidney Poitier. C'est aussi un très bon film sur le racisme je me souviens l'avoir vu à l'école. Un des tous meilleurs films du genre...
Témoignage social davantage qu’un film policier, « Dans la chaleur de la nuit » peut décevoir l’amateur d’intrigues tortueuses, d’enquêtes complexes ou de scènes d’action inhérentes au genre. Cinglant dans la description des mentalités de l’époque, le film est, avant tout, un réquisitoire contre le racisme et la bêtise. L’Amérique profonde en prend pour son grade dans ce Mississipi bas du front mais on sent bien qu’il s’agit ici d’une des premières productions visant à dénoncer ce racisme viscéral. Du coup, hors de son propos qu’on imagine virulent à l’époque, il ne reste hélas aujourd’hui plus grand chose. La faute, tout d’abord, à une ambiance pas assez glauque, à une intrigue prétexte sans intérêt et à un enchaînement de situations invraisemblables. On aurait aimé un film à l’atmosphère poisseuse à souhait, une intrigue passionnante et des situations beaucoup moins conventionnelles. Surtout, on aurait aimé davantage de rythme et de tension. Le film est d’une lenteur agaçante et jamais l’enquête ne décolle. Sa résolution est d’ailleurs dans la même tonalité que ce qui précède. Le film est donc davantage aujourd’hui un documentaire (tout à fait imparfait par ailleurs) d’une époque qu’un film ayant d’autres arguments singuliers à défendre. C’est bien joué mais cela reste une simple entrée en matière pour dénoncer le racisme. Pour le reste, n’importe quel épisode d’une série policière de l’époque était bien plus original et nerveux que ce film mou et démonstratif mais nécessaire.
Un Oscar qui se mérite ! Le jeu des acteurs dans son ensemble est excellent, et le thriller tient bien la route, avec des séquences pleines de suspense et un intrigue qui nous tient jusqu’à la toute fin. Le film marque par la critique et monstration du racisme, dont la fameuse séquence du “retour”, seul bémol il manque des personnages féminins avec du caractère (chaque chose en son temps…).
Un brillant policier noir de la brigade criminelle d'Atlanta se retrouve malgré lui à assister la police locale d'une petite ville du Sud des Etats-Unis dans l'enquête sur le meurtre d'un notable qui devait financer la création d'une usine. Une histoire a priori banale, sauf que le contexte de cette histoire lui donne une dimension toute particulière. Nous sommes dans les années 60, une décennie qui a vu la fin de la ségrégation, du moins dans les textes. Car le héros, campé par Sidney Poitier, va se heurter au racisme viscéral d'une frange de la population locale. Dans la Chaleur de la Nuit est donc autant un film policier qu'un film militant. Mais les qualités du film ne s'arrêtent pas là, car on pourrait avoir un film à message politique creux ou au moralisme complaisant. Or tel n'est pas le cas ici: tout d'abord, le racisme y est dépeint de manière réaliste mais sans volonté de bien pensance, on se contente de montrer des faits et des comportements qui étaient une réalité à l'époque. Ensuite, ce héros se retrouve lui-même confronté à ses propres préjugés. La grande force de ce film repose donc sur la qualité de son écriture mais aussi sur le soin accordé à la psychologie des personnages. Si l'on ajoute à cela les interprétations parfaitement justes de Sidney Poitier et de Rod Steiger (qui incarne le chef de la police locale), on a tous les ingrédients d'un grand film, intelligent. A noter également la superbe bande originale, signée Quincy Jones, qui est un pur régal pour les oreilles.
On peut dire qu'il y a des affrontements qui vous marque au cinéma ! Celui de Sydney Poitier et Rod Steiger ne laisse pas indifférent. Le grand Norman Jewison, qui compte à son actif une tripoté de chef d'oeuvre (le kid de cincinnati, l'affaire thomas crown, a soldier's story, un héro comme tant d'autres ) nous livre un film engagé dans une Amérique raciste ou la lutte pour les droits civiques est d'actualité (encore aujourd'hui d'ailleurs).
si vous rajoutez également des seconds rôles fabuleux (Warren Oates et Scott Wilson) et la musique de Quincy Jones, vous obtenez un film culte.
Plus que l'enquête policière, c'est le contexte dans lequel elle se déroule qui captive. La grande force de cette œuvre vient en effet de la manière originale de parler du racisme.
Film impensable avant l'American Civil Rights Movement des 60's , In the heat of the night est un excellent polar où un policier noir enquête sur un meurtre dans une ville bien raciste du Mississippi , forcément ça fait des dégâts . Je n'ai trouvé aucun défaut particulier à ce film , Sidney Poitier a une classe incroyable accompagné par un Rod Steiger démontrant tout l'étendu de son talent , les musiques jazz/country collent à merveille à l'ambiance et même si le rythme est parfois lent , l'intensité qui se dégage nous permet juste d'apprécier encore plus ce chef d'oeuvre . A mon avis ce film est plutôt supérieur à , dans un même registre , Mississippi Burning .
Portée par une très belle bande son, ce film dépeint l'Amérique sudiste raciste des années 60, à travers le duel entre un policier noir, loin de chez lui, et le chef local de police, qui, à l'instar des habitants de cette petite ville du Mississippi, est bourré de préjugés racistes et d'idées toutes faites. Une belle composition des acteurs, et plus particulièrement du duo Poitier - Steiger. Cependant, l'enquête policière n'est pas très palpitante et d'autres films, traitant de la problématique du racisme aux USA, sont beaucoup plus marquants (comme Mississippi Burning, par ex).