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Gourmetdefilms
59 abonnés
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4,0
Publiée le 26 août 2010
Une bonne intrigue policière avec un scénario très bien ficelé, une réalisation très bien réussie. Mais le plus de ce film c'est le fond, avec sans être racoleur la question de racisme et les mentalités dans les campagnes américaines, ainsi que la question de la nouvelle incorporation des noirs à des postes important faisant suite à la fin de la ségrégation. Quand on renvoi cela à l'époque où a été tourné le film on s'aperçoit que ce problème est présenté avec tact et brio sans que cela prenne le dessus sur le film. Et la très bonne interprétation des acteurs participent beaucoup à l'éclat de ce film
Un film sublime! Le point fort de ce chef d'oeuvre est bien sûr les deux personnages principaux dont la personnalité et la psychologie est extrêmement travaillée. Ces deux personnages que tout oppose vont finalement travailler ensemble. Sydney Poitier est remarquable dans son rôle d'inspecteur noir très instruit mais rejeté à cause de sa couleur. Quant à Rod Steiger, il est capable d'aller tellement loin qu'on a l'impression d'être face au flic gras et raté qu'il incarne. Cet acteur trop peu connu actuellement est, je pense, l'un des meilleurs acteurs du monde. Un film à voir absolument!
Voici un bon film classique américain des années 60 avec en tête d'afficher Poitier, Steiger et Oates. Ce film est basé sur le couple formé par Poitier et Steiger, un Noir et un Blanc. On est plongé dans une enquête policière qui n'est qu'un prétexte pour mettre en avant ce couple Noir/Blanc. Le duel entre les deux est le fil rouge du film, car le scénario en lui-même manque un peu d'originalité. Poitier est comme d'habitude impressionnant en jeune premier, avec sa grandeur physique, et son flegme. En face de lui Steiger est tout en rondeur, colérique et méchant. Et c'est ça qui fonctionne.
Vu ce week-end lors d'une projection de plein-air à la cinémathèque de Toulouse, ce film de 1967 est, je crois, le chef d'œuvre de Norman Jewison, réalisateur de l'affaire Thomas Crown l'année suivante. Ce qui frappe est non seulement sa capacité à décrire cette ambiance des 60's, cette sociologie propre à un état du sud qui vit encore selon les standards racistes du XIXe mais aussi à mettre en scène une histoire policière complexe. Le film est porté par Sydney Poitier bien sûr mais c'est Rod Steiger qui est là tout simplement génial, dans son rôle de Shérif solitaire, moins beauf et suprématiste qu'il n'y paraît. Oscar 1968 du meilleur acteur pour lui et du meilleur film. Anecdotique aujourd'hui mais mérité.
"Dans la chaleur de la nuit" est un policier de très haute volée, qui conjugue une enquête passionnante sur fond de racisme au quotidien dans le Sud des Etats-Unis des années 60. Sidney Poitier tient là un rôle charismatique, où son personnage démontre une réelle autorité naturelle, qui renvoie les habitants de la bourgade à leur propre bêtise. Le plus intéressant dans le film réside dans l'évolution des relations entre le chef de la police locale et l'inspecteur débarqué par hasard dans la ville. Le fond politique du film, dénonçant le racisme anti-noir dans le Mississippi, est latent, et en fait l'une de ses grandes forces. Chef-d'oeuvre à voir.
Un chef d'oeuvre du polar des années 60. Une enquête bien ficelé sur fond de racisme dans le Sud des États-Unis tout un programme en soi (thèmes maintes fois vu depuis). La réalisation est très bien, et l'ambiance particulière durant les scènes nocturnes sont très prenantes et sombres.
Je n'irais pas jusqu'à dire que c'est un film surcoté, car quand on se remet dans le contexte de l'époque son impact est évident. Cela dit l'enquête décrite reste assez classique, que ce soit dans la forme que dans sa finalité et son déroulé. L'intérêt repose surtout sur le personnage de Sidney Poitier, son alchimie assez particulière avec le chef de la police de Sparta, ainsi que tout ce rapport au racisme. Cela nous offre bien des situations, des dialogues et des scènes cocasses, fortes et/ou symboliques, toujours en restant très sérieux et pertinent. Personnellement c'est vraiment cette relation entre les deux flics qui m'a le plus marqué.
Très beau film, un classique dans le genre polar. L'interprétation et la réalisation sont plutôt soignées, quant à l'histoire, elle tourne bien et reste véridique. Néanmoins c'est vrai que l'enquête prend rarement le dessus et la fin paraît bâclée. Mis à part cela, ce film reste intéressant pour de nombreux points!!
Oscar du meilleur film en 1968, "In the heat of the night" est un beau film engagé qui s'inscrit dans la lutte pour les droits civiques aux Etats-Unis. Il met aux prises 2 flics que tout oppose, à commencer par leur couleur de peau, contraints de coopérer sur une affaire sensible de meurtre, dans une petite ville du Sud aux relents esclavagistes. Le film oppose ainsi la grande ville (ici Philadelphie), où les problématiques racistes sont en voie d'être résolues, puisqu'un flic black occupe un poste haut placé, et les campagnes profondes, où les mentalités sont encore très arriérées. Toutefois, l'espoir reste permis, puisque le flic blanc rétrograde va évoluer au fur et à mesure que l'enquête avance et que le black gagne son respect... Le film de Norman Jewison, dont la réalisation élégante est d'une modernité remarquable, vaut bien sûr pour le face à face magnifique entre Sidney Poitier et Rod Steiger, 2 acteurs charismatiques qui parviennent à incarner leurs personnages avec sobriété, de sorte que le message passe d'autant plus efficacement. La dimension policière est quant à elle assez conventionnelle, servant surtout de cadre aux messages contenus dans ce classique du septième art, dont la BO est signée Quincy Jones, avec le fameux morceau de Ray Charles en générique d'ouverture.
« Dans la chaleur de la nuit » est un polar racial ancré au plus profond de son époque (les années 60). La conséquence est la suivante: les personnages risquent de paraître extrêmement caricaturaux aux yeux de certains. C’est pour cela qu’une remise dans le contexte est indispensable pour pouvoir apprécier pleinement ce film et donc bénéficier des nombreuses qualités qu’il possède. Il s’agit ici de la résolution d’un meurtre dans une bourgade du Mississippi. Un shérif blanc et un policier noir (expert en crimes) vont devoir collaborer. C’est clair comme de l’eau de roche: Norman Jewison nous propose un film dans lequel il fustige le racisme qui sévissait aux Etats-Unis à l’époque de la ségrégation. De plus, le cinéaste a l’intelligence d’établir son histoire dans le Mississippi qui était à l’époque l’un des états les plus racistes du pays. Nous assistons à une plongée dans une Amérique bien pensante dans laquelle se mêlent violences, menaces, intimidations et préjugés. Malgré une histoire qui ne sort pas des sentiers battus, ce polar possède un atout de taille: un duo d’acteurs des plus convaincants. D’un côté Sidney Poitier et de l’autre Rod Steiger (dont la prestation lui vaudra l‘oscar du meilleur acteur). Ce qui est aujourd’hui un film désuet était à l’époque un film extrêmement couillu. A voir.
DEs acteurs impeccables et une musique tres soignee,mais la qualite des images et de la realistion n'est pas tres bonne.Si non le film reste,dans l'ensemble tres beau.
Excellente entrée en matière avec la musique de Quincy Jones chantée par Ray Charles et la ronde de nuit du flic voyeur. Puis c’est l’arrivée de Sydney Poitier, superbe en super-flic englué dans le Mississipi raciste. Suit l’enquête policière plus ronronnante où l’excellent Sydney ne se montre pas non plus exempt de préjugés.
Le film est très bien. En effet, le scénario est assez basique : l'enquête pour découvrir un meurtrier dans une petite ville ou quasiment tout le monde se connait. Ce film est un immense témoignage de la sale ambiance qui existait (existe?) dans les états du sud à l'encontre des noirs. Cette ambiance est plus que nauséeuse, et donne envie de vomir, mais elle a réellement existé et ce film à l'immense qualité de nous le restituer. C'est toutefois assez dommage que plus de 50 ans après, les faits divers tendent à nous prouver que les choses n'ont guère changées. Sidney Poitier est excellent tant dans ses silences que lorsqu'il parle. A voir par tous comme un immense témoignage de ce que la ségrégation peut engendrer et ceux qui veulent voir un très bon film policier.
Un classique du cinéma américain qui a ouvert la voie à de nombreux films militants. Bien avant La Couleur des sentiments, le Majordome, 12 years a slave, American History X, les Chemins de la dignité ou encore le magnifique Mississippi Burning, il y a eu In the Heat of the Night. Ce drame paru sur grand écran en 1967 est d'une qualité incontestable, la réalisation, les dialogues, l'intrigue, les acteurs tout est parfait mais au delà de tous les aspects techniques, c'est aussi tout ce qu'il y a autour du film qui l'a rendu célèbre. Distribué en 1967, à un moment où les Etats-Unis sont encore empêtrés dans le mouvement pour les droits civiques, In the Heat of the Night dévoile sur pellicule le malaise que beaucoup ressentent à l'époque. Rarement un film a aussi bien relaté la question du racisme.
Réalisé par Norman Jewison, ce film se déroule dans la petite ville de Sparta au Sud des Etats-Unis dans l'Etat du Mississippi. Dans cette ville calme un notable qui devait ouvrir une usine se retrouve assassiné et le shérif et son équipe doivent rapidement trouver le coupable. Quand un des officiers tombe sur un afro américain qui attend le train dans la gare il ne lui faut pas plus de deux minutes pour le désigner comme étant le coupable. Or celui-ci est un policier de Philadelphie qui voyage dans le Sud pour voir sa famille. Une fois la méprise dissipée, Virgil Tibbs va se retrouver dans l'obligation d'aider ses collègues sudistes dans leur enquête. Un moment très difficile pour lui car dans une ville qui respire le racisme il doit réussir à se faire entendre.
L'intrigue du film est véritablement bien ficelée, on se laisse facilement prendre dans l'histoire et l'on commence à chercher le coupable dans son coin. Les performances de Sidney Poitier et de Rod Steiger (le chef de la police de Sparta) ne sont pas étrangères à cette belle réussite. D'ailleurs Rod Steiger a reçu un oscar pour son interprétation. On pourra bien sûr regretter la non reconnaissance de Sidney Poitier qui est pourtant impeccable dans ce film. Si la musique a été confiée à Quincy Jones, on reconnaît facilement le timbre si particulier de Ray Charles qui interprète la musique du générique. Là encore, il s'agit d'une très belle réussite.
In the Heat of the Night n'a pas pris une ride, non seulement le film a très bien vieilli mais ce qui est plus dérangeant est qu'il est toujours d'actualité. S'il arrive qu'il soit compliqué de se plonger dans les vieux films, avec celui-ci tout se fait naturellement.