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weihnachtsmann
1 146 abonnés
5 130 critiques
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4,5
Publiée le 29 janvier 2023
On est totalement en admiration devant la force du film, son contexte terrifiant, celui du racisme totalement assumé, et pourtant la réjouissance des échanges verbaux et des scènes provocatrices qui assènent un malaise permanent. SP a vraiment été l’acteur d’un combat. Mais avec quelle maestria fait-il cela!! Il est fabuleux et son acolyte ne l’est pas moins. C’est le seul d’ailleurs qui change et qui fait évoluer sa vision des choses. Nul doute qu’il sera différent après le départ du train. Une enquête passionnante et un récit tendu, exemplaire et captivant.
Un bon film policier mettant en scène le premier afro-américain à être devenu une star internationale à Hollywood, j'ai nommé Sidney Poitier. Et au delà du simple film policier, on est plongé au cœur du Mississippi, dans la campagne américaine, là où les récentes lois anti ségrégationnistes ne plaisent pas à tout le monde ... Les habitudes ont la dent dure et l'agent Tibbs va être confronté au racisme le plus bas du front lorsque l'on va lui demander de résoudre un meurtre sur place. La sobriété de Poitier dans son jeu est un régal mais fait presque tâche face aux caricatures de la plupart des autres personnages. Pour autant et même si ça manque parfois cruellement de rythme, l'ensemble est très tendu et l'enquête est intéressante. C'est un film important dans l'histoire du cinéma, marquant la fin d'une ère et le début d'une autre, puis la scène finale, au milieu de ce climat délétère, apparaît comme une lueur d'espoir ... Il faut l'avoir vu à mon sens, pour l'histoire, la vraie.
Récompensé par 5 Oscars, un polar efficace et audacieux pour l'époque, qui dénonce le racisme institutionnel aux USA, porté par l'excellente confrontation entre Sydney Poitier et Rod Steiger (oscarisé pour son rôle).
Ca a un peu vieilli, surtout visuellement, mais le choc culturel entre un flic afro-américain de la grande ville et son homologue bien blanc et rustique campagnard, entre Sidney Poitier et Rod Steiger, reste ce qu'il est, un excellent film à message (le racisme, c'est moche, le racisme, c'est pas bien). Réplique culte, "Ils m'appellent MONSIEUR Tibbs !" balancée par Poitier à Steiger spoiler: pour insister sur le fait que de là où il vient, la couleur de sa peau n'est pas un problème pour lui, que là-bas au moins, ils sont civilisés et savent faire preuve de respect envers l'autorité, peu importe la couleur de la peau.
Une bonne histoire solidement racontée mais auquel il est difficile de se passionner tant les personnages sont caricaturaux. Heureusement que Rod Steger insuffle un peu de vie dans cette peinture du Mississippi, l'ambiance d'une petite ville étant aussi bien rendue. Et au moins une grande scène quand Sidney Poitier rend la gifle qu'il a rendu de la part d'un puissant de la ville
Oscar du Meilleur Film en 1967 pour ce classique du genre, un polar emmené par un black dans le grand sud bien raciste, au-delà du polar classique, nous sommes confrontés à une belle réflexion sociale. C’est intense, sans demi-mesure. Evidemment Sidney Poitier lancera définitivement sa carrière avec cette étiquette de flic noir qui lui collera à la peau mais il reste le meilleur à ce jeu.
Il faut voir Dans La Chaleur De La Nuit en ayant en tête qu'il a été tourné seulement trois ans après la loi sur les droits civiques aux États-Unis. Le racisme ordinaire s'y exprime de la manière la plus basique. C'est donc quasiment un témoignage contemporain des faits. Plus d'un demi-siècle plus tard, on a du mal à croire que les Noirs étaient été traités de cette manière à cette époque au pays de l'Oncle Sam. Ce genre de film contribue à faire évoluer les mœurs. En montrant d'abord ce qu'on ne montre pas. On peut saluer à ce titre l'engagement des acteurs à commencer par Sidney Poitier et Rod Steiger dont les personnages évoluent bien. En amenant ensuite le spectateur à réfléchir. Le tout sur fond d'une musique remarquable écrite par Quincy Jones et chantée par Ray Charles. À (re)voir en se rappelant du contexte historique de la sortie du film.
Un film qui tire toute sa force de la prestation de Sidney Poitier, un expert noir de la police de Philadelphie, embringué malgré lui dans une affaire d'assassinat quelque part dans une petite ville du Mississipi où les flics, le maire, la population blanche en général est farouchement raciste, une façon plus qu'adroite pour Norman Jewison de dénoncer la mentalité des états du Sud, dans les Etats-Unis des années 60. Le scénario n'est pas exempt de faiblesse et l'histoire policière manque un peu de consistance, mais pas d'ellipses, mais là n'est pas l'essentiel de ce film qui près de 60 ans après se laisse très bien regarder
Un film qui est devenu un classique. Récompensé par 5 oscars c'est une œuvre puissante qui restitue l'ambiance malsaine et raciste du Mississipi. Un policier noir (Sidney Poitier) se voit contraint d'enquêter avec un chef de la police blanc (Rod Steiger) qui ne l'apprécie pas beaucoup. La ville est fortement raciste et certains habitants veulent se débarrasser du policier noir. L'enquête pour meurtre se déroule dans un climat difficile. Sidney Poitier livre une excellente prestation de même que Rod Steiger.
Un homme d'affaire est retrouvé assassiné dans une petite ville, et un inspecteur expert en homicide, de passage, se retrouve contraint à aider la police locale peu ouverte. Rien de bien original en apparence, sauf que le protagoniste est noir, que la petite ville est dans le Sud raciste, et que l'on est dans les 60's ! "In the Heat of the Night" est un film qui a beaucoup marqué en 1967, pour avoir eu l'audace non seulement de présenter un policier noir, mais d'en faire un héros tout sauf soumis. Sidney Poitier est charismatique à souhait en étranger humilié en permanence, mais qui garde toujours son sang-froid, et dont le côté têtu lui attire des ennuis, malgré son intelligence et sa méthode. Face à lui, un excellent Rod Steiger (oscarisé pour le rôle), en petit chef raciste et impulsif qui ne voit pas plus loin que le bout de son nez, mais qui n'a pas un si mauvais fond. L'intrigue criminelle se retrouve au second plan, le scénario préférant se concentrer sur le racisme ambiant, et la manière dont ses deux personnages qui se haïssent vont peu à peu se respecter. L'écriture est fine, et la mise en scène s'avère incisive, tout en jouant sur la chaleur qui règne en permanence. Un classique.
A partir d'une enquête policière qui suit son cours à l'ordinaire, entre fausses pistes et indices presque sortis du chapeau, Dans La Chaleur de la Nuit construit avant tout un réquisitoire formidable d'intensité contre le racisme latent des États sudistes et la foule de préjugés qui l'accompagnent. Le jeu des contraires est pleinement assumé et incarné dans les personnages campés par Sidney Poitier et Rod Steiger, dont le combat de coqs est pesé au trébuchet et nous vaut une succession de passes d'armes qui font encore sens aujourd'hui. Difficile de rester insensible devant la qualité de la démonstration.
J'ai vu un film... qui m'a plongé dans cette confrontation entre deux hommes, deux pensées, deux systèmes... La réalisation de Norman Jewison et les jeux de Sidney Poitier et de Rod Steiger en font une oeuvre grandiose... On ressent dans ce film la tension de tous les protagonistes, quelques soient leurs convictions et points de vue... Ce film est devenu un grand classique et comme tel, il nous emporte dans une enquête nerveuse, violente et tendue... On constate la force de la ségrégation raciale dans cette petite ville du Mississippi, où ce policier noir débarque pour prendre en charge une enquête, au nez et à la barbe des autorités locales... Ce qui est flagrant dans ce film, c'est l'animosité qui s'empare des deux protagonistes principaux, mais également ce qui les rassemble, étant tous les deux flics... Les atouts de ce film sont très nombreux : l'histoire, les comédiens, la réalisation, ainsi que la bande son signée Quincy Jones...
Prenant le pouls de la société américaine 3 ans après l’adoption de la loi sur les droits civiques, le film de Normal Jewison n’aurait dû être que le reflet de son époque, 55 ans après, il reste malheureusement et toujours d’actualité. Au-delà du polar pesant, tendu, moite et brillamment écrit qu’il est, son atout tient pour beaucoup à l’interprétation. En danger constant malgré son insigne de flic, le puissant (et récemment disparu) Sydney Potier en impose par l’intelligence et l’autorité qui confère à Monsieur Tibbs. Face à lui, Rod Steiger campe un rustre, raciste et irascible shérif du Sud avec une cabotine ardeur qu’il lui vaudra un Oscar. Participant à l’ambiance fiévreuse de « Dans la Chaleur de la Nuit », la partition blues est signée Quincy Jones.
"Dans la chaleur de la nuit" est un classique qui parle avant tout du racisme dans les Etats-Unis de la fin des années soixante sur fond d'enquête policière. C'est cette dernière qui n'est pas très réussie. Plutôt mal scénarisée, sa chute laisse même perplexe tant elle tombe comme un cheveu sur la soupe.
Le film est clairement un marqueur utile, celui d'une époque où l'Amérique a vouli dénoncer son racisme systèmique en mettant en scène un duo d'acteurs antagonistes (Sidney Poitier, inspecteur noir citadin et posé, face à Rod Steiger policier blanc rural, pétri de clichés, et raciste) dans les années 60 et dans un Sud profondément raciste. Un meurtre vient d'être commis et si l'inspecteur Tibbs est d'abord le parfait suspect pour des flics bas du front, spécialiste criminel, il va se retrouver à aider à faire avancer l'enquête. 5 oscars pour ce film, c'est clairement politique, car il fourmille de défauts, et notamment un Rod Steiger cabot, des comportements peu crédibles : le shérif en est le meilleur exemple, il ne fait que pousser Tibbs à rester ou partir, Tibbs est peut être un modèle de maîtrise mais il semble parfois absent de son corps, l'enquête avance tièdement sans indicateurs de durée, d'ailleurs Tibbs ne se change pas, ne dort pas mais il reste toujours impeccable dans son costume. Par contre certaines scènes ou tirades transpirent la vérité. Un bon film, mais surcôté.