Que dire de Macadam a deux voies le premier Monte Hellman qu'il m'est donnée de voir, et bien qu'au sortir d'un premier visionnage je n'avais ressentis qu'un ennui profond, mais qu'intrigué j'ai tout de même décider d'y revenir, et de me pencher plus avant sur cet étrange objet filmique. Deux mots sur le réalisateurs tout d'abbord, il fait partie de ces cinéastes de grand talent (Coppola, Scorcese, Peter Bogdanovich, Joe Dante qui furent découvert et lancé par le producteur et réalisateur Roger Corman, incontournable figure du cinema d'exploitation mais aussi distributeur des films de Fellini et de Bergman sur les territoire américain. C'est donc sous la houlette de Corman que Monte Hellman fait ses premiers pas derrière la camera, notons aussi qu'il a eut une expérience de metteur en scéne de théâtre avec notamment des pièces de Camus, dont l'influence peut se retrouver dans ce film.
Avant Macadam a deux voies s'est fait connaitre avec deux westerns qualifié de bressoniens et devenus culte: L'ouragan de la vengeance et The shooting. Bressoniens est un qualificatif correspondre a Macadam a deux voies avec sa mise en scéne austère, son refus du spectaculaire, cette volonté qu'aucun des plans n'est de valeur en eux même mais uniquement associé aux autres. Mais c'est a un autre cinéaste européens que j'ai pensé en regardant le film, Antonioni: Hellman refuse la dramaturgie classique, pour se concentrer surtout sur les instants creux, il élude systématiquement les course de voitures qui a premiére vue sont pourtant le but de ses deux héros, l'incommunicabilité et l'incompréhension face au monde sont aussi au cœur du film. James Taylor et Warren Oates n'ont au début du film qu'une idée fixe: leur voiture, et les courses, ils semblent totalement imperméable au monde extérieur, et même ces fameuses course, il les font plus par habitude que par passion, le début du film n'introduit d'ailleurs aucune psychologie les personnages se réduisant a ces gestes répétitif et leur discutions portant uniquement sur leur voiture. Leur rencontre avec une jeune fille, dont nous ne connaitrons jamais le nom va changer quelque peu la donne , surtout pour le personnage de James Taylor qui va s'attacher a cette fille, mais ne parviendras pas pour autant a se détacher de ses habitudes de "driver" et de son univers de voiture irrémédiablement pris dans une spirale absurde.
Ce que je viens de dire semble plutôt annoncer un beau film, intelligent, recherché, original alors pourquoi seulement 2 étoiles et demi et bien justement parce que ce modèle de cinema hérités d'Antonioni conduit a une impasse, je comprend bien la démarche qui consiste a sortir les personnages de la dramaturgie classique afin de ne plus conserver que leur présence pur dans le monde, et analysé leur rapport a ce monde. Intellectuellement c'est brillant, mais pour moi ce cinema est aride et théorique et ne fonctionne qu'en théorie justement, parce que a force de ne montrer que les moments de creux, en refusant tout ce qui pourrait être vraiment dramatique, et bien on a l'impression de film immobile, ennuyeux, avec des personnage tellement réduit a leur plus simple expression qu'il perde leur humanité, et on aboutis a un objet glacial. Macadam a deux voies tombent en partie dans cet écueil, cela dit il n'est pas aussi radicale que le Antonioni de l'éclipse ou du désert rouge et ses personnages gardent une certaines consistance, il laisse des lignes dramatique classique, même réduite a leur expression la plus primaire parcourir son film, ce qui permet de conserver un certains intérêt pour les individus qu'il filme et surtout Monte Hellman parvient quand même a se détacher de ses modèle européens pour imposer son propre style , mais tout cela reste malheureusement bien distant et bien mou, et le plan final qui aurait pu être saisissant, ne nous bouleverse en aucune manière, parce que nous n'avons pas été assez engagé auprès de ce personnages.