C'est, je crois, Jacques Dutronc qui avait dit ceci : "Je n'ai rien à dire mais, je tiens à ce que cela se sache". Cette phrase résume parfaitement ce que j'ai ressenti face à ce "Permis de construire". Mais j'ai quand même quelques trucs à dire, cool non ? Sérieux, voir un truc pareil en 2023, ça fait une drôle d'impression : celle d'être revenu 40/45 ou 50 piges en arrière. Et encore, même dans nos fameux nanars des années 70 et 80, on ne s'amusait à enfiler comme sur un chapelet toutes les blagues cliché possibles et inimaginables. Parce que là, les mecs, je vous jure que Fraticelli n'a pas fait les choses comme une demi-molle. Il nous déballe tout le catalogue des blagues sur les Corses. Au début, j'ai envie de dire que ça se contente d'être seulement pas drôle (et c'est un moindre mal) mais, plus le film avance, plus ça devient gênant. Quant à Didier Bourdon...On sait très bien, et depuis longtemps, qu'il n'a plus rien à voir avec celui qu'il était à l'époque des Inconnus. Et d'ailleurs, n'est-ce pas lui qui, il y a quelques temps, avait tenu des propos peu amènes (voire haineux) envers celles et ceux qui refusaient le vaccin, en gros, celles et ceux qui analysaient intelligemment la situation et refusaient de boire les paroles du gouvernement comme du petit lait ? Oui, c'était bien lui. Entre ça et des choix de films minables (comme celui-ci), on n'aurait jamais cru qu'un jour il tomberait aussi bas. "La vieillesse est un naufrage", disait le Général de Gaulle, en effet mais, l'embourgeoisement peut en être un aussi.