Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Estonius
3 396 abonnés
5 452 critiques
Suivre son activité
5,0
Publiée le 3 février 2014
On a je pense, parfaitement le droit d'être le maître du suspense mais de s'essayer à autre chose. Au commencement on ne sait pas où on s'embarque ! Une histoire d'adultère, un ménage à trois, un vague remake de Rebecca ? Ben, non ce n'est pas ça du tout, c'est le triomphe de l'amour fou ! Et c'est réalisé de façon splendide avec des acteurs au top (Cotten, et Bergman bien sûr mais aussi l'étonnant Michael Wilding, peu célèbre mais qui fut 5 ans le mari d'Elisabeth Taylor) dans un rôle étonnant. C'est beau, c'est flamboyant, c'est émouvant, c'est un chef d'œuvre… Et même si ce ne n'est pas un film de suspense la tension est par moment bel et bien là. Un mot sur la très belle musique, elle est de Richard Addinsell, l'auteur du Concerto de Varsovie.
Chef-d'oeuvre trop méconnu de l'auteur de "Psycho", "Under Capricorn", tourné en plans-séquences virtuoses, bénéficie d'un magnifique technicolor. Album enflammé dont les personnages hors du commun vivent passionnément aux antipodes, c'est aussi l'occasion d'une fine direction d'acteurs, dont le superbe trio principal est illuminé par l'épatante Ingrid Bergman, radieuse et émouvante dans un de ses plus beaux rôles.
L’erreur serait de chercher dans cet Hitchcock tous les composants qui firent la réputation de ses oeuvres. Malgré tout, en introduisant ici une touche particulièrement romantique, le maître du suspense nous permet d’apprécier une nouvelle fois sa totale maîtrise avec une mise en scène d’une précision diabolique et une direction d’acteurs jouant énormément sur les attitudes, les sentiments et les non-dits. Le thème de la culpabilité est à nouveau au centre de l’intrigue et influe comme à l’accoutumée pour une large part sur le comportement des personnages principaux, la composition de Ingrid Bergman et Joseph Cotten étant en cela tout à fait remarquable.
Troisième et dernier film d'Alfred Hitchcock en costumes, et le seul en couleur, un film a la mise en scène tres réussie, expérimentant de longs plans-séquence, dans la continuité du travail que le cinéaste fit avec "La Corde", l'année précédente. Les acteurs sont excellents et notamment Michael Wilding et Joseph Cotten (Ingrid Bergman joue très bien, mais n'est pas aussi marquante que dans certains de ces autres rôles) et interprètent des personnages extrêmement bien développés, et l'analyse de leur sentiments et la transmission de leurs émotions aux spectateurs est mémorable.
Longtemps considéré comme l'un des plus mauvais films d'Hitchcock, "Les Amants du Capricorne" mérite d'être réévalué. Certes, il peut sembler à part dans la filmographie du maître du suspense pour la simple raison que justement il n'est pas un film à suspense mais plutôt un pur mélodrame. Mais on retrouve tout-de-même quelques caractéristiques présentes dans d'autres œuvres du réalisateur. La gouvernante Milly pourrait être la fille de la Mrs Danvers de "Rebecca", on retrouve l'empoissonnement progressif des "Enchaînés", le poids du passé... Et sur le plan technique, nous sommes ici dans la continuité de "La Corde" puisque Hitchcock y poursuit ses expérimentations sur les travellings et autres plans longs même si leur utilisation n'est pas aussi stricte. Fustigeant l'hypocrisie de la société australienne composée en majorité d'anciens forçats et qui prétend que « le passé est le passé » alors qu'elle est tout aussi intolérante et hypocrite que les autres envers les anciens criminels, "Les Amants du Capricorne" présente de beaux personnages, interprétés par un casting irréprochable. Ingrid Bergman, Michael Wilding, Margaret Leighton et Joseph Cotten sont tous excellents. Et en particulier ce-dernier dans le rôle de l'ancien bagnard devenu propriétaire terrien, aux manières frustres, souffrant d'un complexe d'infériorité vis-à-vis des « vrais » gentlemen. Aimant profondément sa femme malgré sa jalousie envers Charles, il partage avec elle un secret qui les emprisonnent, comme le montrent les nombreux surcadrages qui les isolent dans l'image. Si on peut lui reprocher d'être un peu bavard, il n'en reste pas moins que "Les Amants du Capricorne" est un beau film romanesque qui ne démérite pas dans la filmographie d'Hitchcock.
Film méconnu et pourtant remarquable. L’exotisme des décors, du lieu (Sidney) et de l’époque (1835) est troublant, ça doit faire figure d’ovni dans la filmo du maître. Hitchcock offre une prestation éblouissante à Ingrid Bergman grâce à de longs plans séquences qui la mettent constamment en valeur. L’alliance entre la virtuosité de Hitchcock et le talent immense de son actrice donne quelques très belles scènes que je ne suis pas près d’oublier. La caméra ne la quitte pas pendant de longues minutes pendant qu’elle évoque un passé douloureux. Tout le film est centré sur elle, tout d’abord alcoolique et faible, membre impuissant d’un couple moribond condamné par leurs sacrifices réciproques, elle reprend peu à peu confiance en elle pour se transformer en une femme résolue et forte qui affronte ses démons en redécouvrant l’amour grâce à l’aide d’un dandy surprenant. J’étais d’abord sceptique à la première apparition de l’acteur et son sourire niaiseux, avant de m’habituer à son potentiel comique. Ce n’est évidemment pas à la hauteur de La mort aux trousses ou de Vertigo, mais c’est quand même très bon, et un bon film de Hitchcock ça vaut bien le chef d’œuvre de pas mal de réal.
Si la trame reste assez classique, au premier abord il s'avère que la force du film est que rien n'est moins simple. En effet, la réussite du film réside dans l'ambiguité des personnages. Monsieur Flusky est-il si impitoyable ?! Le couple Flusky s'aiment-ils ?! Monsieur Adare est-il si vertueux ?! Le gouverneur ou la gouvernante, bien qu'en seconds rôles ne sont pas moins intéressants. Par contre, le rythme manque d'un petit quelque chose, sans doute un peu plus de tension que ce soit dans les passions sentimentales ou dans l'angoisse de la potence. Un film qui mérite qu'on s'y attarde. Site : Selenie
Au début on se dit qu'on va éviter le truc dramatico romantique totalement mielleux avec des personnages singuliers, une intrigue et de l'humour à la Hitchcock malheureusement après une 20 de minutes on y plonge et là il faut aimer le style.
Un Hitchcock inattendu, sensible et romanesque. Le tout baigne dans un classicisme plus qu'agréable et finit par toucher. Le Technicolor y est flamboyant. A redécouvrir pour tous les fans du maître.
En 1949, Alfred Hitchcock retrouve Joseph Cotten (Citizen Kane, Le troisième homme) avec lequel il avait déjà tourné le très bon "L'ombre d'un doute". Pourtant, ce métrage est assez éloigné de ce qu'il a l'habitude de faire, déjà parce qu'il s'agit d'un film d'époque, mais aussi par le côté romantique, thème qu'il s'attèle en temps normal à associer avec des sujets nettement plus sombres. En choisissant Ingrid Bergman ("La maison du dr Edwardes"), Hitchcock créa un formidable duo. Ce qu'il manque à ce film, selon moi, c'est ce "quelque chose", indéfini, que l'on trouve dans "Rebecca" ou encore "Vertigo". Un très bon cru hitchockien néanmoins.
Quel dommage que ce film de hitchcock ai été un échec commercial, et que par la suite il l'ai regretté. Car c'est véritablement un petit bijou qui nous est livré ici.
La situation initiale d'un drame sentimental : dans un monde où elle n'est pas à sa place, isolée du reste du monde, avec un époux qui se révèle sous un jour brutal et rustre, une jeune femme voit arriver un séduisant jeune homme, certes pas d'une grande beauté mais doué d'un esprit subtil et charmeur, qu'une ancienne amitié lie à cette belle, amitié vite transformée en amour aux dépens du maître des lieux. Suit secret, intrigue et règlement de compte.
Banal? Oui mais allez donc voir comment maître Hitchcock traite ce sujet, quels retournements il fait subir aux codes du genre, pour notre plus grand plaisir. La trame s'en trouve toute désamorcée pour un final innatendu.
Bref c'est tout à fait grandiose, dommage que le succès, encore une fois, n'ai pas suivi le talent.
Certes Alfred Hitchcock est connu comme étant le maitre du suspense, mais il prouve également à travers les Amants du Capricorne qu'il s'avait également mettre en scène avec talent un film au sujet romanesque. L'histoire est très emballante, la mise en scène est très performante, notamment sur certaines scènes en longs plans séquences ( un peu comme avait su la faire le metteur en scène sur son film LA CORDE ), et les interprétes excelle dans leurs rôles. D'ailleurs, difficile de ne pas parler d'Ingrid Bergman, tant elle interpréte dans ce film et d'une façon émouvante, son rôle de femme fragile. Autre point fort de ce long métrage, il s'agit de la magnifique photographie de Jack Cardiff ( la superbe photo des Vikings de Fleisher est de lui ) qui offre un charme supplémentaire à ce film auquel j'ai pris beaucoup de plaisir à visionner. 16/20
Les Amants du Capricorne est le second film en couleur d’Alfred Hitchcock avec La Corde. C’est aussi son dernier film à costumes après La Taverne de la Jamaïque et Le Chant du Danube. Un aristocrate anglais arrive chez son oncle en 1835 et rencontre sa cousine Harrietta. Celle-ci est complètement désorientée car son mari a tué son frère qui s’opposait à leur mariage. Les Amants du Capricorne n’est pas un film à suspense mais un drame psychologique avec de longs plans séquences offrant ainsi aux personnages de s’exprimer dans de riches monologues. Ingrid Bergman en profitera pour nous bouleverser pendant plus de huit minutes lors d’une séquence d’aveux remarquable. Le film souffre néanmoins du rythme d’accroche propre à Hitchcock et c’est surement pour ça que la production fût un échec commercial et critique, hormis auprès de Truffaut et Chabrol. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44
Ce film n'a pas une très bonne réputation, mais je me suis quand même décidé à le voir, c'est Hitchcock après tout. Et bien que j’aie été un peu déçu, je suis surpris de la si mauvaise réputation de ce film... Alors certes, ce n'est pas un chef d'œuvre, ce n'est pas une ouvre de la puissance des plus grands films du maitre et beaucoup d'éléments qui ont fait sa réputation ne sont pas présent (surtout au vu de la sortie du film, en pleine période faste pour le Britannique). Le début est intéressant, on est dans un passé sublimé par un superbe technicolor et peu à peu l'histoire se met en place et c'est assez intriguant et intéressant, Hitchcock use de quelques plans séquences imparable, la reconstitution est bien faite, beaucoup de thèmes sont abordés, tels que l'alcool, la dépression ou encore les classes sociales et il y a une flamboyance et un romantisme qui se dégagent, notamment grâce aux interprétations, Ingrid Bergman est belle, très belle et sa prestation d'actrice est excellente (sans pour autant que ce soit sa meilleur), Joseph Cotten et les autres rôles sont impeccable. Bref Hitchcock a fait mieux, et "Les Amants du Capricorne" n'est pas une œuvre sans défauts (manque parfois de passion, une intrigue qui s’essouffle un peu) mais qui se regarde sans déplaisir.