Votre avis sur Les Amants du Capricorne ?
5,0
Publiée le 27 août 2017
Chef-d'oeuvre trop méconnu de l'auteur de "Psycho", "Under Capricorn", tourné en plans-séquences virtuoses, bénéficie d'un magnifique technicolor. Album enflammé dont les personnages hors du commun vivent passionnément aux antipodes, c'est aussi l'occasion d'une fine direction d'acteurs, dont le superbe trio principal est illuminé par l'épatante Ingrid Bergman, radieuse et émouvante dans un de ses plus beaux rôles.
3,0
Publiée le 27 août 2017
Les Amants du Capricorne est le second film en couleur d’Alfred Hitchcock avec La Corde. C’est aussi son dernier film à costumes après La Taverne de la Jamaïque et Le Chant du Danube. Un aristocrate anglais arrive chez son oncle en 1835 et rencontre sa cousine Harrietta. Celle-ci est complètement désorientée car son mari a tué son frère qui s’opposait à leur mariage. Les Amants du Capricorne n’est pas un film à suspense mais un drame psychologique avec de longs plans séquences offrant ainsi aux personnages de s’exprimer dans de riches monologues. Ingrid Bergman en profitera pour nous bouleverser pendant plus de huit minutes lors d’une séquence d’aveux remarquable. Le film souffre néanmoins du rythme d’accroche propre à Hitchcock et c’est surement pour ça que la production fût un échec commercial et critique, hormis auprès de Truffaut et Chabrol.
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1,0
Publiée le 23 février 2020
La filmographie du grand Alfred Hitchcock n'est pas exempt de quelques ratés dont figure malheureusement "Les amants du Capricorne". On a effectivement connu le Maître du suspens plus inspiré que dans ce long métrage. L'intrigue suit un chemin ultra-convenu avec pas mal de clichés. Du coup, le film ne propose rien d'intéressant et on s'ennuie ferme. Décevant de la part de ce cinéaste qui a su réaliser tant de chefs d'oeuvre.
3,5
Publiée le 8 mars 2022
Alfred Hitchcock est connu pour la fascination qu’il éprouva pour de nombreuses actrices blondes. Les Amants du Capricorne est clairement un film qu’il a fait entièrement pour Ingrid Bergman. Cette dernière (dont c’est le dernier film hollywoodien avant son départ pour l’Italie) peut laisser libre court à ses talents de comédienne dans ce drame en costumes. En effet, même si on peut retrouver certains aspects rappelant d’autres œuvres du cinéaste spoiler: (le personnage de Milly évoque fortement celui de Mrs. Danvers dans Rebecca)
, le long-métrage est totalement non-hitchcockien puisqu’il ne contient aucun suspense. Même si nous sommes face à une œuvre très bavarde et pouvant paraître un peu longue, le réalisateur utilise cette histoire afin de prolonger les recherches qu’il avait faites sur La Corde, à savoir le travail sur les plans longs (nous ne sommes plus face à des plans durant une bobine comme sur le film précédent mais les mouvements de caméra sont plus élaborés et complexes à mettre en œuvre vu la taille et le poids du matériel à cette époque) et se permet encore des idées de mise en scène ingénieuses spoiler: (la veste placé devant la vitre transformant celle-ci en miroir)
. Nous sommes donc face à une œuvre visuellement très belle mais qui souffre d’être trop bavarde et qui peut dérouter un spectateur venu pour éprouver des frissons. Cela expliqua sans doute le fiasco commercial que le film rencontra et qui amena Hitchcock à ne plus jamais réaliser d’œuvre en costumes.
3,0
Publiée le 23 novembre 2020
Très belle réalisation de maître Alfred pour ce mélodrame élégant et intimiste. Très écrit et théâtral, notamment dans l'interprétation d'Ingrid Bergman, "Under Capricorn" est un petit classique oublié, très éloigné des thrillers virtuoses de son auteur. Curieusement, le film fait écho à la vie privée de son actrice principale, éloignée de force du cinéma américain, dès l'année suivante et pendant 7 ans, suite au scandale de sa relation avec Roberto Rossellini. Il s'agit ainsi d'un bel exemple du talent d'une des plus grandes actrices du cinéma américain, "star mondiale la plus désirée et la mieux payée", avant que tout ne bascule et que le cinéma plonge dans l'ère moderne. Daté certes, mais techniquement toujours admirable et plutôt agréable à suivre, comme une ballade dans un beau musée.
1,5
Publiée le 18 juin 2020
Un Hitchcock méconnu, et l’on comprend pourquoi. Hormis la technique développée sur quelques plans-séquence, quelques traits d’humour et une bonne idée (l’inapproprié cadeau que constitue le collier de rubis), l’ensemble consiste en une histoire à l’eau de rose et en carton-pâte comme les décors. Il parait que le film a été fait pour Ingrid Bergman ; paradoxe : ses langueurs théâtrales sont pénibles et les dialogues les plus indigents et les plus larmoyants lui ont été essentiellement attribués. Difficile de comprendre que quelques plumes y ont vu un film important du Maître !
3,5
Publiée le 3 mars 2017
Une première vision qui ne m'avait pas laissé un souvenir marquant. Nouvelle tentative et coup de cœur absolu pour ce film mésestimé qui fait l'objet d'une mise en scène simple mais remarquable de précision et de justesse. Très bel équilibre au sein du trio de personnages d'ou émerge évidemment celui magnifique joué par Ingrid Bergman toute en vulnérabilité et en passion consumée et qui fait terriblement penser au personnage de Gene Rowlands dans "une Femme sous influence" de John Cassavetes. A redécouvrir donc.
2,5
Publiée le 2 septembre 2017
Dans sa riche et longue filmographie, Hitchcock s'est essayé autre chose que le film d'espionnage ou son genre de prédilection, le thriller. Les Amants du Capricorne fait partie de ces quelques variations et ce n'est pas une franche réussite.
S'il a voulu tenter le romanesque du film à costumes, Hitchcock n'a pas réussi à insuffler la force et l'intensité de sa réalisation à ce drame romantique. Et on sent que le maître n'a pas autant d'aisance que pour son genre de prédilection.
S'il réussit quand même quelques plans séquences avec de longues tirades de dialogue, sa réalisation se montre assez molle et flirte régulièrement avec l'ennui. L'histoire manque d'enjeu et si les personnages sont bien incarnés, on a du mal à se passionner pour les événements racontés.
Un Hitchcock moyen assez ennuyeux !
2,5
Publiée le 8 janvier 2022
Un Hitchcock très différents des autres (des plus connus en tout cas) ici c'est l'histoire et non le suspens qui est mis en avant. Les thèmes abordés sont nombreux et audacieux (pour 1949) même si on reste le plus souvent dans l'allusion. La dépression, l'alcoolisme, les classes sociales, l'erreur judiciaire, le travail forcé, le mensonge, la convoitise, l'amour. J'ai juste regretté quelques monologues trop longs. On est par moment quelque part entre le cinéma et le théâtre ce qui n'est pas forcement désagréable mais peut être déroutant.
3,5
Publiée le 29 décembre 2023
Une oeuvre de 1949 signée Hitchcock. Les acteurs et actrices à l'affiche ont du charme et du charisme, c'est grâce à eux que l'on suit avec intérêt le récit, et grâce à une belle et intrigante mise en scène .
2,0
Publiée le 13 janvier 2019
Mélodrame baroque assez surprenant de la part d’Hitchcock. Un film assez ennuyant, des dialogues interminables, excepté la patte du maître dans quelques scènes. Côté interprétation, Joseph Cotten se démarque nettement.
3,0
Publiée le 6 novembre 2024
Sur la forme, la nature romanesque de l'histoire peut surprendre de la part d'Hitchcock. De même que l'absence de mouvement et de différents lieux éloigne le cinéaste de ses créations les plus représentatives. Ce film sans ostentation n'a pas grand'chose à voir avec "La mort aux trousses" pour ne citer que ce film...
Toutefois, le sujet en lui-même permet à Hitchcock d'exploiter quelques uns de ses thèmes . Le suspense, relatif puisqu'il ne s'agit pas d'un film policier, est ici d'ordre psychologique et lié au passé trouble et énigmatique d'un couple désuni. Le drame est celui d'une femme alcoolique (Ingrid Bergman, plus belle que jamais pourtant) dont on voudrait deviner le secret enfoui. Aussi, le film n'est pas sans rappeler "La maison du docteur Edwards". mais ce n'est pas Ingrid Bergman qui mène l'enquête ici. Ce rôle est dévolu à Michael Wilding, qui joue un noble irlandais un peu fade et, pour l'anecdote, sujet d'une ambiguïté comme les aimait Hitchcock...
Le réalisateur se plait à donner une vulnérabilité à chacun des personnages; celle de Joseph Cotten, l'époux, excellent dans la dureté et la sobriété, en roturier complexé, apparait au second plan de ce drame finalement bien identifiable à son auteur.
3,5
Publiée le 12 août 2024
Échec commercial à sa sortie, peu aimé du grand public et de la critique, " les amants du capricorne" (1949) tomba dans l'oubli avant sa ressortie en 1970.

Produit par Hitchcock lui-même, il est ( avec " le grand alibi") un des deux titres qui signa momentanément le retour du cinéaste en Angleterre.

L'insuccès du film auprès du grand public est sans doute compréhensible en ce que ce dernier associe de façon systématique le cinéaste comme maître du suspens.

Or dans " les amants du capricorne ", il faut bien reconnaître que le suspens est presque inexistant.

On a surtout affaire à un scénario de couleur romantique qui verse dans l'introspection ( il y a un secret de famille diront nous) et une critique sociale sur fond de lutte des classes.

D'autres éléments ont été avancés pour justifier l'insuccès du film : différend pesant sur le tournage entre Ingrid Bergman et Hitchcock ( il avait pourtant beaucoup fait pour l'avoir au générique), le scénario dans son dernier tiers, l'exercice formel que s'est imposé Hitchcock ( longs plans séquences qui irriterent Ingrid Bergman).

Pourtant, le titre mérite d'être largement d'être connu ( il vaut beaucoup mieux que sa réputation) , mais reconnaissons qu'il ne s'adresse pas, avant tout, au grand public.

Son 'intérêt est ailleurs que dans un suspens distrayant. Il me semble qu'on peut le placer aux côtés de " Rebecca" et de " Marnie", deux autres portraits de femmes traumatisées par un passé refoulé et tragique.

A y regarder de près, le scénario est particulièrement sordide, pesant, traumatisant et le fait qu'il soie situé dans l'Australie du XIX ème siècle n' est sans doute pas le fruit du hasard.

Liaison entre un territoire éloigné, lointain, ou vu d'Angleterre on ne sait pas grand chose et souvenirs douloureux qu'on essaye de refouler sans y parvenir.

On notera que Michael Wilding fut un des époux d'Elizabeth Taylor qui eût deux de ses quatre enfants avec lui ( les deux autres le seront avec Richard Burton).

Le travail de Jack Cardiff sur la couleur est aussi particulièrement admirable
2,5
Publiée le 2 novembre 2017
Un Hitchcock inattendu, sensible, romanesque et surtout soporifique. Le tout baigne dans un classicisme qui plonge progressivement le spectateur dans une torpeur inéluctable. S'il réussit quand même quelques plans séquences, sa réalisation se montre assez molle et flirte régulièrement avec l'ennui peut-être due aux longues tirades inintéressantes De beaux décors cependant avec la Technicolor flamboyante.
2,5
Publiée le 6 octobre 2018
Alfred Hitchcock surprend en réalisant un film de costumes, lui qu’on appelle le maître du suspens. Under Capricorn est un échec commercial à sa sortie, et Hitchcock sait aussi où il s’est trompé. En effet, le scénario paraît assez bâclé surtout sur la fin. Ce film est quand même une démonstration de force avec de longs plans-séquences qui apporte de la fluidité au film mais qui n’atteint pas le précédent film d’Hitchcock, la Corde.
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