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Caine78
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3,0
Publiée le 5 novembre 2019
Si le titre se dégageant de sa filmographie est clairement « Bullitt », Peter Yates est également l'auteur de quelques titres valant le détour. « La Guerre de Murphy », « La Bande des quatre », « Une femme en péril » ou encore « L'Œil du témoin », présentant d'ailleurs plusieurs points communs avec le précédent cité. Sur un sujet assez proche (une personne est témoin de quelque chose qu'elle n'aurait jamais dû voir »), le réalisateur construit un suspense honnête, non sans invraisemblances, notamment la peu crédible romance entre les deux héros, mais doté d'une réelle maîtrise : c'est solide, carré, s'appuyant sur son contexte historique (des juifs soviétiques en danger que l'on aidait à passer à l'Ouest) pour donner une certaine consistance au propos. Après, il est clair qu'il ne faut pas s'attendre à des fulgurances ou des éclairs de génie, le rythme, notamment dans la première partie, ayant parfois du mal à s'emballer. Mais bon, ne serait-ce que pour cette saisissante poursuite finale (comme dans « Une femme en péril », encore une fois!), pour le coup vraiment bluffante et très originale, ou ce beau casting où certains sont toutefois plus inspirés que d'autres, notamment parmi les seconds rôles (Christopher Plummer, toujours aussi classe, James Woods, impressionnant de présence), l'ensemble peut valoir le coup d'œil (sans mauvais jeux de mots!), à défaut de s'inviter à la table des grands thrillers de l'époque.
Le gardien d'un immeuble trouve le cadavre de son patron, un soir, alors que son meilleur ami venait de lui rendre visite. Il veut se faire interviewer par une journaliste dont il est amoureux. Démarre une enquête et une romance en vue d'un scoop. Une histoire curieusement menée avec une bonne utilisation des chevaux et du chien de garde. J'ai surtout apprécié le final. Le déroulé est un peu lent et la romance hasardeuse.
Débarqué de son Angleterre natale en 1968, pour mettre en scène « Bullit » avec Steve McQueen qui fera un carton au box-office et reste encore dans les mémoires pour sa très longue course poursuite dans les rues de San Francisco, Peter Yates est en 1981, un réalisateur reconnu à Hollywood où il alterne films personnels et succès commerciaux. Sentant venir un regain d'intérêt pour le film noir qui prendra progressivement l’appellation de thriller après le succès retentissant, la même année de « La fièvre au corps » de Lawrence Kasdan (avec aussi William Hurt dans le rôle principal), il se lance avec l’aide du romancier canadien Steve Tesich dans la réalisation et la production de « L’œil du témoin », néo-polar vaporeux pour lequel il réunit William Hurt, jeune pousse repérée au théâtre puis dans le formidable « Au-delà du réel » de Ken Russel et Sigourney Weaver qui vient tout juste d’accéder au statut de star après sa prestation de chef d’équipage spatial ultra combative dans « Alien : le huitième passager» (1979) de Ridley Scott. Peter Yates et Steve Tesich se connaissent bien après avoir collaboré deux ans plus tôt pour « La bande des quatre », film modeste sur l’amitié de quatre jeunes hommes issus de la classe ouvrière, récompensé d’un Oscar du meilleur scénario pour Steve Tesich. A priori, tout est réuni pour une réussite aussi bien critique que commerciale. Le début s’avère d'ailleurs prometteur, prenant son inspiration chez le Sidney Pollack des « Trois jours du Condor » (1975) où un jeune homme sans histoire semble mettre le pied dans une histoire qui le dépasse. Malheureusement, l'idylle entre Sigourney Weaver présentatrice de télévision et William Hurt phagocyte très vite l'intrigue policière autour du meurtre d'un ponte japonais mêlé au conflit israélo palestinien dans les locaux où travaille le jeune homme en charge de l'entretien. Le scénario ne parvenant jamais à trouver son équilibre, l'intérêt va progressivement en déclinant, le spectateur finissant par se demander où veut réellement l'emmener Peter Yates. Près de quarante ans après sa sortie en salle, le film accuse malheureusement encore plus ses défauts. Pour apprécier le talent de Peter Yates, il vaut assurément mieux voir "Les copains d'Eddie Coyle" réalisé en 1973, formidable film policier où un Robert Mitchum fatigué brosse avec maestria le portrait touchant d'un malfrat au bout du rouleau.
Un film qui vaut surtout pour l'interprétation du duo William Hurt, Sigourney Weaver. Pour le reste, il faut oublier le scénario, trop brouillon pour emporter l'adhésion à cette histoire plus rocambolesque qu'authentique. Peter Yates a fait mieux, mais parvient toutefois à se dépatouiller de cette histoire alambiquée et bâclée grâce à son expérience.
Bon film mais sans plus. On ne s'ennuie pas et l'ambiance est assez rare et bien réussie. On le doit surtout à William Hurt qui possède ici une très attachante personnalité. L'utilisation d'un chien et de chevaux est pour le moins originale. Les faiblesses se trouvent dans un scénario approximatif qui néglige de conclure des actions (enlèvement raté de l'héroïne n'entraînant aucune conséquence))ou en laisse d'autres inexpliquées (les motivations obscures du copain viré de son travail).Le fond de l'histoire est éminemment politique avec une critique assez forte de deux minorités américaines. A cet égard le responsable du groupe juif d'origine russe,Joseph est particulièrement chargé en défauts. La journaliste est également,surtout au début du film montré sous un mauvais jour. Donc sous son aspect de film mêlant l'amour et le polar ,il y a un fort engagement pour juger le contexte international de l'époque à travers les ressortissants de ces pays qui finissent par vivre aux états unis.
"Eyewitness" dispose d'un point de départ intéressant (un faux témoin désire courtiser une journaliste) pour une intrigue finalement conventionnelle. A noter : la présence de Morgan Freeman, alors méconnu, et bien sûr de Sigourney Weaver.
"L'Oeil du témoin" est sans conteste un film plutôt moyen du fait d'une intrigue confuse, d'un manque éclatant de suspense et de personnages secondaires totalement négligés en particulier ceux interprétés par James Woods et Morgan Freeman. Mais ce qui pousse à l'indulgence envers ce thriller, outre une idée de départ très engageante et une séquence finale assez bien réalisée, ce sont les très bonnes scènes intimistes entre les personnages de William Hurt et de Sigourney Weaver. Les deux acteurs sont en plus en très grande forme ce qui ne gâche rien au plaisir. Agréable à défaut d'être mémorable.
Une bonne histoire mais ce thriller est un peu trop mou à mon goût, peu de moment réellement inquiétant. Sans rater son film Peter Yates passe à côté de son sujet.
Absolument rien de crédible dans ce mauvais thriller. Rien ne tient. Dialogues stupides, William Hurt est fade, l'intrigue ne tient pas, l'action est ridicule. En un mot : grotesque.
Une grosse déception au vue du casting, l'intrigue est complètement à revoir cela ne fonctionne pas du tout et même les personnages sont ratés. On se retrouve avec des comédiens qui récitent des mauvais dialogues sans conviction et je ne parle pas des passages creux.
Des tout bons acteurs ont réunis pour nous plonger dans une superbe intrigue des années 80, Plummer, Hurt et Weaver excellent dans ce genre de prestation