J'aime bien les films d'animation; j'en regardais une tonne, quand j'étais gosse. Et puis, j'ai grandi. Mes goûts ont évolué, et plutôt que de passer quatre heures sur un énième Peter Pan, j'ai préféré me mater l'intégralité des Star Wars en une journée. C'était cela, mon enfance. Avec un peu de PS2, et beaucoup d'X-Box 360. Sauf que Star Wars n'était jamais loin. Et donc, j'en viens au film dont on va parler aujourd'hui : "Spirit, l'étalon des plaines".Alors que j'étais chez ma copine, et c'est au détour d'une conversation que nous vint l'envie soudaine de regarder film; le choix était si vaste que nous ne savions que choisir. Et puis, une idée lui est venue en tête : "je vais te montrer tous les films de mon enfance!". Ok, cool. Parfait. Sourire aux lèvres, je vais enfin me replonger dans des animés, des vrais; pas ces trucs dégueulasses en images de synthèse ( oui, je caricature exprès ), non, les dessins animés avec de VRAIS dessins, comme dans les BD. Ou dans ces petits livres que je lisais quand j'étais gosse, avec plein de petites images à l'intérieur. Et là, surprise, le film m'a plu. Beaucoup, même. Beaucoup trop. Ce qui s'annonçait comme un film pour gosse à conquit mon coeur de jeune majeur. Pas le doigt, le terme pour signifier que j'ai enfin 18 ans ( oui ça date, mais c'est bien quand même ). Revenons en à nos moutons. Qui sont des chevaux. Faut vraiment que je la ferme, des fois. Tiens, "ferme", quel cochon ce Culture Geek. L'intérêt de ma critique ne réside pas dans le fait que je fais des calembours douteux sur le genre animalier; non, je vous rassure, on va vraiment parler du film. En premier abord, je dirai que ce qui m'a le plus surpris, ici, se trouvait dans l'intensité émotionnelle du machin : mince, je me sentais tout penaud, un peu comme un gosse qui va voir Le Roi Lion pour la première fois, et qui va chialer de tout son coeur parce que c'est trop triste. Et c'est l'expérience qui parle. Et puis, au détour de quelques larmes, y'a quand même cette sacrée esthétique léchée qui te chatouille les pupilles, vient leur faire du charme, du style : "doux yeux que voici, abreuve toi de ce nectar que voilà". Enfin, tu vois le genre. Couleurs magnifiques, dessins réussis, cohérents, en phase avec un univers crédible. Qu'est-ce que tu veux de plus, honnêtement? Alors ouais, parfois, y'a un petit gars qui vient gueuler avec sa gratte pourrave, histoire de déblatérer une ou deux sottises mielleuses dans le tas. Mais on n'y peut rien, c'est comme ça. Au moins, le type a une voix rauque ( rock, dites-vous? ). Et n'oublie pas qu'il y a Matt Damon dedans, et que c'est lui qui parle pendant tout le film. Mince, Matt Damon double un CHEVAL. Y'a que moi que ça dérange? Et puis ... c'est tout, je crois. Ah oui, y'a un ou deux deus ex machina bien drôles à la fin, du style "je vole sans avoir bu de Red Bull", ou "Superman, petit joueur". M'enfin, rien de bien méchant, c'est dans le style, c'est dans la vibe. Et au final, c'est dans la boîte. De lasagnes. Saaaaale. Findus serait fier.