Le film romantique et mélodramatique de référence. Tout les ingrédients classiques de ces genres sont réunis. Mais c'est justement ce qui peut en faire des défauts, personnages lissent et histoire sans surprise.
Ne l'ayant jamais vu, c'est avec mon coeur de jeune homme que je décide de le visionner, ce film qui restait dans mon souvenir, comme the film mélo the référence, test nécessaire pour éprouver la qualité des mouchoirs en papier que j'utilise. Damned! Une réalisation à la "happy days" (un comble, je sais). Pire, aucune construction mélodramatique et pour couronner le tout, la version que j'avais, une VF au doublage vite fait (alors qu'en ces années on ne manquait pas de talent ds nos studios pour doubler le moindre feuilletopn US) Bref, 40 ans après, le succès de Love Stoty, reste une énigme. Allez plutôt admirer la sublime Mc Graw dans The Getaway avec le non moins sublime Mc Queen!
A la grande époque des années 60-70 où le cinéma hollywoodien nous livrait ses œuvres les plus contestataires, Arthur Hiller, qui avait jusque-là essentiellement signé des mélodrames autour de la guerre, réalisa un drame passionnel rapidement rendu culte par l’irrésistible force émotionnelle qui en émane. La simplicité de l’histoire d’amour entre Jennifer et Oliver aide lui donner un réalisme immersif tandis que nous sommes emportés, au rythme des splendides musiques composés par Francis Lai, dans un flot de romantisme exacerbé. Le ton très juste des jeux de Ryan O’Neil et Ali McGraw sont pour beaucoup dans la mécanique affective intense qui nous conduit vers une conclusion si bouleversante qu’elle ne laissera personne indifférent et qui fit de Love Story une référence incontournable pour tous les films qui voudront par la suite traiter avec efficacité des sentiments amoureux.
Dès le début du film, la fin terrible de cette histoire d’amour nous est annoncée. Un tel choix scénaristique attriste déjà le spectateur, nous savons que Jennifer et Oliver auront un avenir douloureux. Choix audacieux donc, comme pour accentuer d’un dramatisme omniprésent cette belle histoire. De ce fait, le scénario est très intéressant dans sa manière de dérouler l’intrigue, multipliant les embûches que le couple rencontre : conflit entre Oliver et son père, problème d’ordre religieux pour le mariage, problème d’argent,… tout ceci venant présager un acharnement final du destin. Nos deux personnages, parfaitement interprétés par Ryan O'Neal et Ali McGraw, évoluent dans un décor neigeux et froid. Mais au milieu de cette ambiance glaciale, leur amour fou se consume, tel un feu. Quelques scènes superbes, comme par exemple devant leur maison quand Jennifer a oublié ses clefs, ou encore ce plan où le couple est seul dans un cadre d’albâtre viennent embellir le film. Sans oublier la superbe musique qui renforce le tragique et la douleur inévitable. On aurait cependant aimé les voir ensemble plus longtemps : la dernière scène à l’hôpital aurait dû être plus élaborée, la caméra aurait dû rentrer plus en profondeur dans leur intimité. En somme, on aurait aimé plus de lyrisme, plus de force. Pour conclure, Love Story est une romance qui évite de loin les écueils du romantisme à l’eau de rose et nous montre la dure réalité d’un amour impossible. C’est donc avec trois étoiles bien pleines que je vous recommande cette œuvre réussie, attention toutefois à ne pas oublier les mouchoirs !
Un classique dans le genre drame, bon ok il a vieillis et est un peu lent mais c'était l'époque qui voulait cela mais rien n'enlève la puissance dramatique de ce film !
Deux étoiles pour ce film, car je l'ai regardé avec à la fois des yeux de jeune fille des années 70, qui savoure un moment de pur mélo dramatique, assise sur le siège rouge d'un cinéma de banlieue, et à la fois des yeux de jeune fille du XXIème siècle, parfaitement consciente que ce film est assez inconsistant au niveau des dialogues et des acteurs. À voir tout de même, avec une bonne dose de lâcher-prise...
On a du mal à s'identifier à cette histoire d'amour, qui ressemble plutôt à un conte de fée. Malgré la modernité du cadre, les rôles semblent complètement caricaturaux, notamment en ce qui concerne la relation entre le père et le fils Barrett. Le pathos du scénario ne fonctionne pas vraiment, puisque d'une part même dans leurs moments les plus difficiles les tourtereaux n'étaient pas vraiment à plaindre, d'autre part le dénouement est beaucoup trop prévisible pour être touchant. Reste que les acteurs sont magnifiques de sincérité, leurs dialogues drôles et émouvants, ainsi qu'une musique sublime qui fait vibrer les coeurs aujourd'hui encore.
Si cette histoire d'amour est si réussie, c'est non seulement grâce à la réalisation et à son couple, les deux d'une nervosité sympathiques ; mais c'est surtout parce qu'il est brillamment écrit, le script coulant jamais sans heurts.