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Un visiteur
3,0
Publiée le 8 août 2011
Un exercice de style pour Todd Haynes le réalisateur, un défi de recréer: La famille unie, la banlieue paisible, l'entente cordiale avec les domestiques noirs, les moeurs aussi limpides que le technicolor est rayonnant... Une Julianne Moore en sirupeuse dame gâteau, de plus magnifique. Haynes veut contourner les codes établis. Le but est ici de reproduire l'imagerie d'une époque et les thèmes qui y étaient rattachés pour aller voir ce qui se passe de l'autre côté du décor, là où le mélo 50's s'arrête, là où les considérations sur l'homosexualité, le racisme, la (non)-place de la femme ne sont que des sous-entendus dans une société encore un peu trop serrée de la ceinture pour accepter ce qui en déborde.
Film ultra émouvant mais, chose rare, n'accumulantpas le pathos. Alors, c'est sûr que le script enfourche toutes les situations invraisemblables pour l'époque (la quesdtion homosexuelle et la question de la ségrégation raciale) mais pour la beauté de l'image, du travail sociologique de la bourgeoisie américaine de ces années là et pour quelques belles scènes de cinéma (le bar dans le quartier black), Loin du Paradis vaut d'être vu !
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1,5
Publiée le 24 février 2021
Si Todd Haynes avait l'intention de nous endormir avec la superficialité, la proximité d'esprit et les mœurs déjà bien documentées des années cinquante il y est parvenu. Pour ma part je ne peux pas parler des beaux décors avant de commencer à m'irriter de l'absence d'une histoire réelle et d'un jeu d'acteur sans scène. Pour Julianne Moore c'est un autre film contemplatif axé sur son personnage. Le mélodrame repose largement sur la référence et celui-ci n'en a pas des tonnes. Comme toujours Julianne Moore flotte majestueusement dans son rôle. Et Quaid est comme on pouvait s'y attendre impassible mais il n'est pas Rock Hudson. Le reste de la distribution parle avec ironie et le New Jersey se fait passer pour le Connecticut en automne ou est ce le printemps. Il était certainement nécessaire d'apporter plus de caractérisation dans les personnages et plus de développement de l'histoire. Que le ciel nous aide tous si l'on considère que Hollywood devient sérieux...
Un film dur mais nécessaire. Le thème de départ (voir les coulisses de la famille américaine type) m'a fait penser à "American Beauty" (la période mise à part). Cependant, pour ce qui est du traitement même, les deux films n'ont pas grand chose à voir. "Loin du paradis" nous introduit dans une Amérique des 50's à grands coups de clichés : femme au foyer parfaite en tous points (soumission comprise), mari travailleur et dominateur, enfants obéissants et souriants.. Je vous passe les détails. Tout cela pour mieux rendre insupportable le craquellement de ce vernis, la destruction de ce noyau familial factice. Julianne Moore est excellente en tant qu'elle parvient à rendre son personnage pathétique et attachant à la fois. Dennis Quaid et Dennis Haysbert sont bons, eux-aussi. Une dénonciation du racisme, de l'homophobie, du sexisme et plus généralement des préjugés magnifiquement mise en scène (la reconstitution est luxuriante et va jusque dans les moindres détails). Je recommande.
Plus qu'un mélodrame déchirant, plus qu'un hommage grandiose à un des réalisateurs les plus sous-estimés de son époque, Loin du Paradis est une critique sociale hurlante de vérité qui expose toute chose avec la subtilité la plus sincère et la plus touchante qui soit. Rien n'est évoqué, tout est ressenti. Le trio d'acteur est exceptionnel : Julianne Moore stupéfiante de justesse en mère au foyer pétrie d'amour et d'envie de liberté, Dennis Quaid glaçant et terrifiant en mari honteux empli de souffrance, Dennis Haysbert époustouflant de grâce en jardinier séduisant et chaleureux. Todd Haynes tourne le côté " nian-nian" du mélo à son avantage afin de dénoncer une société hypocrite, qui refuse d'être pour sembler. Les lumières, les costumes, les couleurs, la photographie, la musique (composée par Elmer Berstein) Tout atteint une perfection démesurée. La dernière demi-heure du film s'enchaîne en scène inoubliables toujours plus bouleversantes. Au final c'est une œuvre monumentale qu'Haynes réussi à créer, dans un nouveau siècle de cinéma qui semble avoir oublié ce qu'était la subtilité, "Loin du paradis" est une tornade d'air frais.
Une très belle fable qui mérite qu'on s'y attarde. Le point faible de ce long métrage : Il manque une pointure ou un acteur qui a pas la tronche d'un second rôle !
Voilà un film rétro, brillant, réussi qui aborde des sujets forts : le racisme, l'homophobie et la condition féminine. Dans les années 50, Madame Whitaker (l'excellente et classe Julianne Moore), mère de deux bambins découvre un soir que son mari à une liaison homosexuelle. Dans son désarroi, elle se rapproche de son jardinier, un homme de couleur, et se lie d'amitié avec lui. La population du village désapprouve ce rapprochement et Madame Whitaker perd ses amies une à une. Un beau film produit par Steven Soderberg et Georges Clooney.
Un film qui traite deux sujets , l'homosexualité et le rapport entre les blancs et les noirs. D'accord le film est long et on a du mal à penser qu'il existe des femmes comme l'actrice principale, qui est souriante , douce, une bonne épouse une bonne maman et qui doit tout assumer. J'ai trouvé son mari injuste envers elle, dur avec ses enfants... et ces déchirements que subissent ce couple tout au long du film, l'injustice, la perte d'amis, le regard des autres .... Un film à voir
Un magnifique film, militant et en hommage à Douglas Sirk (le "roi" des mélodrames). Un film qui traite bien, sans miévrerie, de l'homosexualité et du racisme; c'est un film contre l'intolérance, la discrimination et le mépris de la soi-disante bourgeoisie. Julianne Moore joue parfaitement dans l'un de ses plus beau rôle et Dennys Haysbert (le Président David Palmer de la série "24") est super en sobriété et en contenu.
Hartford (Connecticut) 1950. Tout baigne dans cette famille modèle en cet automne filmé en luxuriant Technicolor, mais tout va se dérégler pour cause de racisme et d’homosexualité, sujets que le film va traiter avec talent.
Tout commence lorsque madame découvre que son mari, chef d'une entreprise renommée, la trompe après le boulot avec un autre homme. Sans savoir quoi penser, elle choisit d'en parler non pas à ses amies coincées mais avec son jardinier noir, ce qui n'est pas très bien vu dans les années 50. Soulagement, "Loin du paradis" lorgne plus du côté des grands films d'époques de Spielberg, Scorsese (ou même de Spike Lee, pour la partie "ségrégation") que du récent "Dialogue avec mon jardinier"... Todd Haynes, l'indépendant lunatique d'Hollywood, retrouve Julianne Moore sept ans après "Safe" pour lui offrir un de ses plus beaux rôles (la nomination aux Oscars n'est qu'amplement méritée), dans un mélo rare et de bonne facture, de la rigueur de la reconstitution à la structure de son script. Bien sur, il faut un certain temps d'adaptation avant de pleinement se laisser charmer par ce splendide exercice de style, où tout ce qui est parfait et lisse de l'extérieur regorge de troubles intérieurs, troubles qui éclatent sous l'oeil intelligent d'Haynes. Si le rapprochement avec "The hours", toujours avec Moore, est facilement faisable à cause des différents thèmes qu'il aborde, cette pépite de Todd Haynes se différencie du reste des productions actuelles par cette envie remarquable de vouloir innover, comme dans son précédent "Velvet goldmine", quitte à laisser certains spectateurs sur le bas-côté, puisque l'histoire elle-même importe moins que les émotions qu'elle suscite. Son film bénéficie d'une réalisation sensible et des acteurs parfaits, les scènes entre l'héroïne et son imposant mais touchant jardinier, incarné à merveille par Dennis Haysbert se révélant être d'une beauté, surtout lors du final, pas si loin du paradis...
C'est d'un ennui... Une histoire à l'eau de rose, à l'esthétique mièvre. Je n'ai pas trouvé Julianne Moore convaincante du tout. Son personnage est trop lisse pour que l'on puisse vraiment s'y attacher. Un film qui voudrait mais qui ne parvient pas à faire ressentir la moindre émotion.
Un des film, les plus mauvais que j'ai vu. Mauvais acteurs, qui ont l'air de s'en foutre royalement de ce film. C'est comme si vous regardez un mur blanc!
Ce film est une veritable merveille, rare et profondement touchant. Il traite avec délicatesse et soin des problemes concernant l'homosexualité et le rascisme malheureusement trop présents dans la société. Les decors sont très fidèles aux années 50 en Amérique, les couleurs ( rouge et vert ) ainsi que la musique ajoutent une touche dramatique au film. Les acteurs sont eux aussi remarquables avec entre autre Julianne Moore, Dennys Quaid et Dennys Haysbert qui habitent totalement leur personnage. On se sent ému grace à la puissance de ce long métrage superbement réalisé par Todd Haynes. Un film à ne manquer sous aucun pretexte !