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Bertie Quincampoix
106 abonnés
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4,0
Publiée le 7 janvier 2024
Hommage explicite aux mélodrames de Douglas Sirk, Todd Haynes réalisait en 2002 ce film qui nous embarque au cœur d’un foyer américain des années 50, modèle absolu de la famille parfaite, vivant dans un pavillon de banlieue tout aussi parfait. Mais derrière le vernis, la situation n’est pas aussi idyllique : monsieur est attiré par les hommes, et madame, se sentant délaissée, éprouve une irrésistible attirance pour son jardinier noir. Assumant un parti pris de costumes et de décors magnifiquement pop, légèrement kitsch, Loin du paradis ne tombe dans aucun des pièges que son scénario pouvait présager, du fait de ses personnages très bien écrits et jamais caricaturaux (tout en étant, en partie, des caricatures de leur époque). Julianne Moore est époustouflante dans son rôle de femme au foyer qui ne quitte jamais son sourire, même lorsque son monde intérieur s’effondre. Brillant.
Excellente performance de Julianne Moore dans ce rôle d'américaine au foyer des années 1950. Alors qu'elle a tout pour être heureuse, elle découvre que son mari aime les hommes. spoiler: Cela va la rapprocher de son jardinier noir car elle n'a pas de préjugés raciaux à la différence de la population qui ne voit pas d'un bon œil le fait qu'une femme blanche parle à un homme noir. Il s'agit donc de deux problèmes sociaux qui sont présentés à la fois, celui de l'homosexualité d'un homme marié avec enfants et celui du racisme. La réalisation est bien conduite avec une photographie chatoyante mais pour nous européens, c'est assez déstabilisant de voir cette terre de liberté avoir une population à l'esprit si étroit.
Éblouissant, c'est le premier mot qui me vient ... Ce film est empli d'une tristesse et d'un sens esthétique qui lui est propre, inutile d'en dire plus, un classique !
Décidément les femmes inspirent le réalisateur qui livre un excellent film tant celui-ci est dense. L'ensemble est parfaitement bien orchestré, les acteurs sont impeccables et les sujets traités avec intelligence. Un film fort et émouvant doté d'une certaine complexité.
Cathy forme avec son mari et ses 2 enfants le couple modèle des 50’s aux Etats-Unis ; une vraie couverture de magazine. Mais voilà, Cathy doit affronter l’homosexualité de son mari, c’est une maladie que l’on doit soigner à l’époque. Sur les entre fait, elle trouve une oreille attentive auprès de son jardinier, noir. spoiler: Ces quelques discussions sans arrières pensées sont surprises par quelques voisins. Et c’est la deuxième lame du carcan social de l’époque qui va s’abattre sur elle. Ce film a pour vertu de montrer une société corsetée par des principes et des croyances privant de leur liberté de conscience et d’action tous leurs membres. Après çà le scénario est hyper prévisible et la mise en scène sans génie et d’un autre âge. Le réalisateur décide aussi de filmer avec les codes esthétiques de l’époque en question, un choix esthétique contestable et sans plus value. Dans les années 50, on aurait jamais fait un film aussi frontal ce qui génère un anachronisme. De fait, on peut largement se passer de ce film beaucoup trop convenu. Peut être la prestation de Julianne Moore vaut le détour.
Un bijou d'intelligence que ce film qui décrit, sans juger, la place du racisme et de l'homosexualité dans l'Amérique puritaine des années 50. Julianne Moore est tout à fait exceptionnelle dans le rôle d'une femme "normale". Les années 50 sont restituées avec un indiscutable talent, et photo et bande son finissent par faire un excellent film.
Un bel hommage surtout au cinéma de Douglas Sirk, la mise en scène du décor environnement qui s'y glisse, de la douceur zen propre à ce grand réalisateur de films sitcoms. L'influence sur ce cinéaste où il nous faut une intrigue d'amour contrarié, le triangulaire comme thème central. En plus de lever le voile sur un tabou de la société américaine des années 50, en une transposition à cette époque actuelle. Homosexualité, racisme, l'acceptation des mentalités face à ces enjeux sociaux qui fait avancer son histoire. Rock Hudson fut l'acteur fétiche de ces feuilletons cinémas, à la fois le reflet du mari en lutte contre sa sexualité, un secret de polichinelle. Et aussi du jardinier noir un peu trop amical, donc intimité supposée par la visibilité aux yeux de tous familièrement, ce qui a de plus terrible est le blâme sur la femme pas gâtée autrefois. Il manque un brin d'émotion pour relever le scénario d'un coup de génie du chef-d'œuvre, tout semble classique que ça me donne envie de voir d'autres films de Mr Sirk. Merci Todd Haynes de votre franchise qui lui est dédié, tout ce que le ciel permet au studio Hollywoodien !
Un film d'une grande force mélodramatique et historique tant dans la forme que dans le fond de l'histoire. Une reconstitution des années cinquante parfaite jusque dans les tenues vestimentaires, les voitures.....L'image est somptueuse et les couleurs magnifiques. Jeu magistralement avec une Julianne Moore admirable, touchante , d'une grande force et sensibilité. Denis Quaid dans un registre dont (de lui) on n'a pas l'habitude est lui excellent voire étonnant. Un film fort, touchant et malgré les progrès contre les discriminations combien d'actualité !
Un magnifique et éblouissant film qui rend hommage aux mélodrames des années 50, comme les films de Douglas Sirk. Julianne Moore interprète un rôle émouvant : celui d'une ravissante femme au foyer souriante et exemplaire, Cathy Whitaker, l'exemple parfait de la ménagère américaine des années 50. Ce film montre d'une façon extraordinaire le racisme dans l'Amérique et les relations entre personnes noires et blanches. Julianne Moore réalise une prestigieuse et émouvante interprétation pour un splendide film ! Un chef-d’œuvre !
Quelques bonnes raisons pour regarder ou revoir « Loin du paradis » C’est un beau mélo, fort, émouvant et réussi. La reconstitution de l’époque est parfaitement bien réalisée tant au niveau des décors que des costumes. La photographie est exceptionnelle. L’histoire intemporelle. C’est aussi, une formidable histoire d’amour ! Tout le cast est époustouflant et … Julianne Moore est tout simplement, MAGNIFIQUE !
Julianne Moore tient à bout de bras ce surperbe drame des années 60, en pleine crise de racisme et de crainte envers autrui. La chute de cette femme au foyer voyant sa petite vie parfaite provoque un mélo de toute beauté que le cinémas Us ne nous avait plus habitué à faire.
Les très beaux premiers plans, avec amples mouvements de caméra sur les couleurs d’automne dans une petite bourgade Américaine, laissaient augurer autre chose qu’une suite filmée comme un téléfilm, c’est-à-dire sans imagination et aux dialogues le plus souvent d’une consternante banalité. La seule originalité de la forme du film consiste en l’utilisation des couleurs, très vives aux accents kitch, aux dominantes de vert et de rouge, et en la recherche alternative du contraste ou de l’harmonie : le cinéaste compose ainsi des plans, voire des scènes entières, où les personnages (principalement Cathy) arborent des tenues des mêmes tons que leur environnement, intérieurs extérieurs, ou sociaux (les autres personnages). Certains plans font penser aux toiles de Edward Hopper, tant par ce parti-pris que par la description de l’Amérique des années 50, mais si le procédé pictural frappe l’œil, il ne touche ni le cœur ni l’esprit, et la création d’ambiance est manquée. La musique envahissante et sirupeuse suggère des émotions que le film ne parvient pas à transmettre. Sur le fond la dénonciation du puritanisme, de l’hypocrisie, de l’intolérance et du racisme de l’Amérique profonde de cette période n’est pas nouvelle ; elle est même convenue. Cet hommage au Mélo (avec un grand M) n’atteint pas, loin s’en faut, le niveau des grands films du genre.
C’est un mélodrame sentimental que Todd Haynes transcende en y mêlant une charge revendicatrice sur l’intégration et la tolérance. Le racisme et l’homosexualité supportent tout le poids de l’histoire de Mme Whitaker, bousculée dans son quotidien bourgeois par une société à laquelle elle pensait adhérer. Le réalisateur filme cette chronique sociale tel un thriller. Sa mise en scène, la posture de ses personnages, le ton du récit (tension grandissante, suspense diligentée …) tout participe à l’élaboration d’un film policier où des caméras vertigineuses amplifient la portée d’un mystère on ne peut plus diffus. C’est pourtant la condition féminine qui impose ici ses revendications dans le tapage tranquille des années 50 où l’Amérique se reflétait dans ses réclames. Haynes la dépeint avec une maîtrise extraordinaire. Avis bonus Un petit making of ... Pour en savoir plus
Un film sur l'intolérance et le monde de la banlieue bourgeoise américaine dans les années 1950. Peut être inspiré par American Beauty, par exemple, Todd Haynes livre ici un film assez émouvant et touchant. Il dresse un portrait d'une famille qui en apparence a tout pour être heureux, mais qui ne l'est pas. Derrière les apparences, se cache une autre réalité. Le tout est servi par un effort fait sur l'aspect technique (que dire de toutes ces couleurs magnifiques qui viennent renforcer le fait que tout va pour le mieux, du moins en apparence, dans la vie de cette femme). J'ai bien aimé ce film.