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    L'Amant de Lady Chatterley
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    9 critiques spectateurs

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    brianpatrick
    brianpatrick

    86 abonnés 1 618 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 3 juin 2020
    L'Amant de lady Chatterley; c'est un roman qui reste difficilement adaptable car il n'y a pas beaucoup de choses à raconter. Là c'est l'histoire pompeuse d'une française du nord de la France, très sérieuse et très froide, qui vit avec un chef d'entreprise anglais, handicapé depuis la guerre et propriétaire d'une mine de charbon dans le nord de la France. Un film froid et des scènes sérieuses dignes de la comédie française. On ne peut pas s'attendre avec ce genre de film, il est tourné d'une manière bancal et à la façon d'avant guerre. Les deux amants le deviennent car ils sont obligés de la faire, ou de l'être. Leurs phrases restent nobles et sérieuses, un peu comme s'il réfléchissaient avant chacune de leurs reprises. Après il n'y a aucune sensualité, et d'ailleurs pour cela, l'adaptation de 1983 avec Sylvia Kristel, reste nettement meilleur. Un dernier film vieillot avant la nouvelle vague d'après guerre.
    ronny1
    ronny1

    40 abonnés 913 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 avril 2019
    Réalisé en 1955 « L’amant de Lady Chatterley » offre un exercice de style très particulier à Marc Allégret. Partant d’une pièce jugée scandaleuse car montrant un adultère entre une aristocrate et un garde chasse (le roman, jugé obscène et grossier à cause de scènes de sexe explicites, n’était pas encore paru dans les pays anglo-saxon), les producteurs et le réalisateur confient le rôle principal à la grande Danièle Darrieux. Choix artistiquement surprenant, mais financièrement logique car elle sort tout juste d’un triomphe dans « Le rouge et le noir » de Claude Autant-Lara, massacré par la nouvelle vague pour son académisme. C’est justement sur ce point que Marc Allégret prend le pari d’une mise en scène ultra classique, laissant reposer toute la sensualité de l’œuvre sur les épaules de sa star. Et le miracle se produit. Sans aucune scène véritablement déshabillée (pour éviter une interdiction aux moins de seize ans), ni même les bruitages d’un coït suggéré, bref en restant la plus « Lady » possible dans cette relation passionnée qui l’emporte, la Darrieux véhicule un érotisme à fleur de peau, d’autant plus torride qu’il est sous jacent. Cette performance superlative est malheureusement gâchée par un casting des plus approximatif. Ainsi Erno Crisa campe un amant intellectuel en recherche de reconstruction (pourquoi pas, mais ce n’est pas le sujet du roman, ni de la pièce), assez loin du côté fruste qui justement fascine et émoustille sa maîtresse. Quant aux autres, du Lord à l’accent anglais (ils parlent tous français) à la sœur en passant par le parrain et la nurse, ils semblent échappés d’une saga télé comme l’ORTF savait en faire à l’époque. Même le cheval est mauvais. Inégal, comme son réalisateur, mais sauvé par cette immense comédienne qu’était Danièle Darrieux.
    traversay1
    traversay1

    3 645 abonnés 4 878 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 3 août 2016
    Une adaptation sage, normal pour l'époque, mais surtout insipide au possible. Aucune sensualité et une psychologie lourde, mais lourde ! Danielle Darrieux est une très bonne actrice mais une mauvaise Lady Chatterley. Pour tout dire, la scène la plus forte du film est celle où le garde-chasse abat son chien.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 200 abonnés 4 185 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 juillet 2013
    Au mitan des années 50 envisager une adaptation de l’œuvre encore sulfureuse de DH Lawrence sans faire appel à Danielle Darrieux alors au zénith de sa gloire eût été à coup sûr une faute de goût. Marc Allégret ne s’y est pas trompé qui a su voir immédiatement dans le jeu de Darrieux ce mélange indicible entre retenue bourgeoise et sensualité à fleur de peau déjà largement mise au jour deux ans plus tôt par Autant-Lara dans « Le rouge et le noir ». Car avant de devenir amoureuse la belle Lady Chatterley s’enivre bien de la virilité bestiale du garde-chasse de son époux. La crainte que l’on pouvait avoir compte tenu de l’époque de réalisation du film était que l’adaptation du roman soit beaucoup trop sage et finisse par ne rendre rien des enjeux réels du livre qui tournent autour de la passion sexuelle plus forte que tous les préjugés bourgeois. L’adaptation faite par Allégret et Kessel tout en restant dans les canons étroits de la censure des années 50 est bien sans équivoque sur les soubresauts érotiques qui agitent la belle Lady dont le corps est laissé en jachère depuis trop longtemps par un mari devenu impuissant suite à un comportement héroïque lors de la Grande Guerre. Prendre un amant passe encore la chose était assez courante à l’époque vu les différences d’âges rencontrées au sein des unions matrimoniales (son mari l'y engage même ouvertement) mais aller le dénicher dans les classes inférieures et en plus lui donner son amour relève carrément de l’impensable, ce que ne manque pas de faire remarquer vertement sa sœur à Lady Chatterley. Il faut donc tout le talent de Mme Darrieux pour faire passer toutes ses choses tout en restant digne du rang de cette duchesse d’adoption. C’est bien sûr sans encombre que le défi est relevé par l'actrice déjà fort expérimentée . A ses côtés Erno Crisa est tout à fait crédible même si on peut à certains moments le trouver un peu trop raffiné pour la tâche prosaïque qui lui est dévolue au quotidien. Pascale Ferran aura retenu la leçon en confiant le rôle de l’amant à un acteur d’aspect beaucoup plus rugueux et moins immédiatement séducteur, Jean-Louis Coulloc’h. Si la version de Ferran dans sa version longue est plus fidèle au roman on ne peut qu’admirer la hardiesse de l’entreprise de 1955 sans doute plus compliquée à concevoir dans le contexte de l'époque.
    Stephenballade
    Stephenballade

    402 abonnés 1 239 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 juin 2020
    Eh bien, le moins qu’on puisse dire est que ce film n’a pas beaucoup d’émules pour se risquer à émettre un avis : le moins qu’on puisse dire, c’est que ces avis sont rares. Pas de quoi m’intimider pour que j’ose à mon tour. Il est clair que nous n’avons pas là le film du siècle, ni même de la décennie. Peut-être même pas de l’année. Mais ce que j’ai pu lire sur différents sites m’a paru un peu sévère. Il faut prendre en compte que le film a été tourné en 1955 et qu’à cette époque-là, les mœurs étaient bien moins exacerbés qu’aujourd’hui. En tout cas ils étaient différents… et s’exprimaient différemment. Les tabous étaient plus nombreux et bien plus opaques, tant et si bien que les sentiments, aussi nobles soient-ils, étaient voilés de pudeur. Au vu du millésime, reconnaissons tout de même que le sujet était osé. Personnellement, j’ai été plus marqué par la proposition indécente qu’autre chose. « Quelle idée saugrenue » dira plus tard Lord Clifford à propos de tout autre chose, mais que j’ai choisi d’utiliser là tant ça me parait de circonstance. Il y en a qui parlent du chien tué comme LA scène choc, mais je considère que ça colle bien avec l’état d’esprit du garde-chasse à ce moment, du fait qu’il était en prise avec une douloureuse détresse... qui empêche de réfléchir correctement. Je vous rassure, je n’ai pas dit non plus que ça me laissait indifférent, bien au contraire. Cela dit, je ne parlerai pas de la qualité d’adaptation du roman éponyme de D. H. Lawrence, décrit par certains comme sulfureux. Cela pour la bonne et simple raison que je ne l’ai pas lu. Il est vrai qu’ici l’érotisme a été banni. A croire qu’en 1955, le monde du cinéma n’était pas encore prêt à dévoiler l’amour dans sa plus stricte intimité à un large public. Peut-être ont-ils bien fait à cette époque pour éviter la censure, peut-être pas. Qui sait vraiment ? On ne le saura jamais. Quoi qu’il en soit, Danielle Darrieux prouve une nouvelle fois que c’était une grande actrice. Elle apparaît plus belle que jamais dans ses tenues soignées et toujours impeccables. C’est simple, je n’avais d’yeux que pour elle malgré son apparente raideur, et je n’étais de toute évidence pas le seul. Ce qui nous amène à la belle remise en place tout en douceur de son assaillant épris d’elle. Mais surtout elle met au service de son personnage toute sa sensibilité. Mais à supprimer toute notion d’érotisme, même édulcoré, on aurait pu rajouter un soupçon de sensualité en plus de la réelle tendresse. Cela aurait pu amener plus de force dans le récit pour témoigner au mieux des tourments de l’amour. Encore heureux que la lumière a été savamment utilisée pour rendre plus romantique les après-ébats amoureux, lesquels se passent en des endroits qu’on aurait pu croire inimaginables pour une dame de cette condition. Notez les piles de paniers en osier (une belle image vintage au passage), les champs agricoles… adieu les convenances, pourvu que les amoureux soient bien et je valide à 100 % cette liberté sexuelle décomplexée, cet amour libéré de toutes contraintes, cet amour dans lequel ce qui faisait honte parait désormais naturel. Je trouve dommage cependant que cette romance arrive aussi facilement, aussi précipitée, et ce en dépit des quelques petites longueurs, ce qui paraît paradoxal. Encore qu’elle répond à une pulsion partagée, oui c’est vrai. L’autre paradoxe est quand on sait la Lady nue sous sa robe, ce qui n’a pas manqué de me faire sursauter d’envie devant ce seul et unique élan d’érotisme du film. Alors oui, je peux comprendre qu’on ne se sente pas vraiment pris aux tripes, car de nos jours on ne conçoit plus vraiment l’amour au cinéma avec autant de filtres. Malgré tout je m’interroge sur cette hypothétique volonté de ne pas choquer le public. Car le long métrage commence sur une chasse à courre. Des images rares, mais ô combien cruelles. Ensuite je me demande aussi s’il n’y avait pas un petit engagement politique, à voir la confrontation entre le patronat et les ouvriers face aux risques du métier. Réel ou pas, on peut le voir comme le début d’une description psychologique égocentrique, celle de Lord Clifford qui, décidément, ne recule devant rien pour gagner toujours plus d’argent, quitte à laminer son domaine forestier, ce qui contraste fortement avec son flegme britannique. Dans sa volonté de montrer au monde qu’on peut réussir durablement même réduit physiquement parlant, il ne devient pas étonnant de le voir faire preuve d’une ouverture d’esprit contestable en proposant l’impensable de façon aussi brutale qu’inattendue. Tellement persuadé de son infaillible raisonnement, il ne pense pas un seul instant au jeu à double tranchant (pour ne pas dire dangereux) auquel il se livre. Pourtant il lui a été prêté une certaine sensibilité. De son propre aveu, le personnage avoue avoir froid aux jambes quand sa tendre et chère épouse n’est pas là. C’est poétique, romantique, tout ce qu’on veut, mais l’attachement (par amour ou nécessité ?) est joliment dit. Evidemment, une telle affaire ne peut rester sans bruit et c’est là aussi que le film s’avère plus riche qu’il n’y paraît : le qu’en dira-t-on, en montrant les rumeurs qui ont animé un village presque entièrement mobilisé dans la curiosité. Pensez donc… une lady acoquinée avec… avec… avec qui vous savez. Cerise sur le gâteau, ce film nous rappelle aussi des règles de savoir vivre. Il était un temps où les convenances étaient rarement de trop. Un temps où les hommes s’excusaient d’être torse nu. Admettons-le, aujourd’hui c’est la débandade sous prétexte qu’il fait chaud. Sans compter qu’on croit pouvoir tout se permettre. Pour terminer, et en guise d’annexe, je vais rajouter ceci : "L’amant de Chatterley" peut servir d’outil de réflexion sur notre mode de vie. Qu’est-ce que l’amour permet ? Que ne permet-il pas ? que peut-on faire par amour ? Jusqu’où peut-on aller ? Au fond, si on y réfléchit bien, l’essentiel reste l’essentiel…
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 19 septembre 2012
    Le début du film s'avère un peu trop classique et il lui manque le charme anglais. Par la suite la force du roman permet de monté d'un cran cependant le coté érotique reste gommé au profit de la fracture sociale qui est peut être la plus grande cause du scandale à l'époque.
    chrischambers86
    chrischambers86

    13 955 abonnés 12 478 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 octobre 2021
    Quand Marc Allègret rencontre l'une des plus grandes dames de l'ècran (Danielle Darrieux), cela donne une très belle adaptation du cèlèbre roman de David Herbert Lawrence! Et le mot n'est pas trop fort malgrè un ouvrage rèputè scandaleux! Une oeuvre de sensibilitè dont la principale qualitè d'èmotion tient avant tout aux interprètes et surtout à Darrieux qui dira plus tard qu'elle fut surprise de voir Allègret lui proposer le rôle de Constance Chatterley! La mise en scène est soignèe avec une nature ensoleillèe qui accompagne le garde-chasse Mellors et Lady Chatterley dans un èveil à la sensualitè! Rien n'est à dire de cette adaptation comme suspendue hors du temps et magnifièe par la douce musique de Kosma! Plèbiscitèe par la critique et les spectateurs, Pascale Ferran a fait mieux encore avec "Lady Chatterley" en 2006! C'est dire...
    surfnblue
    surfnblue

    66 abonnés 1 576 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 novembre 2010
    Incontournable chef-d'oeuvre qui vaut sa version plus récente.
    Plume231
    Plume231

    3 933 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 juillet 2010
    Trois étoiles généreuses que je donne surtout pour une raison précise : l'interprétation magnifique de Danielle Darrieux, étonnante dans un genre de rôle dans lequel elle nous avait pas habituée. Autrement, la mise en scène de Marc Allégret (généralement mauvais réalisateur) s'avère plus-que-correcte malgré quelques longueurs et quelques scènes inutiles comme celle où l'on voit la femme du garde-chasse avec son amant. Cela aurait été mieux que le réalisateur se concentre principalement sur les plus belles scènes du film c'est à dire celles où l'on voit la relation fusionnelle de Lady Chatterley avec son garde-chasse, où il a su exploiter toute la sensualité qu'il pouvait en tirer. Un film méconnu qui se révèle être dans son ensemble une bonne surprise.
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