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inspecteur morvandieu
40 abonnés
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2,0
Publiée le 25 février 2024
Quoique rare, le film de Maurice Gleize participe du mythe du Gabin d'avant-guerre et de son personnage populaire en rupture de ban, spoiler: criminel malgré lui.
Le sujet et la nature des personnages, le style du film le rapprochent de ce réalisme poétique imposé par Carné et Prévert et dont le réalisateur Maurice Gleize parait s'inspirer. L'apparitionspoiler: à mi-film de Michèle Morgan, reformant le couple du "Quai des brumes" renforce la familiarité.
L'action se situe en Australie, bout du monde complètement francisé. Ted, dont on ne connait pas l'histoire, fuit la police de Brisbane. mais son aventure le ramène à son point de départ et c'est une errance qui commence et se poursuit avec Liliane, une jeune fille égarée et esseulée. Ca ressemble vraiment à du déjà vu... On ne peut pas dire qu'on se passionne pour l'intrigue, pas seulement banale dans le contexte du cinéma de l'époque mais égalementi artificielle et compassé parfois. Les dialogues sont plutôt habiles et sensibles, qui traduisent la morosité, le désenchantement que revêt le sujet. Dans leur ensemble, les personnages reflètent une certaine inspiration et échappent tout de même aux archétypes.
Juste après “La Bête Humaine” de Jean Renoir et avant d’enchaîner avec “Le jour se lève” où il retrouvera Marcel Carné, deux films très noirs, Jean Gabin alors en pleine gloire semble s’accorder une pause exotique et rafraîchissante en étant dirigé par Maurice Gleize dans “Le récif de corail” adapté par Charles Spaak et Pierre Prévert à partir d’un roman éponyme de Jean Martet paru en 1933. Produit par Raoul Ploquin on a longtemps cru le film perdu jusqu’à ce que l’on trouve en 2002 une copie à la cinémathèque de Belgrade, permettant une restauration disponible en DVD à partir de 2004. Si Maurice Gleize n’aura laissé que peu de de traces en qualité de réalisateur, son travail avec Jean Gabin ne démérite pas même si l'on est loin des chefs d’œuvre que l’acteur enfile comme des perles depuis “La Bandera” (Julien Duvivier en 1935). Le film est en réalité un prétexte à la reformation du couple formé par Gabin avec Michèle Morgan dans “Le quai des brumes” dont tout le monde se souvient. Jean Gabin incarne Tedd Lennard qui venant de tuer un truand lors d’une bagarre cherche à fuir sur un cargo où le capitaine lui propose un marché aux contours très mal définis. Arrivé au Mexique, l’aventure prend un vilain tour qui finit par ramener Lennard à Brisbane non sans avoir fait un détour par l’île paradisiaque de Tobogu où il croise un excentrique anglais incarné par le non moins excentrique Saturnin Fabre qui l’invite à s’y installer. L’île devient alors le rêve d’une nouvelle vie possible . Encore faut-il ne pas y être seul ! Dans la nature aux abords de Brisbane la rencontre avec une jeune et belle autochtone (Michèle Morgan) vivant en recluse va donner corps au fol espoir. Mais rôde le policier (Pierre Renoir) à la recherche de Lennard et sévit une épidémie d’influenza prête à tout emporter. Les péripéties sont nombreuses que devra affronter le couple naissant et le spectateur de l’époque pouvait se demander si cette fois-ci la chance serait de son côté. Michèle Morgan est toujours aussi jolie et Jean Gabin visiblement heureux de la retrouver redouble de son charme canaille pour l’apprivoiser à nouveau. Julien Carette présent à ses côtés, Jean Gabin est en territoire connu dans ce film taillé sur mesure pour l’acteur qui diffuse un exotisme certes factice venant d’Allemagne et de l’une des îles de Lérins situées au large de Marseille mais tout à fait immersif qui rend le film sympathique. Certes plus détendu qu’à l’accoutumée dans ce rôle moins tragique, Jean Gabin montre qu’il s’implique dans chacun de ses rôles. Une curiosité tout-à-fait réjouissante à découvrir.
Film vu sur Arte. Il est d'autant plus "moderne" qu'il rejoint l'actualité du moment avec l'évocation d'un des premiers épisodes moderne d'influenza en Australie, dans les années trente...
Un petit film au scénario pas très épais, comme on en faisait beaucoup dans ces années là, ou on rencontre 2 grands du cinéma : Gabin et Morgan. Ce film n'est donc pas exceptionnel mais vous prouve que parfois, avec 3 fois rien, on peut sortir un film qui se laisse regarder. A voir pour la culture cinématographique ou pour Gabin/Morgan.
Des décors et une lumière qui s’inscrivent dans le réalisme poétique. Des plans et des mouvements de caméras innovants. Mais le tout au service d’une histoire au charme désuet, d’une romance à l’eau de rose. Dommage les comédiens y sont tous excellents.
Film exotique à l'esthétisme suranné aux effets de caméra recherchés et une certaine ambiance de film noir réussie. Malgré tout un brin ennuyeux. L'arrivée de M. Morgan est un peu tardive et change la donne. On se concentre sur le couple mythique, charmé par le jeu des acteurs. Un joli film (petit?!) sensible surtout dans sa deuxième partie.
De bons comédiens arrivent à sauver un film dont le scénario est assez bancal. Réalisation assez moderne avec beaucoup d'ellipses. A l'époque, ça ne devait pas choquer, mais, aujourd'hui, entendre tout le monde parler français dans un film censé se dérouler en Australie, ça fait bizarre !
Film assez original pour l'époque, la fuite d'un homme, traqué mais surtout paumé, à travers les océans et les terres pleines de dangers du sud qui trouve sur sa route son alter ego féminin, et une idée lancinante refaire sa vie sur l'ile où il a eu peur de rester. Des bonnes choses mais le propos du film est souvent dilué par des éléments secondaires.
Un film méconnu et charmant, époque du réalisme poétique. L'exotisme à la mode années 30, surprenant de modernité. Gabin campe un beau personnage et sa partenaire est touchante.