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    La collectionneuse
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    3,3
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    51 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 19 mai 2009
    Le plein, le vide et le monde. Le film est profond, mais d'une merveilleuse simplicité: il y'a l'âme, le corps, et l'entre deux, qui est l'homme. Entre deux, donc detaché et philosophe, mais aussi sous le plein fouet de la vie, dans un constant va et vient entre le monde (la femme, le desir, la société) et son monde (la solitude, la reflexion, les livres). Le goût de la beauté: des femmes, des hommes aussi, des idées, des paroles, des choses drôles. L'humour, forcement, y est de plein, car il s'agit toujours d'être à coté. L'humour est peut-être la liaison avec l'autre pillon du film, qui est le goût de la morale, c'est a dire d'une idée de soi-meme et du monde. Pourquoi tout ca, etant tres serieux, devient drôle? Allez-savoir, il faut du talent. Pourquoi c'est beau? Bah, c'est fait par Rohmer! Intelligence godardiesque, sensibilité truffautienne: la nouvelle vague continue de créer ce qui est de plus beau dans le cinéma francais, encore est pour toujours.
    Michel P.
    Michel P.

    1 abonné 5 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 décembre 2019
    Eric Rohmer est sans nul doute un de nos meilleurs cinéaste. Dans cette étude de mœurs il nous propose une illustration de la complexité du jeu de la séduction, tant il est vrai que l'on est rarement sûr à 100% de ses sentiments.
    Je suis toujours émerveillé par la sobriété du style de ce réalisateur et la qualité esthétique de ses prises de vue. L'ambiance de ses œuvres me plonge dans un profond bien être.
    LAvisDuNeophyte
    LAvisDuNeophyte

    3 abonnés 441 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 septembre 2023
    Un peu trop torturé voire pervers pour être agréable d'autant que tous les personnages sont antipathiques. C'est en couleur heureusement. Certains dialogues sont compréhensibles et profonds, ce qui sauve le film.
    3francs-6sous
    3francs-6sous

    1 abonné 91 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 novembre 2022
    Tableau de la fin des années 60. Des hommes immatures et machos font payer l'incomplétude de leur désire à une
    jeune femme à la sexualité très active, qui semble souffrir également de ce même sentiment d'incomplétude.

    Les liens amicaux ou amoureux sont utilisés par les personnages comme des rapports de force, pour se protéger des souffrances qu'ils peuvent se provoquer (entre eux ou eux-mêmes). Ainsi les relations entre les personnages s'étirent et se contractent à mesure que les personnages s'opposent et s'attirent comme des aimants. Cette complexité narrative nous pousse à ressentir des émotions diamétralement opposées et à nourrir une réflexion personnelle... Jusqu'à la fin où Rohmer nous livre son point de vue. S'affranchir de la morale idéaliste et prendre de la distance sur ses désirs et ses sentiments. Ce qui est ambitieux !
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 28 juin 2010
    La Collectionneuse, est l'un des premiers long-métrages réalisés par Eric Rohmer, en fait le deuxième je crois. Il fait partie du cycle des 6 contes moraux.
    J'ai été charmée par le film, dont il se dégage une profonde sensation de vie. Par là j'entends que ces personnages ressentent la vie, son ennui, son poids, et réagissent chacun à leur manière, en se batissant plus ou moins une philosophie de vie, pour affronter cette linéarité vide qui s'offre à eux. Je l'ai vu comme un film sur la pluralité de sphilosophies de vie, sur la pluralité des modes de vie, des façons de tromper son ennui, de remplir son temps.

    Outre ce côté intellectuel du film, résolument présent, par l'importance des mots, qui on le voit sont choisi avec une très grande attention,- outre cela donc, on est résolument bien dans ce film, en plein charme, en pleine futilité aussi (les personnages se baignent, profitent des vacances, parlent du sexe, et le pratiquent, s'adonnent avec délectation aux taches ménagères), on fait un petit voyage du côté de la légèreté, que les beaux sourires de l'actrice, Haydée Politoff, enchantent.

    Un film sur l'esprit aussi, et ses méandres, un film sur la manipulation, bref tout ce qu'il faut pour charmer l'intellect et les sens à la fois dans ce film.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 4 juillet 2020
    La Collectionneuse est un roman filmé qu’un film. Rarement la voix-off se tait et nous laisse observer en voyeurs tranquilles l’été de nos trois personnages. Si Adrien commente la moindre action, à la plus grande exaspération du spectateur, c’est parce qu'il est imbus de lui-même, narcissique, égocentrique. Il pense que chacune des actions d’Haydée depuis trois semaines étaient prévues pour le séduire, lui, ou plutôt « Ma précieuse personne ». Son ami Daniel n’est pas plus sympathique et lorsqu’il rompt avec Haydée, il se regarde littéralement dans le miroir.
    Ces deux jeunes libertins se croient détachés de tout. Pourtant face au butinage d’Haydée, ils se montreront d’un conservatisme violent. Ils lui interdisent d’inviter des garçons et refusent de la conduire à ses soirées lorsqu’elle le demande – non que le service soit pénible, mais plutôt pour l’obliger à rester à la maison. Tout en la méprisant, ils chercheront à coucher avec elle. Après l’avoir fait, Daniel la boude : il vit sa vie comme un théâtre dénué de toute sincérité et gentillesse. Un paradoxe que fait remarquer Haydée : « C’est complètement illogique. Tu me reproches de prendre n’importe quoi, et toi tu t’en vantes ». « Tu n’as pas le droit de te conduire en barbare, moi, si ! », répondra Daniel. Voilà le machisme de nos personnages, qui s’arrogent un droit qu’ils refusent aux femmes.
    Pourtant, si les garçons sont snobs, misogynes, insultants, égotistes, les femmes ne sont pas des modèles non plus. Certes, Haydée ne juge personne (alors que les garçons la traitent de salope et la définissent comme une collectionneuse), n’est pas snob (elle ne participe pas à la longue conversation stérile entre le collectionneur et Adrien), ne cherche pas à imposer son mode de vie aux autres (là où les garçons essaient de lui enseigner une vertu dont ils sont dépourvus : « tu devrais faire comme nous, nous avons trouvé le bonheur dans la vertu et la vie simple » ; « ma pauvre chérie je trouve que tu manques de tenue »). Elle assume sa nonchalence, son détachement. Elle s’offusque rarement et est toujours prête à rire, même d’elle-même. En cela, elle est plus morale. Mais son obéissance aux garçons nous dérange. Elle acquiesce à toutes leurs propositions et leurs ordres : elle est d’accord pour venir se baigner à 7h, pour parler dehors deux minutes, pour sortir le soir, puis pour « se tirer »… et plus lugubre, pour passer la nuit chez un vieux collectionneur. « Elle joue la comédie », croira Adrien, mais Haydée n’est pas comme lui, elle ne joue pas de personnage. Elle obéit peut-être par désinvolture, parce qu’elle s’en fiche de se faire tripoter par Sam (comme il le fait avant qu’elle casse son vase), ou peut-être par automatisme et machisme intégré. Dans les deux cas, ce n’est pas une figure inspirante. Au début du film, le snobisme et le dandysme sont mis dans la bouche d’une femme : une amie de Daniel assure ne pouvoir discuter même cinq minutes avec quelqu’un de laid. Ses jugements sont catégoriques (il ne lui arrive jamais de changer d’opinion), et méprisants (« la laideur est une insulte aux autres »).
    Ainsi, Rohmer dénonce le désir qu’ont les hommes de posséder les femmes (cf le dialogue entre Daniel et Antoine : « - prends-la ; - prends-la toi-même ; - c’est un service que je te demande »), et le désir d’humilier celles qui sont libres sexuellement (« cette petite sauteuse », « j’en ai marre de ces femmes qu’on se partage », « salope »). Pour autant, le vide intellectuel et moral d’une vie sans valeur touche tout le monde. Antoine finira par rejoindre sa petite amie du début à Londres. Sûrement plus parce qu’il est incapable d’être seul que par véritable amour, mais au moins aura-t-il compris l’insignifiance de sa vie de libertin.
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