Le plein, le vide et le monde. Le film est profond, mais d'une merveilleuse simplicité: il y'a l'âme, le corps, et l'entre deux, qui est l'homme. Entre deux, donc detaché et philosophe, mais aussi sous le plein fouet de la vie, dans un constant va et vient entre le monde (la femme, le desir, la société) et son monde (la solitude, la reflexion, les livres). Le goût de la beauté: des femmes, des hommes aussi, des idées, des paroles, des choses drôles. L'humour, forcement, y est de plein, car il s'agit toujours d'être à coté. L'humour est peut-être la liaison avec l'autre pillon du film, qui est le goût de la morale, c'est a dire d'une idée de soi-meme et du monde. Pourquoi tout ca, etant tres serieux, devient drôle? Allez-savoir, il faut du talent. Pourquoi c'est beau? Bah, c'est fait par Rohmer! Intelligence godardiesque, sensibilité truffautienne: la nouvelle vague continue de créer ce qui est de plus beau dans le cinéma francais, encore est pour toujours.