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LeLobo
45 abonnés
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4,0
Publiée le 9 novembre 2006
Inexplicablement, le succès des jeux de rôles à remis à jour au ciné l'oeuvre de Tolkien et le médiéval Fantastique, mais pas celle de Lovecraft qui fut pourtant un des jeux de rôles les plus populaires, ayant fait redécouvrir cet écrivain hors-norme, dont j'ai lu la presque totalité de la bibliographie. Lovecraft n'a jamais été vu au cinéma à peu d'exception (l'excellent "Réanimator" ne joue pas la carte horrifique mais l'humour noir). L'épouvante de Lovecraft est très différente de l'épouvante classique jouant sur le suspens ou le gore. Dagon est à ce jour quasiment le seul film à respecter l'esprit de Lovecraft au cinéma, dans une histoire totalement inspiré de son univers, scénario, atmosphère, bruitages. Tout fleure bon la malformation congénital et la perte de santé mentale dans Dagon. Quelques phrases clefs attestent de la connaissance de l'auteur par le cinéaste "J'ai vu, et j'aurai préféré ne pas voir. J'ai entendu et j'aurai préféré ne pas entendre". Restituer Lovecraft n'est pas si simple que cela, et je trouve cela réussi, même si personnellement, j'aurai préféré voir le personnage principal nettement plus perturbé, voir s'enfoncant au bord de la folie. Pour le reste de l'univers, on y est. L'apparition finale de Dagon est presque inutile, les images de synthèse cassent l'ambiance.
Plus qu’une adaptation linéaire de l’œuvre littéraire originale, Dagon s’empare de l’atmosphère poisseuse et horrifique tissée tout au long de la nouvelle pour mieux développer son propre récit et ainsi proposer aux lecteurs de Lovecraft une variation délectable autour d’une mythologie effroyable. Il manque à Stuart Gordon les moyens financiers et technologiques pour concrétiser sa vision – ainsi les effets spéciaux sont-ils horribles et certaines prothèses visibles –, déficit que le réalisateur comble de la manière la plus cinématographique qui soit en réduisant son intrigue à un huis clos suffoquant, vaste récit de survie où notre héros déambule dans un village fantôme et tombe peu à peu dans l’horreur la plus pure au gré des rencontres. La force de Gordon réside dans sa mise en scène à l’image volontairement balbutiante voire réaliste, ce qui accroît l’immersion du spectateur : nous sommes le protagoniste principal, nous partageons son insouciance initiale et son chemin de croix. Surtout, on ressent, à chaque plan, dans chaque scène, l’investissement du réalisateur qui partage ici sa lecture de Lovecraft, qui n’a jamais la prétention d’adapter fidèlement et servilement l’auteur mais y insère sa propre mythologie de l’horreur qu’il cultive depuis ses débuts. Dagon se situe donc à la croisée de deux conceptions esthétiques de l’épouvante, croisée aussi enivrante que déstabilisante, pour notre plus grand plaisir.
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18 103 critiques
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5,0
Publiée le 5 mai 2020
Ce film réunit l'équipe qui était derrière Re-Animator, le réalisateur Stuart Gordon, le producteur Bryan Yuzna et l'écrivain Dennis Paoli adaptant une histoire de Lovecraft, principalement "The Shadow Over Innsmouth". L'histoire implique un jeune couple qui est victime d'un accident de bateau qui les jettent à terre dans un petit village de pêcheurs espagnol où il y a d'étranges églises adorant les vieux dieux de la mer, d'étranges métissages d'humains et de créatures des profondeurs. Plus que Re-Animator et From Beyond, ce film ressemble plus à une histoire de Lovecraft. Ces films ont principalement pris une idée d'une histoire de Lovecraft et l'ont ensuite changée. Je m'attendais à des effets CGI très ringards cependant le travail d'effets spéciaux est en grande partie de premier ordre, il est du même studio espagnol qui a fait les effets pour Pan's Labyrinth. Les acteurs sont très bien dans leur roles. Ezra Godden dans le rôle de Paul Marsh, mais principalement l'excellent casting espagnol, notamment un remarquable Francisco Rabal. Peut-être la dernière grande adaptation de Lovecraft, un mélange très habile de CGI de bonne qualité et de très bons effets pratiques. J'avais déjà donne cinq étoiles hier pour Stuck du même réalisateur, je récidive...
Dagon est un excellent petit film de Stuart Gordon, et l’un de ceux dans lequel j’ai vraiment senti le style Lovecraft. Avec un budget qu’on devine serré (je n’ai pas trouvé le budget exact mais Gordon a toujours fait dans la débrouille), le réalisateur nous livre un petit bijou. J’avais lu des critiques plutôt pas terribles, pourtant que demander de plus. Les acteurs sont bons, notamment Ezra Godden qui porte pratiquement tout le film sur ses épaules et se débrouille avec une certaine aisance. A ses coté je soulignerai particulièrement Francisco Rabal, grand acteur espagnol dans son dernier grand rôle. Dans l’ensemble le casting des villageois sait se montrer délicieusement inquiétant et mystérieux, et il y a quelques belles trognes. Le scénario s’appuie sur une nouvelle de Lovecraft, et s’avère excellent. Doté d’un suspens solide et distillant en même temps sans sourciller des indices qui nous donne l’eau à la bouche, multipliant les surprises et les rebondissements, l’histoire est entrainante, parfaitement rythmée, et vous happe littéralement dès le début. Le film ne fait en effet pas de chichi et dès l’introduction Dagon commence sur les chapeaux de roue, et ne vous lâche plus jusqu’à un dénouement excellent. C’est net et sans bavure. Mais Dagon est avant tout un film d’ambiance remarquable. Alors que ceux-ci ont une excellente place dans les productions à gros budgets, les petites productions en tendance à bâcler un peu cet aspect pour privilégier les effets gores. Là Gordon crée non seulement une ambiance lourde, pesante à souhait, mais distille des effets gores parfois très violents (une scène de torture s’avère salée notamment). Doté de magnifiques décors, d’une photographie parfaite, d’une mise en scène d’une habilité digne des meilleures réalisations du maitre (elles commençaient à dater), Dagon est un modèle du genre. Et surtout de ce que l’on peut faire avec pas grand-chose. Alors c’est vrai il y a des effets spéciaux perfectibles, mais soyons honnête, comment bouder son plaisir devant ce métrage ? Une perle, quasi-parfaite, à voir absolument, figurant probablement dans le top 10 des meilleurs films d’horreurs des années 2000. Un must, surtout si vous aimez Lovecraft car Gordon le respecte parfaitement.
Oula que dire deja je n ai pas du tout accroché c est très mal joué et bon pour un film d horreur on repassera en bref je dirai tout simplement que c est un mauvais film
Un film bas de gamme qui fait presque pitié. Le début du film est ennuyeux, les espèces de "zombies" sont pitoyables et font même presque rires. Seule une scène insoutenable(où le vieux se fait retirer le visage) pimente un peu le film. Néanmoins, je dois admettre que j'ai regardé le film jusqu'au bout car il en donne envie.
Une œuvre originale où le manque de moyens à l'ouvrage n'est pas une tare en soi. Une ville fantôme peuplée d''hommes poissons où 4 personnes se retrouvent prisonnières, voila qui ne manque pas de panache. Une peuplade adorant leur dieu des abysses, Dagon. Malgré certains passages d'apparence longuets, le film ne manque pas de suspens. Certes, les effets spéciaux ne sont pas vraiment une référence, mais le scénario est plutôt sympathique. Un bon petit film sans prétention pouvant susciter un remake bien épicé. 3/5
Est ce qu'un jour quelqu'un sera foutu de faire un film correct sur l'univers de Lovecraft ? C'est pourtant pas compliqué , il suffit de tourner ce qui est écrit !!!!!!
Film complètement loupé. La faute à Stuart Gordon qui nous a habitué à mieux & surtout au casting épouvantable. Le mec à lunette est insupportable & je pense qu'il ne fera pas carrière dans ce milieu & les seconds rôles ont peines à faire surface dans ce naufrage. Conclusion n'écouter surtout pas les critiques positives. Apparemment tous ceux qui aiment vraiment le cinéma d'angoisse seront de mon avis & zapperont cette bouse infâme !!!
Je crois que c'est le film le plus nul qu'il m'ait été donné de voir.
Ma conception de l'univers de Lovecraft n'est apparament pas la même que celle des spectateurs qui ont osé donner à cette bouse cinématographique une note supérieure au zéro absolu qu'elle mérite. Une telle nullité du point de vue de la mise en scène ou du jeu des acteurs n'est pas tolérable au delà du spectacle de fin d'année de l'école primaire.
Vouloir faire un film avec peu de sous, je trouve l'idée honorable... à condition d'avoir un quelconque talent ou même simplement une certaine sensibilité artistique, ce qui ne semble pas être le cas du réalisateur. Son "oeuvre" se résume à un enchaînement de plans plus affligeants les uns que les autres, et moi aussi je n'ai pas honte de le dire : ce film d'horreur m'a fait rire.
A mon avis, Lovecraft aurait hurlé. Je le fais à sa place !
un bon nanar!!un scénario aussi intéressant que des sardines en conserve(les produits de la mer sont un peu le thème du film avec les homnipoulpes,ce sont les personnages du film).les acteurs ont autant de charisme qu'une quiche au thon.bref un vrai navet.
Un téléfilm amateur. Mal filmé, mal joué ( le héros est ridicule, aucun charisme ), inutilement gore ( la scène du visage est insoutenable et dure une éternité ) Un monstre réalisé en 3D, et qui fait carrément pitié
Navrant et à des années-lumière de l'oeuvre de Lovecraft, que je possède.
Pas le meilleur Stuart Gordon. Les effets gores sont de bonne qualité et l'atmosphère poisseuse est bien rendue. Pourtant on traîne en longueur sans être accroché aux héros dont on se fiche éperdument durant tout le film. La faute je pense à des acteurs vraiment mauvais qui plombe le film dont l'ambiance est vraiment très bonne. Un film à découvrir de toutes façons, mais à réserver aux fans du genre et eux fans de Stuart Gordon, un réalisateur trop peu reconnu.
Autant le début de Dagon m’a fortement intrigué malgré ses nombreux défauts, autant la suite m’a totalement perdu ! Stuart Gordon a sans doute voulu rendre un bel hommage à Lovecraft mais il n’en avait ni les moyens ni le talent nécessaire. Résultat ? Une bouillie graphique à base d’effets spéciaux hideux, un casting au rabais et un scénario à dormir debout. Ça part dans tous les sens mais ça n’en n’a que très peu et surtout on décroche trop rapidement devant tant d’amateurisme. Bien sûr on finit par retrouver l’esprit Lovecraft et il faut bien avouer que la team maquillage a fait du bon boulot mais trop tard, le mal est fait et je ne garderai vraiment pas un bon souvenir de Dagon, dépassé sur tous les aspects cinématographiques.
Réalisation tout juste acceptable, acteurs peu motivés, effets spéciaux hideux, des notes d'humour (volontaires ?) qui viennent casser l'ambiance, c'est dommage, parce que cette adaptation d'une nouvelle de Lovecraft n'est pas si mauvaise que cela. A noter la seule scène gore et franchement dégueulasse du film, celle de l'arrachage du visage, un peu gratuite puisque le reste ne joue pas dans ce registre.