Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
soniadidierkmurgia
1 182 abonnés
4 175 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 20 janvier 2023
C’est à la suite du succès énorme des « Travaux d’Hercule » (Pietro Francisci en 1958) que Mark Forest rejoint l’Italie pour mettre ses pas dans ceux de de Steve Reeves, son collègue culturiste multi-primé, devenu star en un seul film. En cinq ans, il tournera dans onze péplums pour finir par mener une carrière de chanteur d’opéra à travers l’Europe une fois que le genre, essoré par les producteurs transalpins, sera passé de mode. « Le géant de la vallée des rois » est réalisé en 1960 par Carlo Campogalliani, cinéaste expérimenté venant du muet alors en fin de carrière. L’intrigue s’enroule autour de l’une des nombreuses aventures de Maciste, héros de fiction crée en 1913 par Gabriele d’Annunzio et Giovanni Pastore pour « Cabiria ». Le personnage secondaire dans le film se fait remarquer car interprété par Bartolome Pagano, un docker génois qui impressionne par sa carrure. Pour alimenter les nombreux péplums qui se tournent en série dès la fin des années 1950 en Italie et afint de placer simultanément à l’écran plusieurs culturistes, Maciste est ressorti du placard et pour le coup monte en grade aux côtés des Hercule, Goliath, Samson et autres Ursus qui font la joie des jeunes spectateurs des cinémas de quartier de l‘époque. Mark Forest sera cinq fois Maciste et trois fois Hercule. Il intervient dans la vallée des rois pour rétablir dans ses droits le pharaon Kenamun (Angelo Zanolli) alors que la terrible reine Smedes (Chelo Alonso) qui vient de faire assassiner son époux, le roi des Perses, ourdit pour maintenir la domination perse sur le royaume d’Egypte. Cheno Alonso, actrice cubaine spécialisée dans le péplum et ancienne danseuse des Folies Bergères, déploie tout son charme vénéneux pour envoûter Kenamun et tente de faire de même avec Maciste qui n’est pas né de la dernière pluie.et que rien ne pourra le faire dévier de sa mission justicière. Le manque de moyens évident de cette production est largement compensé par les exploits de Maciste qui sont nombreux tout au long du film pour le plus grand plaisir de ceux qui aiment voir les muscles saillants et huilés de Mark Forest soulever poutres et rochers en carton-pâte. Un Mark Forest qui contrairement à Steve Reeves toujours monolithique n’hésite pas à manier avec bonheur et candeur un humour qui dénote dans un genre aux dialogues toujours sentencieux. On ne s’ennuie donc par à la vision de ce film roboratif, destiné avant tout aux amateurs du genre.