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    Là-bas
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    stebbins
    stebbins

    501 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 22 novembre 2011
    Autopsie d'un nombril : Akerman mange du riz et des carottes à n'en plus finir ; Akerman, quand ça lui chante, récite un laïus vaguement hypnotique sur son séjour à Tel-Aviv ; Akerman pose sa caméra et croise les bras derrière mais on ne la voit pas, donc c'est pas grave ; Akerman fourre son nez dehors pour regarder les voisins d'en-face, mais pas beaucoup, juste histoire de gratouiller le hors-champ ; Akerman avait une tante qui s'appelait Ruth avec laquelle elle confectionnait des bigoudis ; Akerman a un prénom : c'est Chantal ; Akerman répond quand le téléphone sonne ; Akerman souffre, et elle nous le dit ; Akerman connait l'étoile jaune, la Shoah, le Nescafé et certainement les tickets de métro ( mais ça, elle ne le dit pas ) ; Akerman doit bien se marrer là-bas, derrière les stores de son cagibi, à rire sous cape en pensant à nous, petits spectateurs, qui sommes incapables de distinguer une courgette d'un film de cinéma ; Akerman, vers la fin de son cucurbitacé-médaille-de-bronze s'amuse à faire bouger les nuages, parce que son prochain film s'intitulera Là-Haut : un remake pixardien sur un ballon dirigeable intégralement filmé en plan-séquence fixe, sans musique, tambours, ni trompettes. Mais Là-Bas, c'est l'Ailleurs, c'est L'Au-delà, c'est le Passé Collectif, c'est En-bas, c'est Vers-le-bas, c'est beaucoup de BlaBlaBla avec tout plein de majuscules, c'est Rien du Tout. Ou Tout. Ou Rien. Akerman se paye le luxe de signer son arrêt de mort, titillant tellement son cordon bidulical avec le bord de sa caméra que la sentence est irrévocable : son cinéma est enterré, là-bas. Sciemment. Définitivement.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 13 juin 2007
    Encore un bel exemple de propagande.
    Norbu
    Norbu

    2 abonnés 19 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 29 octobre 2024
    Il est extrêmement rare que parmi une 30aine de personnes qui assistent à la diffusion d’un film de Chantal Akerman, aucune ne quitte la salle. Pas de toux hystérique. Pas de grignotage,

    Une série de plans séquence provoque chacun un bouleversent. Après avoir regardé pendant dix minutes un voisin s’agiter sur sa terrasse, on est saisi d’une nouvelle perspective. Tout semble nouveau. La sonnerie du téléphone est comme un coup de tonnerre. Le nouveau plan qui nous place dehors. en nous faisant découvrir, que l’appartement dispose d’une terrasse est un choc, Plus encore quand l’on découvre qu’il a existé une vue latérale sud la mer,

    Les récifs familiaux, la tante Ruth dépressive qui s’est suicidee, le cousin, son fils, Amos auteur à succès en Israël, le père renonçant à s’installer en Palestine mandataire, la vie à Bruxelles derrière les vitres parce que la mère n’a pas confiance dans les petits goyim, le fait de ne pas comprendre l’allemand ni le yiddish, pour une juice ashkénaze, mais découvrir au troisième coup de téléphone que la narratrice a appris l’hébreu à l’école à Bruxelles, puis la plage et le récit dd l’attentat.

    A partir dd très peu, le film est d’une richesse infinie et il désir trop long de décrire cet entrelac, très compliqué comme le dit la narratrice à propos de ses lectures sur Israël et la diaspora ….

    Un régal !
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 2 novembre 2006
    un film sensible à clés.
    Certes il faut être juif et avoir entendu des témoins proches parler de la Shoah pour décoder ce film. Voici ce que j'y ai vu, fantasmes ou véritable clé à vous de juger.
    J'ai vu tout au long du film comme un fantôme, l'image du juif passif attendant son destin sans agir ni se rebeller.
    Même si elle est fausse cette image colle ici à la peau du personnage parlant. Son père, en effet, n'est pas allé en Israël avant guerre parce que là bas il n'y avait rien, alors, si ce n'est du sable, des marais, la malaria et donc est resté en Belgique où bien sûr il a pris la shoah de plein fouet. Arrivé en Israel de nos jours le personnage parlant lui aussi essaie de faire rien , ne peut rien faire. Mais dehors israel vit, dehors il fait beau et la mer amène à chaque instant de nouvelles vagues à l'instar du peuple juif mille fois massacré en mille lieux et toujours vivant. On sort de la salle avec une immense envie de vivre et une grande tendresse pour Israel qui quelquefois pourtant ne le mérite pas. Voilà ce que j'ai vu dans ce film. A votre tour d'aller voir .....ce que vous voyez.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 1 novembre 2006
    Là-bas, ce peut être n’importe où, même nul part.

    Laissez-moi vous faire part de mon ahurissement devant la rafale de critiques positives venant de la presse concernant le long métrage Là-bas de Chantal Akerman.

    Je suis allée voir ce film pour deux raisons principales : la première, c’est que j’ai déjà vécu en Israël et que, sans être juive, je me passionne pour ce pays, dans ce qu’il a de plus extraordinaire et de décadent, la seconde, parce que j’en avais lu du bien dans Libération.

    Après m’être profondément ennuyée pendant ce qui m’a paru durer des heures de guet-apens cinématographique (je n’ai pas quitté la salle pour ne pas réveiller l’homme qui dormait à ma droite), en revenant à la maison, j’ai relu la critique plutôt élogieuse, disons-le, de Philippe Azouri.

    Monsieur Azouri n’est pourtant pas le seul à honorer le film des superlatifs les plus flatteurs que l’on puisse faire à un réalisateur ou une réalisatrice. En effet, il n’y a que Ouest France qui ait brisé l’isolement dans lequel je me trouvais et né de mon incompréhension devant l’engouement qu’a suscité le film.

    Mais sincèrement messieurs et madames les critiques, qui parmi vous peut me jurer ne pas eu envie de fermer les yeux durant les longues minutes d’un plan immobile sur une persienne qui ne laisse entrevoir qu’un mur de béton sur lequel semble bouger une silhouette floue? Qui n’a pas espérer une fin soudaine au film? Qui n’a pas soupiré, épié ses voisins de salle afin de constater s’ils étaient dans le même état que vous, c’est à dire, ennuyé et irrité par l’immobilité des plans? Qui n’a pas eu hâte de voir la lumière du jour et d’oublier cette pesante noirceur en s’évadant dehors?

    On a dit du film qu’il « est incroyable de maîtrise. » Rien de plus étonnant quand il n’y a rien à maîtriser. Rien à dire, rien à filmer, rien à contrôler, rien à prévoir. De l’Art que les incultes ne comprennent pas? Il faut arrêter. Le cinéma qui anesthésie et que l’on doit décortiquer, tourne
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