Costa Gravas s'offre un bon casting avec une histoire terriblement d'actualité, depuis ce qui s'est passé au capitole, lorsque l'on se replonge dans ce film de 88, on se dit, mais c'est pas possible, et dire que tout cela couve depuis bien longtemps, et n'est toujours pas terminé.
Le film est naturellement ancré dans son époque, pas de portable pour joindre les collègues, et des ordinateurs qui font de drôles de bruit, et tirent des listings sur des pages et des pages, mais l'important n'est pas là.
Le film rend ses fermiers de l'Amérique profonde assez sympathiques, pour ensuite, nous montrer un autre visage, l'ombre du KKK est dans les parages, jusqu'au tournant, où, les armes remplacent les paroles et enfonce les doctrines.
Le rôle de Debra Winger, que l'on a aimé dans Officier et Gentleman, tient toutes ses promesses, dans ses contradictions, ses tourments, ses questionnements, et sa détermination.
Le rôle de Tom Berenger, est lui aussi impressionnant, en interprétant un homme simple, du terroir, mais dont les actes sont aussi répréhensif qu'imprévisibles, il joue entre le chaud et le froid, il joue avec sincérité et c'est bien ce qui résume tout ce film. La sincérité, celle de montrer un autre visage de l'Amérique, aujourd'hui tout cela est dévoilé au grand jour via les médias, et les réseaux sociaux, mais c'était moins évident à la fin des années 80 et ce film est un sacré témoin, qui le restera encore longtemps.