Pour le réalisateur Jean-Charles Fitoussi, la vie du héros de Les Jours où je n'existe pas "est à l'image du film, faite de pleins (les plans - moments où la caméra tourne, jours où il existe) et de vides (les raccords - moments où la caméra ne tourne pas, jours où il n'existe pas et où la réalité lui échappe). Or j'ai toujours été fasciné, au cinéma, par les "trous" entre les plans, que l'on s'efforce la plupart du temps de masquer. (...) C'est la même chose pour le personnage d'Antoine : il a des trous entre ses jours d'existence, et, du coup, des problèmes de raccord."
Que le récit de son film ne soit pas linéaire est un élément primordial pour le réalisateur Jean-Charles Fitoussi. "J'aime les histoires construites sur le mode picaresque, ouvertes aux rencontres, à l'imprévu", explique-t-il. "J'aime les bifurcations, déviations, itinéraires bis. Le film débute par un enterrement dans une tonalité plutôt sombre. Mais il bifurque bientôt vers un fantastique cocasse avant de se clore sur un autre enterrement beaucoup plus fantaisiste."
Le tournage de Les Jours où je n'existe pas s'est déroulé en quatre fois, ce qui a amené l'équipe à se rendre sur les mêmes lieux en plusieurs saisons. Pour Jean-Charles Fitoussi, l'expérience procura "un plaisir particulier à voir comment le temps modifie les lieux, à donner à voir la diversité non plus seulement à travers l'espace mais à travers le temps."
En 2002, Les Jours où je n'existe pas a été récompensé du Grand Prix du Festival de Belfort Entrevues.